Le patron de Sonos accuse Amazon de pratiques anticoncurrentielles

Mathieu Fouquet |

Sonos n’a décidément pas fini d’en découdre avec ses principaux concurrents : après avoir attaqué Google en justice pour violation de brevets (suite à quoi Google s’est fait un plaisir de contre-attaquer avec un procès similaire), la société américaine a envoyé une pique à Amazon et ses tactiques commerciales. Sur fond d’audition antitrust, le CEO de Sonos Patrick Spence accusait ainsi l’entreprise de Jeff Bezos de se livrer à des pratiques anticoncurrentielles, selon Protocol. En cause, les enceintes Echo d’Amazon qui seraient vendues à perte, sabotant ainsi la compétition.

Image : Sonos.

Récemment interrogé par la commission législative du Congrès américain, Bezos se contorsionnait justement pour justifier le prix des enceintes Echo : « [Nos enceintes] ne sont pas vendues à perte, mais elles sont souvent en promotion [...] et parfois, lorsqu’elles sont en promotion, il arrive qu’elles soient vendues à perte, oui. ». Selon Spence, ces pratiques sont illégales, et ne sont possibles que grâce aux monopoles que détiennent des sociétés comme Google et Amazon, qui leur permettent de subventionner leurs ventes de matériel.

Après un trimestre plutôt décevant pour Sonos (dont le chiffre d’affaires a baissé de 4 % au T3 2020, victime du coronavirus), le CEO du constructeur de matériel audio se montre optimiste quant aux résultats de l’audition antitrust de la semaine passée, et s’engage à continuer à s’impliquer dans l’affaire : « il faut tenir tête aux tyrans ». Spence en a aussi profité pour rassurer sur le partenariat de Sonos avec IKEA, et a promis que de nouveaux produits seraient commercialisés à l’avenir. Après le passage de la COVID-19, il en faudra peut-être un peu plus pour faire revenir les clients dans les enseignes scandinaves.

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