Pourquoi faire un test du dernier iPod ? Au début de l’année, iGeneration vous proposait un test complet de l’iPod photo, une évolution de l’iPod de quatrième génération doté d’un écran couleur et d’une fonction de lecture des photos. Durant huit mois, ce modèle a cohabité avec l’iPod classique, encore équipé d’un écran noir et blanc. Pourtant, malgré des qualités indéniables que nous vous détaillions alors, l’iPod photo n’a jamais rencontré le succès foudroyant promis à toute nouvelle gamme d’iPod.
iPod couleur, en attendant le 5G
Un iPod photo qui ne dit pas son nom
Fin juin, Apple a donc repris les choses en main. Finie la distinction entre l’iPod et l’iPod photo. Place à une gamme unique d’iPod, déclinée en deux modèles, 20 Go et 60Go. De fait, on pourrait presque parler de trois modèles, puisque l’édition spéciale U2 de l’iPod 20Go est maintenue et se distingue toujours par sa molette rouge vif et par l’élégante robe noire dont s’inspire depuis l’iPod nano. Entre le modèle 20 Go et le 60 Go, il n’est de différence que de taille et de poids. Le modèle haut de gamme est 14 grammes plus lourd (soit 181 grammes) et 3 millimètres plus large. La différence est minime, alors qu’il stocke trois fois plus de chansons. Sur le 20 Go, on archive 5000 titres contre 15 000 sur le 60 Go. Théoriquement bien sûr, car pour peu que les morceaux durent plus de quatre minutes et soient encodés en qualité supérieure au AAC 128 kps, c’est plutôt en moyenne 4000 et 12 000 chansons que l’on peu stocker.
Fragile, le dos se raye toujours rapidement s'il n'est pas protégé
En dépit de sa nouvelle dénomination, cet iPod est bien un iPod photo qui ne dirait plus son nom. Si ce n’est quelques grammes et millimètres perdus, rien n’a changé. On retrouve les lignes épurées, la molette cliquable et bien sûr fragilité plus qu’apparente. En quelques jours, nombre d’utilisateurs auront à déplorer des traces légères sur l’écran ou un dos saccagé par les rayures. À moins d’enfermer leur baladeur dans une housse surprotectrice et de ne plus l’en ôter. Le nouvel iPod reprend également l’écran 65 000 couleurs de son prédécesseur. Pendant la navigation, il affiche sept lignes de texte en plus d’un menu qui indique, lui, la position, l’heure et l’état de la batterie. Le rendu, comme nous le signalions lors du test de l’iPod photo, est de qualité. L’interface bleutée et l’emploi de la police Myriad sont plaisants. Par ailleurs, l’intégration de la jaquette du disque, au regard du morceau en cours de lecture est un véritable atout.
L'iPod inclut, par défaut, un menu Podcast
Prêt pour le Podcast
Le contenu de l’iPod n’a pas, non plus, grandement évolué. Musique, photos, jeux, calendrier et contact, tout est là. On trouve ainsi tous les menus habituels enrichis de la rubrique « Podcasts » qui concentre les émissions téléchargées depuis iTunes. Mais il ne s’agit heureusement pas d’un avantage exclusif à la dernière gamme, puisque tous les iPod de quatrième génération et les iPod mini ont pu être mis à jour pour accueillir ce menu. Bref, comme le vante Apple, est simplement « Prêt pour le Podcast ».
Les couleurs manquent toujours d'éclat
Nous ne feront pas l’affront de revenir plus longuement sur la navigation musicale de l’iPod, si populaire. En revanche, il peut être intéressant de se pencher plus précisément sur la fonction de lecture de photos. Elle n’a pas évolué depuis l’iPod photo, du moins depuis la dernière mise à jour de son logiciel interne qui incluait davantage d'effets de transition. Les photos se transfèrent depuis iTunes. Le logiciel puise alors soit dans iPhoto soit dans un dossier de l’ordinateur pour s’alimenter. Les images sont optimisées en deux, voire trois formats, si l’on coche une option. Le premier format pour les vignettes, le deuxième pour l’affichage externe (nous y reviendrons), le troisième en pleine résolution pour le transfert sur le disque dur de l’iPod. Sur le baladeur, on choisit ses albums puis ses photos avec la molette. L’image s’affiche alors en plein écran. Si la définition est convenable, les couleurs manquent quelque peu d’éclat. Certainement un point à revoir sur la prochaine génération. On lance un diaporama en appuyant sur la touche de lecture, soit dans les menus, soit lors du visionnage d’une photo. Impossible, on le sait aussi, de faire la moindre modification, même une simple rotation, sur les clichés. Il faut repasser par l’ordinateur.
