Après avoir fait son trou en France — et de quelle manière —, Free Mobile vise l’international. Iliad, la maison-mère du trublion de la téléphonie mobile française, a un temps cherché à s’installer aux États-Unis en achetant T-Mobile, mais l’affaire a capoté (lire : T-Mobile se refuse à Iliad). Qu’à cela ne tienne, l’opérateur français a de la ressource et il s’intéresse maintenant à l’Italie.
De l’autre côté des Alpes, l’heure est aussi à la concentration. Hutchison et VimpelCom cherchent à obtenir de la Commission européenne le feu vert à la fusion de leurs deux opérateurs italiens, Wind et 3 Italia. Cela réduirait à trois le nombre d’acteurs sur le marché, ce qui n’est pas du goût du régulateur qui craint une baisse de la concurrence et in fine, des factures plus élevées pour le consommateur.
Début mai, le non retentissant de la Commission pour la fusion entre O2 et Three a sans aucun doute poussé les opérateurs à revoir leurs projets de fusion (lire : Royaume-Uni : la Commission bloque la fusion O2/Three, Free en embuscade).
Pour faire passer la pilule à Bruxelles, Hutchison et VimpelCom seraient entrés en négociations exclusives avec Iliad, ce qui permettrait à Free de récupérer des actifs (antennes, fréquences) de Wind et 3, d’après Bloomberg. L’objectif étant de faciliter l’entrée de Free Mobile sur le marché italien, en tant que quatrième opérateur. Le régulateur européen apprécierait l’approche agressive de l’opérateur de Xavier Niel, qui oblige la concurrence à baisser ses prix.
Le mariage entre 3 Italia et Wind créerait un géant européen de la téléphonie, valorisé à hauteur de 20 milliards de dollars. La nouvelle entité deviendrait le premier opérateur transalpin, devant Telecom Italia… dont Xavier Niel possède, à titre personnel, 10% du capital.