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Test de l'iPod nano 7G (2012)

Nicolas Furno

vendredi 19 octobre 2012 à 16:20 • 9

Matériel

Pour la première fois depuis sa création en 2005, l'iPod nano n'a pas eu droit à sa traditionnelle mise à jour annuelle l'an dernier. Apple renoue avec la tradition cette année en présentant la septième génération de son lecteur multimédia de poche.

Le constructeur a souvent hésité sur le design de son iPod nano. C'est le seul modèle de la gamme à avoir changé à plusieurs reprises, parfois de manière très radicale. On se souvient encore de la troisième génération dont les formes arrondies lui avaient valu le surnom de "Fat nano" (lire : Test de l'iPod nano 3G), mais aussi de la sixième génération qui ressemblait à s'y méprendre à un iPod Shuffle avec un écran tactile à la place des boutons (lire : Test de l'iPod nano 6G).

La famille iPod nano au grand complet (images Wikipédia).

Avec cette septième génération, Apple semble proposer une synthèse : la forme est très proche des premiers iPod nano et la molette a disparu, remplacée par un écran tactile comme sur la sixième génération et comme sur les terminaux iOS. Le constructeur aurait-il enfin trouvé la bonne formule pour son lecteur multimédia ? Réponse dans notre test…

Un nouveau design de synthèse

La première fois que l'on a vu l'iPod nano 7G pendant le keynote, notre réaction n'a pas été des plus positive. Cet appareil ressemble fort à un petit iPod touch, mais tout semble faux, comme s'il s'agissait d'une contrefaçon. L'ensemble nous semblait plastique et assez disgracieux, bref nous n'avions pas été convaincus.

Après avoir reçu la version blanche que nous avons utilisée quelques jours, notre avis est plus contrasté. L'iPod nano est construit avec soin et son dos quasiment entièrement en aluminium inspire confiance tout en étant moins sensible aux rayures que les dos brillants qu'Apple a longtemps utilisé sur ses iPod. La face avant ressemble à un iPhone ou un iPod touch, avec un écran tactile sur la majeure partie et un bouton d'accueil rond sur la partie basse.

La vraie faute de goût sur le design reste le plastique blanc situé sous le lecteur, à la fois sur la face arrière et sur la tranche. On sait qu'il protège l'antenne Bluetooth et on sait que c'est le seul moyen de ne pas bloquer les ondes nécessaires à la bonne transmission des données, mais Apple aurait pu faire un effort pour l'intégrer.

Nonobstant le modèle noir qui a droit à du plastique coloré, tous les iPod nano doivent faire avec du plastique blanc sur la face arrière. Dommage, alors que l'aluminium anodisé qui a été aussi utilisé sur les iPod touch sortis cette année est plutôt élégant.

Notons que la couleur blanche se retrouve aussi systématiquement sur la face avant, avec la sensation d'avoir un iPod bicolore. Après tout, c'était aussi le cas sur les iPod nano plus anciens où la molette était toujours en plastique blanc, sauf sur les modèles noirs.

Que l'on aime ou pas l'esthétique de la génération 2012, l'iPod nano retrouve cette année sa forme rectangulaire caractéristique. Moins long qu'un iPod nano de première ou deuxième génération (photo ci-dessous), le lecteur fait la part belle à l'écran, la place gagnée étant permise par l'absence de molette.

iPod nano 7G vs 2G

Avec ses 31 grammes sur la balance, l'iPod nano 7G est léger, même si son prédécesseur l'était encore plus, de 10 grammes environ. La différence n'est pas vraiment sensible et le lecteur semble de toute manière extrêmement léger, il est aussi particulièrement fin. Il suffit de regarder la tranche inférieure pour constater qu'Apple ne pourra pas faire plus fin, à moins d'abandonner la prise mini-jack : l'iPod nano 7G fait presque exactement la largeur de ce connecteur.

L'iPod nano 7G (gauche) est à peine plus fin que l'iPod nano 2G (droite). Ce dernier est sorti en 2006 : on mesure bien la maîtrise technologique d'Apple à cette époque…

L'iPod nano 6G était aussi fin que son remplaçant, mais Apple avait ajouté à l'arrière l'attache des iPod shuffle. Cette pince augmentait l'épaisseur totale de l'appareil et cette nouvelle génération semble en comparaison beaucoup plus fine. En contrepartie, il faudra se passer de la possibilité d'accrocher le lecteur n'importe où : voilà qui devrait faire plaisir aux fabricants de housses et autres accessoires.

Un lecteur de musique à l'ancienne

Chargements

Si vous avez déjà utilisé un iPod, vous ne devriez pas être en terrain inconnu avec cet iPod nano. Même si l'interface a un peu changé, le fonctionnement général de l'appareil n'est pas si différent des premiers iPod nano, voire même de celui des premiers iPod.

