C'est original : pour une fois, l'industrie du disque n'attaque pas le petit "téléchargeur", mais la grosse institution et, en l'occurrence, les différences agences de régulation européennes. Universal vient en effet de déposer une plainte auprès de la Commission de Bruxelles. Alors que celle-ci essaie d'harmoniser la gestion des droits à l'échelle de l'Union, la très puissante maison de disques reproche aux différentes instances chargées de récolter les droits dans les états membres de prélever plus sur un morceau acheté et téléchargé que sur un morceau ou un CD acheté en magasin (12 centimes contre huit ou neuf centimes). De ce fait, Universal craint que les sociétés en question profitent du succès des services de téléchargement pour s'enrichir. Dans le même temps, Universal récuse le monopole de ces sociétés, et entre alors dans le débat que Bruxelles entend trancher en mettant sur pied une gestion des droits simplifiée valable sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne.