5G : Orange dit non à Huawei

Sabrina Fekih |

Orange sélectionne Nokia et Ericsson en tant qu’équipementiers pour le lancement de la 5G. Prévu pour cet été, le déploiement de la 5G par Orange se fera avec ses « partenaires clés et de longue date » déclare Fabienne Dulac, directrice générale adjointe d'Orange France.

Stephane Richard, PDG d'Orange. Image : Amélie Laurin / Orange

Le partenariat avec Nokia se concentre sur les régions Ouest et Sud-Est, zones sur lesquelles la société Nokia est déjà fournisseur de 2G/3G/4G sur le réseau mobile (RAN). Quant à Ericsson, ce dernier se concentre sur les régions Ile de France, Nord-Est et Sud-Ouest, détaille l'opérateur dans son communiqué.

Ce recours à des équipementiers européens intervient à la suite d'un appel d'offres lancé début 2019, et s'inscrit en plein débat sur le chinois Huawei. Accusé par Donald Trump d'espionnage pour le compte des services de renseignements chinois et soumis à des sanctions commerciales, l'avenir de Huawei en 5G était encore incertain en Europe.

Toutefois, il y a quelques jours le Royaume-Uni a annoncé accepter l'équipementier sur son territoire, suivi de près par l'Union européenne: « Nous en Europe, on accepte tout le monde mais on a des règles, ces règles sont claires, exigeantes », a déclaré Thierry Breton, Commissaire européen à l'Industrie. Un avis partagé par Stephane Richard, PDG d'Orange, qui s'était dit contre l'exclusion de Huawei.

Pour autant, Orange tout comme Free se sont orientés vers des européens car, bien que l'Europe autorise le géant chinois sur son territoire, ce n'est pas sans des limitations inscrites dans la « boîte à outils » de la Commission européenne qui vise à renforcer la sécurité des réseaux dans l'Union et sa souveraineté.

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