La chose met en émoi la presse musicale française. Jusqu'à présent, les maisons de disques envoyaient aux journalistes spécialisés les CD de leurs nouveautés. Les temps changent. Les majors ont en effet décidé de modifier leurs pratiques. Désormais, elles mettront les albums à disposition des journalistes sur un site Internet sécurisé. Le Syndicat national de l'édition phonographique, qui représente les grandes maisons de disques, explique qu'il s'agit là d'une mesure à limiter les dépenses inutiles, que 70 % des CD envoyés n'étaient pas vraiment chroniqués. Évidemment, la vraie raison est peut-être à chercher ailleurs. Les majors ont peut-être dans l'idée que ce sont certains journalistes qui sont à l'orgine de certaines fuites vers des réseaux P2P. La presse, elle, ne l'entend pas de cette oreille. Les chroniqueurs musique des principaux journaux et magazines l'ont fait savoir dans une lettre au SNEP et dans une pétition. "Croyez-vous sérieusement que ce soit sur un ordinateur, devant son bureau et pendant les horaires de travail, que l'on découvre un nouvel artiste, son audace et sa singularité ?". Chronic'art, qui rapporte l'information, pense au contraire, que c'est bien plus pratique.