McCartney : EMI, iPod, Steve Jobs…

Paul McCartney a accordé un long entretien au Chicago Tribune, alors que son dernier album Memory Almost Full est revenu dans les classements américains.

Entre autres sujets, il revient sur son départ d'EMI - un label avec qui il a passé 45 ans - au profit de la chaîne de cafés Starbucks qui distribue l'album. L'ancien Beatles estime avoir fait le tour du système des maisons de disque classiques et avoir retrouvé l'excitation des premiers jours avec son nouveau partenaire.

Sur le choix de Starbucks il fait simplement le parallèle avec les chaînes Best Buy et Wal-Mart "Vous faites la plupart de vos ventes dans les supermarchés. Du coup c'était plus logique pour moi de le faire avec Starbucks parce qu'ils sont déjà engagés dans la musique" (ndr : et partenaires avec Apple pour l'achat de morceaux par Wi-Fi via un iPod touch ou un iPhone dans leurs boutiques).

Il parle également de Steve Jobs "un bonhomme avec qui on peut toujours parler. Chez EMI j'ai souvent dû franchir des barrages de secrétaires avant d'avoir le responsable au bout du fil. Si j'appelle Steve Jobs, j'ai Steve immédiatement et on discute comme un vieux couple" et de poursuivre à propos de récente pub iPod utilisant son dernier titre "c'était davantage un deal musical que commercial. Je n'avais pas à y dire que je trouvais l'iPod la plus géniale des inventions ou que je croyais dans iTunes et Apple. Dès lors ça me convenait."

McCartney, qui reconnaît ne pas être un audiophile, relativise le discours sur la baisse de qualité audio engendrée par le MP3 et les baladeurs "Quand j'étais jeune le son des radios mono nous paraissait génial […] la première fois qu'on a vu un système stéréo avec deux enceintes on s'est dit "super, ça va être deux fois plus fort !". Evidemment j'aime bien écouter la musique sur un super système et directement du master. Mais si vous êtes en voiture, sur la plage ou si c'est un type qui joue un air sur un quai de gare, ça sonne toujours bien".