En 2005, Google faisait l'acquisition d'Android, Inc., petite startup comptant parmi ses fondateurs Andy Rubin, ancien d'Apple et de Danger. Le vice-président développement entreprise de Google, David Lawee a avoué aujourd'hui que cet achat a certainement été « l'affaire du siècle » pour Google.
L'interface originale d'Android
À l'époque, la firme de Moutain View a dépensé 50 millions de dollars pour s'offrir un OS qui ressemblait à une vague copie de BlackBerry OS, et qui était d'ailleurs prévu pour un téléphone ressemblant à ceux de RIM — mais il était déjà open-source, s'attirant la sympathie de nombreux développeurs.
« J'ai vu ce type se traîner dans mon bâtiment pendant deux ans, sortant son chien, en espérant qu'il fasse un jour quelque chose », confie Lawee au sujet de Rubin. Le fait que le créateur du projet original reste aux commandes a aidé à développer Android, dont l'interface a grandement évolué en 2007, à la faveur de la présentation de l'iPhone. En 2008 sortait le G1, première collaboration entre HTC et Google, et premier téléphone sous Android.
Deux ans plus tard, Android est le système d'exploitation qui équipe le plus de téléphones neufs, et il est un formidable cheval de Troie pour les activités publicitaires mobiles de Google, qui rapportent 1 milliard de dollars au géant de l'Internet (lire : Google : 1 milliard de dollars par an dans le mobile). Android ne rapporte cependant pas à tout le monde : l'opérateur américain Sprint a certes gagné 354.000 abonnés grâce aux Androphones, mais ceux-ci lui ont fait perdre de l'argent. Le déficit de Sprint a doublé et s'établit désormais à 911 millions de dollars, une croissance en partie due au coût de gestion du système de mises à jour d'Android, mais aussi à l'infrastructure 4G de l'opérateur.
[MàJ] Ajout de la mention des coûts du réseau 4G de Sprint.