À l'heure des services de streaming façon Spotify ou iTunes match, vous devrez toujours charger votre musique en local, depuis votre ordinateur et via iTunes. Le chargement des données n'a pas changé d'un pouce, ce qui vous évite de changer d'habitudes si vous avez déjà utilisé un iPod, mais ce qui peut aussi s'avérer contraignant si vous aviez l'habitude du streaming.

Pas le choix, il faudra commencer par cet écran pour utiliser l'iPod nano.

Cette gestion à l'ancienne des fichiers n'est peut-être pas aussi souple que le streaming — il faut choisir ses morceaux et les transférer depuis un ordinateur —, mais elle a aussi ses avantages. Une fois vos morceaux chargés, l'iPod nano est un appareil extrêmement autonome et fiable. Inutile de trouver un réseau WiFi ou une zone couverte en 3G, la lecture fonctionne partout et tout le temps, du moins tant que vous avez de la batterie.

Le constructeur annonce à ce propos une autonomie de 30 heures en lecture de musique et l'autonomie du nouvel iPod nano est effectivement très bonne. Durant nos essais, nous avons atteint à peu près 15 heures en utilisant très souvent l'appareil et avec de nombreux fichiers en ALAC, format sans perte d'Apple qui tire plus sur la batterie que l'AAC. Écran éteint, en lecture continue de fichiers AAC 256 kbits/s (format de l'iTunes store), on doit allègrement atteindre les 30 heures annoncées.

Quand la batterie du lecteur atteint des niveaux vraiment trop bas, l'iPod nano affiche cet écran. Il vous reste toutefois encore une à deux heures d'utilisation en évitant de trop utiliser l'écran.

Avant de nous attarder sur l'interface dédiée à la lecture, un mot sur un excellent point concernant l'iPod nano 7G : ses vitesses de transfert. Nous avons comparé le chargement de 500 morceaux de musique, essentiellement en AAC 256, pour un total de 3,7 Go de données. Nous avons utilisé la dernière version d'iTunes sur un iMac assez récent, mais doté de ports USB 2.0 et nous avons comparé la synchronisation d'un iPod nano 6G et d'un iPod nano 7G. Le même câble a été utilisé, avec l'adaptateur correspondant pour la dernière génération.

Les résultats sont assez impressionnants, puisque le nouvel iPod nano est quasiment deux fois plus rapide à charger son contenu par rapport à son prédécesseur. La puce utilisée pour le stockage est peut-être de meilleure qualité, à moins que le contrôleur USB lié au câble Lightning y soit pour quelque chose… qu'importe, l'essentiel est que l'on remplira plus rapidement ce lecteur.

Interface

Apple peaufine depuis des années l'interface de ses lecteurs musicaux et l'iPod nano 7G reste dans la continuité de ce travail. Sans apporter de révolution par rapport à son prédécesseur, il modifie par petites touches l'interface dédiée à la lecture de musique.

Comme sur la génération précédente, la musique se trouve derrière une icône dédiée. On trouve ensuite les catégories habituelles et les traditionnelles listes d'albums ou d'artistes. On peut toujours avancer rapidement dans une liste en tenant le doigt appuyé sur le côté, créer et modifier des listes de lecture… rien de nouveau de ce côté.

En lecture, Apple fait la part belle à la pochette, mais l'espace supplémentaire lui permet d'ajouter en permanence les informations sur le morceau et les contrôles de lecture de base. Comme sur un iPhone ou iPod touch, un tap affiche les contrôles supplémentaires et même… les paroles. L'espace qui leur est dédié étant très limité, ce n'est sans doute pas le plus utile.

Lecture d'un morceau sur l'iPod nano, avec toutes les options affichées (tap sur la pochette).

Sur le côté, on trouve le contrôle du volume, mais cet iPod nano propose en fait trois boutons. En plus du volume, Apple a ménagé un grand espace central qui sert, comme sur ses écouteurs avec télécommande, à contrôler la lecture. Un clic met en pause ou lance la lecture, un double clic passe à la piste suivante. Cette idée est vraiment très pratique au quotidien, ce bouton central est confortable et on l'atteint facilement avec les deux mains.

Sur le côté, l'iPod nano propose non pas deux, mais trois boutons.

L'ergonomie de l'iPod nano 2012 est en net progrès par rapport à son prédécesseur en matière de lecture de musique. L'écran tactile plus grand est bien plus confortable et l'ajout d'un bouton pour gérer la lecture est bienvenu. De quoi, presque, pardonner l'absence d'écouteurs avec télécommande qui reste malgré tout une radinerie assez lamentable de la part d'Apple. N'importe quels écouteurs ou casques avec une télécommande fonctionneront toutefois sans aucun problème, à commencer par EarPods.

