La OUYA joue déjà gros

Stéphane Moussie |

Un mois s'est écoulé depuis la sortie grand public de la OUYA, la console de salon sous Android à 99 $. Une sortie entachée par un catalogue de jeux vaste en quantité, mais très pauvre en qualité.

Consciente de cette situation rédhibitoire pour une console, la société responsable de la OUYA a lancé un fonds d'un million de dollars destiné à encourager le développement de jeux sur cette plateforme. Pour en profiter, il faut mener une campagne Kickstarter pour son jeu, et si l'objectif est atteint (minimum 50 000 $), l'entreprise double le budget de développement (jusqu'à 250 000 $). Une condition importante est posée : le jeu doit être exclusif à la OUYA pendant six mois. Après cette période, le studio pourra porter sa création où il le souhaite.

Un portage, c'est ce que va faire le développeur de TowerFall, plus gros succès de la console, avec des ventes avoisinant les 21 000 dollars. Matt Thorsona a indiqué à Shacknews que le portage sur PC sera « une énorme mise à jour » de la version OUYA avec du contenu en plus et un mode solo largement étoffé.

« La version OUYA est un excellent moyen de rendre disponible le jeu à un public plus restreint de joueurs hardcore, d'ajuster quelques éléments et d'attirer une certaine attention », a déclaré le développeur. Et d'expliquer que maintenant que TowerFall a fait ses preuves, il peut sortir sur PC pour toucher plus de monde. Que va-t-il rester à la OUYA si ses exclus sortent dans des versions supérieures sur les autres plateformes ?

27 % des possesseurs de OUYA ont acheté un jeu sur cette console, a révélé Julie Uhrman, la patronne de la société, à The Verge. Autrement dit, quasiment les trois quarts des possesseurs n'ont pas déboursé un centime et se sont contentés des jeux gratuits ou des démos (ou ont piraté des jeux payants). En outre, seulement 8 % des joueurs de 13 des 20 jeux les plus populaires ont transformé leur téléchargement gratuit en achat. Des statistiques affolantes que Julie Uhrman a tenté de relativiser : « il y a plein de développeurs d'apps sociales ou mobiles qui tueraient pour avoir un taux d'attache de 8 % après seulement 30 jours d'exploitation. » La patronne de la OUYA n'a pas daigné communiquer le nombre de ventes de sa console. Selon NPD, les ventes en magasin ont été « relativement faibles ».

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- Test de la OUYA, la console de salon à 99 $

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#OUYA
avatar safation | 
Ouille ahh
avatar Florian1293 | 
J'espère pour eux que leur modèle économique ne repose pas trop sur le prélèvement de royalties sur chaque vente, parce qu'ils auraient du soucis à se faire... Sinon, cette machine à l'air sympa, surtout comme mediacenter, mais comme console, je ne sais pas.... Les Indies ont accès à d'autres plateformes, comme Steam ou la PS3/PS4 et les smartphones ou tablettes, qui ont l'avantage de la portabilité.
avatar ElGringo13 | 
Qui pouvait croire que ca marcherais?
avatar toulke | 
Decidement je ne comprends pas ces societe qui sembarque dans un ocean rouge sans innovation ... Elle n'a aucun interet cette console avec toutes les autres quil y a, sans parler des idevices.. Encore un flop a la Android lol
avatar manu1707 | 
21 000 dollars c'est le CA du plus gros succès ? Eh ben, ça paie pas les développeurs, game designers et artistes, ça...

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