Le câble qui permet l'affichage des photos sur une télévision n'est pas fourni
Peu d'accessoires
L’iPod sait aussi visualiser des photos sur la télévision. Pour cela, au lancement d’un diaporama ou dans les préférences, il faut activer la sortie télé. Hélas, contrairement aux précédents iPod photo, le câble n’est pas livré avec le baladeur. On ajoutera donc 19 euros à la facture pour disposer du Câble AV iPod Apple, « fabriqué spécialement pour les modèles iPod avec écran couleur », précise Apple. Celui-ci se connecte sur la prise casque du baladeur et se branche sur les entrées vidéo et audio RCA de la télévision.
Peu d'accessoires dans la boîte
L’autre fonction de photo avancée de l’iPod, à savoir l’importation de photos directement sur le baladeur, nécessite l’achat de l’iPod Camera Connector. Comptez cette fois 29 euros supplémentaires pour décharger votre appareil photo directement dans le baladeur, via un cordon USB. Ce n’est pas la seule raison pour laquelle l’utilisateur de l’iPod sera amené à remettre la main au porte-monnaie. Car si le baladeur est moins cher que l’iPod photo à sa sortie, soit 329 euros pour le 20 Go et 469 euros pour le 60 Go (contre 679 euros à l’époque), Apple s’est montré chiche sur les accessoires. Dans la boîte, outre les écouteurs, on trouve seulement l’adaptateur et un cordon USB 2.0. Plus de trace du Dock, qui permet de poser, de connecter et de charger l’iPod, ni de la housse, ni du câble Firewire, définitivement abandonné au profit de l’USB, nettement plus répandu dans le monde PC. Il faudra compter ainsi en supplément 39 euros pour le premier, 29 euros pour la seconde et 19 euros pour le troisième.
Des retards au démarrage
Quelques mauvaises surprises
Passées les mauvaises surprises du déballage vient le premier branchement. Et là, surprise. Alors qu’iTunes, parfaitement à jour, fonctionnait convenablement avec un iPod mini, impossible d’achever la première synchronisation de notre machine de test. Pire : le baladeur une fois déconnecté affiche le redoutable point d’exclamation, signe d’un problème logiciel. Une remise à zéro n’y fait rien. Et impossible dans un premier temps de connecter l’iPod à l’ordinateur, puisque le baladeur n’est plus reconnu. Ce n’est qu’après une remise à zéro et une restauration que l’iPod finit par se synchroniser convenablement. Il est peu probable que les acheteurs qui découvrent le matériel fassent preuve d’indulgence et de patience.
C’est donc après ces errements et un chargement complet de quatre heures que l’on peut lancer la première écoute. L’autonomie annoncée est respectée. L’iPod tient ses 15 heures, voire plus si l’on désactive le rétro-éclairage et si l'on limite les allers et venues en mode veille.
En conclusion
Lors de la sortie de l’iPod photo, nous saluions, outre les qualités communes aux iPod, l’interface couleur agréable et la flexibilité de l’importation de photos. Nous déplorions en revanche l’écran de qualité moyenne, le manque d’option de gestion, d’importation et d’impression des photos, et le prix. De fait, seul ce dernier point a évolué. Le haut de gamme a ainsi perdu plus de 210 euros et l’entrée de gamme, à 329 euros, dispose d’une tarification particulièrement compétitive. Pour cela, Apple a toutefois dû rogner sévèrement sur les accessoires, et l’on peut être logiquement déçu de ne pas pouvoir profiter, sans surcoût, des options avancées de photo. En moyenne, les baladeurs à disque dur de la concurrence sont vendus de trente à cinquante euros moins chers et disposent généralement d’options supplémentaires, comme un tuner FM. À cela, l’iPod leur oppose une qualité de fabrication et une ergonomie qui ont su faire la différence. Le prix abaissé suffit-il donc à faire la différence, alors qu’une nouvelle génération se profile ? Oui, car cet iPod 4G, dans ce qui sera probablement sa dernière évolution, est remarquablement abouti dans ce qu’il sait faire de mieux, ce pourquoi il a été conçu : l’écoute de musique. Ce sera à l’iPod de cinquième génération d’améliorer les fonctionnalités multimédia, comme le visionnage de photos ou de clips vidéo.
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