WhatsApp, messagerie très populaire, bientôt dans l'escarcelle de Facebook ?

Stéphane Moussie |

Lors du keynote consacré à l'iPad mini et aux nouveaux iMac, Tim Cook avait donné quelques statistiques à propos d'iMessage, l'application de messagerie disponible sur OS X et iOS. Depuis son lancement il y a un peu plus d'un an — iMessage a fait son apparition dans iOS 5 —, 300 milliards d'iMessages ont été envoyés, soit 28 000 messages par seconde. Un record pour une application de ce type ?

Non, les créateurs de WhatsApp Messenger, deux anciens employés de Yahoo, clamaient fièrement l'année dernière qu'un milliard de messages étaient envoyés via leur application chaque jour, soit 11 574 messages par seconde [2.8.6 – Français – 0,89 € – WhatsApp Inc.]. En août dernier, les développeurs ont communiqué de nouvelles statistiques astronomiques : la barre des 10 milliards de messages transmis via WhatsApp en un jour a été franchie. Ce qui représente plus de 110 000 messages par secondes, très loin devant iMessage donc. De quoi expliquer le recul du SMS d'ailleurs.


WhatsApp Messenger

Il faut dire que WhatsApp, indéboulonnable du top 10 de l'App Store, ne joue pas dans la même cour qu'iMessage. L'application est disponible sur toutes les plateformes mobiles qui comptent (iOS, Android, BlackBerry, Symbian et Windows Phone). Visiblement, l'immense succès de ce service de messagerie aiguise l'appétit de certains.

TechCrunch dit avoir eu vent de discussions entre WhatsApp et Facebook concernant une acquisition. Le site américain ne donne pas plus de détails, mais on sait Facebook très vorace quand il est question d'applications mobiles populaires — on pense bien sûr à l'achat d'Instagram entre autres. Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social, n'a pas caché que le mobile était une priorité.


Facebook Messenger

Reste qu'il existe un antagonisme important entre Facebook et WhatsApp. Les développeurs de ce dernier ont toujours refusé d'ajouter de la publicité à leur application. Ils génèrent des revenus à l'achat de l'app ou avec abonnement à 1 $ par an suivant la plateforme. Quant à Facebook, c'est l'exact inverse : tous ses services sont accessibles gratuitement mais avec de la pub en contrepartie. Et Jan Koum, l'un des deux cofondateurs de WhatsApp a fait part de son dégoût pour les start-ups qui cherchent à se vendre rapidement.

La planche à billets de Facebook aura-t-elle raison de ces obstacles ?

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