L'iPod nano est toujours livré avec des écouteurs sans télécommande, c'est un peu radin pour un produit vendu 179 €.

L'iPod nano n'a pas droit à sa télécommande, mais il a quand même les nouveaux écouteurs EarPods. À la clé, une qualité en progrès par rapport aux écouteurs précédents, comme nous l'avons détaillé dans notre test des Earpods.

À défaut d'utiliser des écouteurs filaires, vous pouvez aussi opter pour un casque Bluetooth. C'est l'une des principales nouveautés de cette septième génération : on peut connecter l'iPod nano à n'importe quelle enceinte ou casque Bluetooth. Le fonctionnement est très similaire à celui des terminaux iOS, il faut activer le Bluetooth dans les réglages, associer le lecteur à l'appareil de sortie et le son ne passe plus par la prise mini-jack. Une icône apparaît dans la barre du haut quand le Bluetooth est activé et actif et la connexion est interrompue si vous branchez un casque.

Autres fonctions : un iPod touch mini ?

Ça ressemble à iOS, mais ce n'est pas iOS

L'iPod nano 6G était le premier à intégrer un écran tactile et Apple s'était très largement inspiré de son système mobile pour son interface. La version 2012 reprend cette interface dans ses grandes lignes et s'approche encore plus d'iOS, sans être iOS.

Au démarrage, on retrouve une grille d'icônes comme sur l'iPhone, mais elles sont rondes cette année. Pour la sixième génération, Apple avait opté pour des icônes carrées très proches de celles que l'on avait sur un iPhone. Le constructeur s'en éloigne cette année avec de nouvelles icônes, pour un effet d'ailleurs un peu étonnant. On évoquait en début de test l'hypothèse d'une contrefaçon, c'est aussi un peu ce que l'on ressent en allumant l'appareil. Ces icônes ressemblent à des icônes Apple, mais elles semblent avoir été conçues justement pour les évoquer, sans les copier.

L'iPod nano 7G abandonne les icônes carrées au profit de rondes.

On retrouve plusieurs éléments ou idées d'interface d'iOS dans l'interface de l'iPod nano. La grille d'icônes se modifie en maintenant un doigt sur une icône et Apple a même repris l'effet de tremblement qui indique que l'on peut modifier l'ordre des éléments. Les éléments d'interface repris d'iOS se retrouvent un peu partout : quand on modifie une liste de lecture ou encore dans certains messages d'erreur qui reprennent exactement l'aspect des alertes iOS.

L'iPod nano paraît parfois tourner avec un iOS miniature : modification d'une liste de lecture (gauche) et alerte quand vous débranchez les écouteurs pendant l'utilisation de la radio (droite).

On pourrait parfois penser que l'on est sous iOS, mais ce n'est évidemment pas le cas. L'iPod nano est de toute manière dépourvu d'une connexion Internet, il ne peut évidemment pas accéder à l'App Store et donc à ses applications. D'autres éléments sont plus gênants : Apple a cru bon d'ajouter un bouton d'accueil, comme sur les terminaux iOS. Ce bouton relie le lecteur au reste de la gamme, mais il est trop peu exploité puisqu'il ne sert en fait qu'à une seule chose : revenir à l'écran d'accueil et ses icônes.

Une pression sur le bouton d'accueil affiche les icônes, où que vous soyez. Cela évite d'avoir à revenir plusieurs fois en arrière avec un glissement vers la droite, mais ce geste reste présent et il sert dans la navigation dans les menus. Ce bouton physique aurait pu servir à plus : à défaut de retrouver le tiroir du multitâche qui n'aurait pas de sens ici, on aurait aimé au moins afficher l'interface de lecture. Apple l'ajoutera peut-être avec une mise à jour logicielle, mais en attendant le bouton d'accueil de l'iPod nano est sous-utilisé.

Défaut de tous les écrans tactiles partagé également par l'iPod nano : son écran se salit très vite. Heureusement, sa surface en verre se nettoie tout aussi rapidement dans la poche.

Autre limite surprenante imposée par Apple sur cette génération, l'impossibilité de changer le fond d'écran sur l'accueil. Pour être plus exact, on peut le changer, mais il faut choisir parmi la poignée de fonds livrés avec. Si les terminaux iOS ont droit à des images variées et colorées, les iPod nano doivent se contenter de fonds quasiment unis et dans les coloris du lecteur que vous avez acheté. L'ensemble est peu réjouissant, du moins sur le modèle blanc que nous avons testé.

Les fonds d'écran au choix sur l'iPod nano sont bien peu variés…

Vidéo, radio, podomètre…

Comme ses prédécesseurs, l'iPod nano embarque quelques fonctions supplémentaires et plus ou moins anecdotiques. Si vous aimez écouter la radio ou des podcasts, il embarque les deux fonctions et le lecteur d'Apple assure cette fonction correctement et sans surprise. La radio est compatible RDS, on peut enregistrer les stations et même mettre en pause le direct. Le podcast reprend l'interface de lecture de la musique, avec quelques éléments en plus, comme la possibilité de reculer de 30 secondes.

