L'erreur 53 continue de faire des vagues en Australie

Mickaël Bazoge |

L’erreur 53 revient hanter Apple. Début 2016, on découvrait une étrange épidémie transformant certains appareils iOS en briques de luxe. Elle touchait les iPhone dont le bouton d’accueil avait été remplacé en dehors d’un Apple Store ou d’un réparateur agréé. iOS 9.2.1 a heureusement résolu le problème, Apple ayant essuyé une grosse polémique qui s’est terminée par des excuses.

Mais voilà, tout le monde ne se satisfait pas de cet épilogue. C’est le cas de l’Australian Competition and Consumer Commission (ACCC), l’équivalent de notre Autorité de la concurrence, qui a porté plainte contre Apple : le constructeur aurait enfreint la législation locale sur le droit de la consommation, indique le Wall Street Journal.

Ne pas respecter la garantie matérielle parce que le consommateur a choisi un réparateur tiers a des conséquences non seulement sur ce consommateur, estime le régulateur australien, mais cela a aussi un impact sur les autres consommateurs : c’est de nature à les dissuader de faire « un choix informé » sur les options de réparation à leur disposition, y compris ceux qui peuvent être proposés à moindre coût que ceux pratiqués par le constructeur.

« Apple a une manière particulière de faire les choses », s’interroge Rod Sims, le président de l’ACCC, qui précise : « Il est honnête de dire que nous n’avons jamais observé de comportement similaire chez d’autres constructeurs ». Le régulateur, qui remonte les premiers cas d’erreur 53 à septembre 2014, réclame jusqu’à 1,1 million de dollars AUS (environ 780 000 €) pour chacune des infractions constatées, mais ce sera à la justice d’en décider.

Un recours collectif a aussi été intenté aux États-Unis, mais le juge a estimé que les plaignants n’avaient pas présenté de preuves suffisantes pour que la plainte puisse se poursuivre.

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