"Salauds de pirates !"

vincent absous |

On le sait, Pascal Nègre est malheureux. Blessé que tant d'internautes indélicats mettent en danger le fragile équilibre de tout un secteur de l'industrie. Ce qu'on imaginait peut-être moins, c'est que, malgré la crise du disque, Universal Music France ne perd pas d'argent, dans la mesure où, en fait, les ventes de CD ne représentent que 50 % des revenus de la grande maison de disques. Les revenus sont ailleurs et "Pascal Nègre fait feu de tout bois pour dénicher de l'argent frais", explique Emmanuel Berretta dans cet excellent article du Point. Ailleurs, c'est par exemple auprès des radios. Dans le même temps, on fait des économies "à tous les étages". Sauf, peut-être, sur le salaire du patron ("Un non-dit qui vaut son pesant d'or"). Les salaires des patrons des grandes maisons de disques correspondent aux années glorieuses, "Le moindre patron de label, du style Mercury, Barclay, Polydor... émarge à 30 000 euros par mois alors que, honnêtement, ce sont de petits business" confie-t-on au magazine. Pascal Nègre, lui, touche 83 330 euros par mois. Mais il faut dire qu'il paye de sa personne. Il est partout. On comprend d'ailleurs sa croisade contre les "pirates" : ils font chuter son bonus annuel qui est indexé sur les ventes de disques.

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