Une vingtaine de néobanques en France, mais une poignée seulement se taille la part du lion

Stéphane Moussie |

Vous connaissez sûrement Orange Bank, N26 et Revolut, mais connaissez vous également Bunq, Monese, C-Zam, Max et Anytime ? Le secteur des néobanques est en pleine explosion, avec de nouveaux acteurs qui se lancent tous les mois, ou presque. En juin, c’était Moneway qui ouvrait, le 22 juillet c’est Ma French Bank (une offre de La Banque Postale) qui fera de même et dans les semaines qui viennent c’est Kard qui s’ajoutera à la liste.

Image KPMG

Le cabinet KPMG a recensé 18 néobanques en activité en France pour un total de 2,6 millions de clients — un chiffre qui n’inclut pas les clients des banques en ligne « historiques », comme Boursorama, qui compte à elle seule près de 2 millions de clients.

En deux ans, le nombre de clients des néobanques a été multiplié par 3,5. Nickel (ex-Compte Nickel), qui a la particularité d’être distribué chez plus de 5 000 buralistes, est le plus populaire avec 1,2 million de clients. Viennent ensuite N26 (900 000 utilisateurs) et Revolut (550 000 utilisateurs). Ces trois acteurs captent à eux seuls 80 % du marché. Au vu de la multiplicité des acteurs et de leur ressemblance pour certains, une consolidation apparaît inévitable dans les années à venir.

Les néobanques cartonnent en raison de la simplicité avec laquelle on peut s’inscrire, de leurs services innovants, et de leurs frais largement inférieurs à ceux des banques traditionnelles. Pour les possesseurs d’iPhone, la compatibilité avec Apple Pay a également été un attrait avant que les grandes banques n’emboîtent le pas.

« Ces néobanques n’ont pas pour objectif principal d’être rentables à court terme. Leur objectif est d’atteindre une taille critique pour ensuite proposer des services complémentaires générateurs de valeur », analyse Stéphane Dehaies de KPMG France, auprès de La Tribune. Une stratégie récemment confirmée par le patron de Max, qui a annoncé l’arrivée de services payants complémentaires. Autre objectif de taille pour ces nouveaux acteurs : s’imposer comme compte principal et non plus comme simple compte secondaire.

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