C'est reparti pour un tour, Free a demandé à Orange de prolonger le contrat d'itinérance 2G et 3G qui lient les deux opérateurs depuis 2011 (l'ex-trublion du paysage des télécoms s'était lancé au début de l'année suivante). Un contrat déjà renouvelé deux fois, la dernière remontant à 2020 et elle doit s'achever à la fin de cette année.

Orange a « répondu positivement » à la demande de Free, sans préciser le montant de cette entente qui a alimenté l'activité « services aux opérateurs » de l'entreprise. Celle-ci s'est montée à 5,3 milliards d'euros l'an dernier, sans qu'on sache la place prise par l'accord itinérance avec Free.

Au bout du compte, la décision revient à l'Arcep, le régulateur ayant jusqu'à présent donné son feu vert à cette entente. Les Échos rapportent que les deux concurrents, SFR et Bouygues Telecom, ne voient pas les choses du bon œil.

À leurs yeux, si l'entente pouvait s'entendre il y a onze ans alors que Free Mobile se lançait sans réseau ou presque, aujourd'hui ce n'est plus le cas. L'opérateur est dorénavant à la tête d'un solide réseau 3G, avec un nombre d'antennes quasiment identique à ceux de SFR et Bouygues Telecom. En revanche, Free Mobile n'a guère investi dans son réseau 2G, il possède moins de 400 antennes contre près de 20 000 pour ses concurrents.

Ces derniers objectent que Free pourrait faire basculer ses clients 2G vers la 3G ou la 4G. Le nombre de clients 2G est très faible, précise Free Mobile. Si la prolongation de l'entente est acceptée par l'Arcep, elle sera de courte durée au moins pour la 2G : Orange a en effet prévu de couper son réseau 2G en 2025 (2028 pour la 3G).