De l'avenir de la musique numérique

Christophe Laporte |

Selon l'ADAMI, une écrasante majorité d'internautes est prête à gonfler sa facture Internet de quelques euros de plus pour pouvoir télécharger à volonté de la musique et des films. L'institut Ipsos qui a mené l'enquête le 27 et 28 avril affirme que 83 % des personnes interrogées y sont favorables. La grande majorité avoue être prête à débourser jusqu'à 5 euros par mois. On est très loin des réalités économiques si l'on compare cette somme avec les prix affichés notamment par les vidéos-clubs.

Cependant, on remarquera que le grand public n'est pas encore très au fait des enjeux de la musique numérique. 45 % des personnes interrogées par Indicare affirment ne pas savoir se servir de leur ordinateur ou de leur téléphone pour écouter de la musque. Cela peut paraître surprenant, mais c'est chez les 10-19 ans que ce chiffre est le plus élevé. Pour l'instant, l'utilisation la plus répandue chez l'internaute est de l'écoute de radio en streaming. Autre constatation, le terme DRM est encore très peu répandu auprès du grand public apparemment. Deux personnes sur trois affirment n'avoir jamais entendu cet acronyme. Cependant, on notera que c'est la France qui semble pour l'heure la moins réfractaire à cette notion. Cette étude, disponible au téléchargement au format PDF, indique également que la France est l'un des pays en Europe où l'usage du P2P est le moins répandu. Enfin, on remarquera que plus de 50 % des personnes interrogées ont moins de 100 chansons sur leur disque dur, soit même pas de quoi remplir un iPod shuffle 512 Mo.

Cette enquête a été menée auprès de 4852 Internautes localisés en France, Angleterre, Espagne, Hongrie, Pays-Bas, Suède et Allemagne.

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