Voilà maintenant deux mois que iOS 26 et sa nouvelle interface Liquid Glass sont disponibles pour le grand public. Présentée comme une refonte majeure, cette interface avait suscité de nombreuses critiques lors de son dévoilement. Pourtant, sa mise à disposition n’a pas provoqué la vague de protestations que certains anticipaient. Apple semble toutefois avoir entendu une partie des remarques : à chaque mise à jour intermédiaire, l’entreprise ajuste par petite retouche Liquid Glass.
Apple : une transition sans stress
Avec le recul, ce qui surprend le plus, c’est la vitesse à laquelle les applications d’Apple adoptent les nouveaux canons graphiques d’iOS 26. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce ne sont pas les grands ténors de la suite Apple qui ont bénéficié les premiers d’un lifting Liquid Glass. La firme a plutôt commencé par moderniser ses « petites » apps : Apple Invitation, TestFlight ou encore Assistance Apple ont été parmi les premières à inaugurer la nouvelle interface.
Apple adapte des apps supplémentaires à Liquid Glass, mais ça ne leur réussit pas forcément
Ces dernières semaines, le mouvement s’est étendu à des applications plus ambitieuses. GarageBand, Photomator ou Pixelmator Pro ont chacun reçu une mise à jour, souvent modeste, mais suffisante pour adopter les nouveaux principes visuels. Le dernier en date à profiter de cette transition est Apple Configurator, qui rejoint à son tour la longue liste des apps déjà passées à Liquid Glass.
iWork a fait l’impasse sur sa mise à jour estivale
Pendant ce temps, les applications de la suite iWork — Pages, Numbers et Keynote — attendent désespérément leur refonte. Apple a pourtant l’habitude de mettre à jour sa suite bureautique dans la foulée d’une nouvelle version d’iOS. L’an dernier, par exemple, Pages 14.2 était sorti dès le 17 septembre.
Historiquement, Apple maintenait un rythme assez régulier, avec trois mises à jour par an : une première au printemps (mars/avril), une seconde autour de juin, puis une troisième en septembre ou octobre. Ces dernières années, ce cycle était devenu presque prévisible.
En 2024, la firme avait même accéléré la cadence avec une quatrième mise à jour publiée en décembre, visiblement dictée par l’arrivée d’Apple Intelligence. Un effort conséquent… qui contraste fortement avec le silence radio de cette année autour d’iWork.
Cette année, les trois applications bureautiques d’Apple ont bien reçu leur habituelle mise à jour de printemps, mais ont ensuite fait l’impasse sur leur version estivale. Un silence inhabituel qui interroge : que se passe-t-il exactement ? Comment expliquer un tel retard alors que toutes les autres apps maison basculent progressivement vers Liquid Glass ?
Keynote à la sauce Liquid Glass existe bel et bien
Que prépare vraiment Apple pour iWork ?
Quelques indices commencent toutefois à émerger. Des captures d’écran qui circulent ici ou là sur le site d’Apple montrent qu’une version de Keynote intégralement revue à la sauce Liquid Glass est bel et bien dans les tuyaux. Le chantier semble donc en cours… mais visiblement plus complexe ou plus ambitieux que prévu.
On peut supposer — ou espérer — que cette prochaine mise à jour s’accompagnera d’une véritable refonte en profondeur des trois applications d’iWork. L’un des enjeux majeurs pour une suite bureautique moderne est désormais l’intégration de l’intelligence artificielle générative. Microsoft a déjà pris une longueur d’avance sur ce terrain : dans Excel, Copilot peut aider l’utilisateur à rédiger des formules, analyser un tableau ou structurer une feuille de calcul. Et Redmond a annoncé fin septembre l’arrivée d’un « mode Agent » dans Excel et Word, capable de découper automatiquement une requête complexe en plusieurs étapes tout en explicitant son raisonnement.
Microsoft renforce l’IA dans Word et Excel avec un nouveau mode Agent
Est-ce une piste pour l’équipe de développement d’Apple ? On en doute tant la firme apparaît aujourd’hui en retrait sur ces sujets.
Pour l’heure, le mystère demeure. Mais si Apple prend plus de temps que d’habitude, c’est peut-être — espérons-le — pour livrer une version véritablement ambitieuse de Pages, Numbers et Keynote. Une refonte qui ne se limiterait pas à Liquid Glass, mais qui redonnerait un nouvel élan à une suite longtemps appréciée pour sa simplicité, sa cohérence et son élégance.