Fonctions radio (gauche) et podcast (droite).

Le cru 2012 retrouve la lecture de vidéo, une fonction perdue sur l'iPod nano de sixième génération. L'écran allongé est alors bien agréable, même s'il ne suffit pas à éviter les bandes noires sur un film en 16/9. Difficile de toute manière d'envisager de regarder un film complet sur le petit écran 2,5 pouces du lecteur, mais cela suffira pour un podcast vidéo ou un clip.

L'écran peut aussi afficher des photos, avec une fonction diaporama minimaliste. Là encore, cet appareil n'est pas le plus indiqué, même si son écran qui n'est pas Retina (202 ppp) n'est pas de mauvaise qualité. Comme sur les iPod traditionnels, les photos doivent être absolument chargées via iTunes.

L'iPod nano embarque également une application horloge qui contient les mêmes fonctions que sur un iPhone, chronomètre et minuteur à l'appui. Dommage qu'Apple n'ait pas été jusqu'à intégrer un réveil, tant qu'à faire, d'autant que l'interface ressemble fort à celle des terminaux iOS et que l'on a le choix entre plusieurs sonneries.

Comme sur l'ancienne génération, on a aussi le choix entre plusieurs horloges et on peut configurer l'appareil pour avoir l'horloge à l'activation. On perd en revanche une fonction pourtant mise en avant sur l'iPod nano 6G : la possibilité de mettre le lecteur au poignet pour en faire une (grosse) montre. Le format de cette année n'y est plus du tout adapté.

L'une des présentations de l'horloge de l'iPod nano.

Tous les iPod nano ont eu droit, au moins en option, à une fonction de podomètre. Cette génération ne fait pas exception, avec un module "Fitness" qui fonctionne autant pour la marche que pour la course. L'appareil sert alors de podomètre et vous indique le temps, la distance parcourue ou encore le nombre de calories dépensées. Comme toujours, ces données peuvent être envoyées sur le site de Nike pour obtenir des graphiques, entre autres.

La fonction Fitness de l'iPod nano 7G.

Il reste une fonction cachée : l'iPod nano peut faire office de dictaphone, à condition toutefois de lui ajouter un micro. Si vous branchez des écouteurs avec kit mains libres, comme les EarPods d'Apple, une icône apparaît sur l'écran d'accueil. On peut alors enregistrer des "mémos" et y accéder depuis la même application, avant de les récupérer via iTunes.

La fonction dictaphone ne s'active qu'en branchant un micro, ou un casque avec un micro intégré.

Conclusion

Cet iPod nano revu et corrigé, ou plutôt "rénanové" selon Apple, laisse un sentiment mitigé. D'un côté on a un très bon lecteur audio, plus que multimédia, sans doute le meilleur depuis quelques années chez Apple. Même si la molette reste un modèle d'ergonomie, l'écran tactile est ici suffisamment grand pour être confortable au quotidien et ce lecteur fait le job demandé, avec une excellente autonomie et une qualité audio largement suffisante en situation de mobilité.

D'un autre côté, on a un produit qui veut ressembler à un iPod touch miniature, sans atteindre ce statut ni même s'en approcher véritablement. Son écran est trop petit pour cela et il lui manque surtout iOS et son App Store. Apple a sans doute bien fait de ne pas intégrer une puce WiFi, trop gourmande pour un si petit appareil, mais il est vrai qu'un accès à Internet et surtout aux services de streaming aurait totalement changé cet appareil.

On regrette aussi la sous-exploitation de la puce Bluetooth. Alors qu'Apple a opté une pour une puce 4.0 ultra-moderne, elle ne l'exploite que pour transmettre de la musique. Décevant, quand on pense à ce que le constructeur aurait pu faire. Le protocole MAP aurait pu lui permettre de lier un iPod nano à un iPhone ou un autre appareil Bluetooth, par exemple pour afficher des notifications.

Au total, le vrai problème de cette septième génération est… son prix. Vendu 179 €, l'iPod nano n'est qu'à quarante euros de l'iPod touch 4G, toujours au catalogue. Pour 219 €, on a un écran plus grand et Retina et surtout l'accès à Internet, à FaceTime et évidemment à l'App Store, tout en bénéficiant de 16 Go de stockage et d'une autonomie en lecture musicale encore meilleure.

À moins d'avoir vraiment besoin d'un tout petit appareil, on recommandera cet iPod touch plutôt que l'iPod nano. À 100 €, nous l'aurions au contraire recommandé sans hésiter…


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