Les amplificateurs home-cinema associés à un ensemble de haut-parleurs répartis autour du salon n’ont jamais été très populaires et ils ont largement disparu avec l’essor des barres de son. Plus discrètes et tellement plus simples à installer, ces barres à positionner sous un téléviseur ont dominé le marché depuis si longtemps qu’il y a de moins en moins d’amplificateurs et ils sont de plus en plus chers, pour satisfaire les besoins exigeants de la niche d’utilisateurs qui compte encore dessus au quotidien. C’est mon cas, n’ayant jamais été convaincu par la qualité audio des barres de son dans mon budget face à notre antique, mais très performant, kit d’enceintes 5.1.
L’amplificateur qui nous sert dans le salon depuis plus de dix ans ayant finalement rendu l’âme pendant l’été, il a fallu lui trouver un successeur. Si je ne suis pas l’actualité du segment avec grande attention, j’avais quelques critères. Je voulais un modèle capable au minimum de gérer nos cinq enceintes principales avec la possibilité éventuellement d’expérimenter l’audio au plafond grâce au Dolby Atmos. Je voulais aussi un appareil qui peut être contrôlé par la même télécommande que l’Apple TV grâce au miracle (théorique) du HDMI CEC. Et bien sûr, un produit connecté pour l’utiliser comme destination AirPlay lorsque l’on veut écouter de la musique. J’ai vite réalisé que ces critères n’étaient pas suffisants, puisqu’on trouvait ces fonctionnalités partout.
Quand Yamaha m’a proposé de tester un de leurs produits, je n’ai ainsi pas hésité. Pour les besoins de l’article, le fabricant m’a prêté pendant quelques mois son RX-V6A, un modèle plutôt au début de sa gamme qui était vendu 700 € à sa sortie, même si on le trouve de nos jours autour de 540 €. Pour ce prix, vous avez un appareil capable de gérer une image en 8K et jusqu’à sept enceintes et deux caissons de basse, le tout avec la compatibilité AirPlay et bien plus encore. Après plus de trois mois dans mon salon, que vaut cet amplificateur ? Voyons-le ensemble.
Un amplificateur de home-cinema à l’ancienne…
Je ne vais pas m’attarder longtemps sur la partie la plus traditionnelle qu’on attendrait d’un test de home-cinéma. Je ne dispose pas d’un auditorium à l’acoustique parfaite et équipé de tout l’équipement nécessaire pour juger des qualités audio de l’appareil, mon salon est configuré au mieux dans une pièce un poil étroite qui nous a contraints à tout placer en diagonale pour tout faire entrer. Bref, je n’ai pas le scénario idéal pour tester ce que vaut le RX-V6A et pour être franc, je n’ai pas non plus les compétences techniques pour le faire.
Ce qui m’intéresse le plus, c’est la partie connectée qui viendra ensuite. Avant d’y venir, il faut encore déballer et installer l’appareil, deux étapes qui ne devraient pas vous surprendre si vous avez déjà utilisé un produit de ce type. Les évolutions technologiques se sont surtout faites à l’intérieur, pour le reste un amplificateur home-cinéma ressemble toujours largement à ce que l’on connaissait il y a quinze ou vingt ans. Celui de Yamaha est assez imposant, avec ses 43,5 cm de large, 17 cm de haut et environ 38 cm de profondeur, pour tout juste moins de 10 kg. Il faut de l’espace pour refroidir les composants, notamment ceux qui amplifient le son envoyé aux enceintes, si bien que l’intérieur est surtout composé de vide.
Faisons un rapide tour du propriétaire, avec une façade aussi élégante en photo que pleine de poussière dès la sortie du carton. Le fabricant japonais a opté pour un plastique noir « piano » brillant, un matériau qui n’est joli que sur le papier et assez peu agréable en pratique. Cela dit, on ne touche jamais cette surface, alors ce n’est pas si gênant. La grosse roue centrale qui gère le volume est un élément fort de design, en même temps qu’un contrôle très agréable à utiliser. Sans aller jusqu’à parler de premium, car tout est en plastique ici et cela se sent, on peut saluer la conception générale qui semble bien solide. Un bouton gère l’allumage et la deuxième roue est à la fois un sélecteur et un bouton de confirmation pour naviguer dans les menus.
À l’arrière de tout ce noir brillant, Yamaha a judicieusement opté pour du métal noir mat nettement plus discret. La coque est largement ajourée pour refroidir ce qu’elle protège, ce qui veut aussi sans doute dire que la poussière se fraiera aisément un chemin. Je manque évidemment de recul pour juger si ce sera un problème sur la durée. En revanche, je peux noter que des vis sur le côté offrent un accès très simple à toute l’électronique embarquée. C’est une bonne nouvelle en matière de durabilité et ce sera sans doute utile pour passer un coup de bombe d’air après quelques années d’utilisation.















