Sur X, un post sur un iPhone un peu particulier vient d'avoir du succès : il montre un modèle sans appareil photo. Son auteur, visiblement amateur de théories du complot, sous-entend que si Apple peut enlever des composants — ce que la société ne fait pas —, elle peut aussi en ajouter secrètement. Mais c'est une mécompréhension flagrante de la raison d'être ce type d'iPhone.
Vidéo HustleBitch.
Nous avons déjà parlé des iPhone sans appareils photo : ce sont des modèles employés dans certaines administrations ou dans des endroits sécurisés, comme les centrales nucléaires. Vous pouvez bien évidemment penser que l'absence de l'appareil photo est un choix qui est fait pour empêcher les utilisateurs de prendre des photos… et vous aurez raison. C'est précisément la raison d'être de ces iPhone modifiés : empêcher leurs utilisateurs de prendre des photos dans des endroits sécurisés pour cacher des choses.
Par ailleurs, nous l'avions indiqué, ce n'est pas Apple qui propose des iPhone sans appareils photo. Ce sont des appareils modifiés par des sociétés tierces, qui achètent des iPhone avant de remplacer la coque arrière et d'enlever physiquement les modules qui contiennent les objectifs. Comme l'explique ce sujet sur Reddit, qui montre des photos d'un iPhone 7 sans appareil photo, iOS indique bien un problème avec la caméra.
iOS affiche un message si l'appareil photo est absent.Un iPhone 7 sans caméra. La coque ne vient pas de chez Apple. Image Reddit.
Les pratiques d’Apple autour du paiement mobile sur l’iPhone continuent d’être remises en question. En Suisse, la Commission de la concurrence (Comco) annonce avoir ouvert une enquête préalable afin de vérifier si Apple Pay ne viole pas la loi sur les cartels. Cette procédure vise à déterminer si d’autres éditeurs peuvent « efficacement » concurrencer le service d’Apple dans les boutiques physiques.
Image Twint
La Pomme a pourtant déjà dû lâcher du lest. En 2024, afin d’éviter une lourde amende, elle a conclu un accord avec la Commission européenne pour ouvrir gratuitement la puce NFC de l’iPhone, permettant ainsi l’émergence de services de paiements mobiles alternatifs. Depuis, PayPal s’est lancé en Allemagne, notamment.
Un mois seulement après cette annonce, qui ne concernait que l’Espace économique européen (l’Union européenne ainsi que l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein), Apple a ouvert l’accès à la NFC dans d’autres pays… mais selon des modalités différentes. D’abord limitée à quelques territoires, dont les États-Unis, cette initiative a ensuite été étendue à d’autres marchés, parmi lesquels la Suisse, à la fin de l’année 2024.
Avec cette seconde approche, côté pile, ce n’est pas uniquement la NFC qui devient accessible aux développeurs tiers, mais aussi le Secure Element, ce qui permet une intégration plus poussée des services de paiement — un élément qui ne fait pas partie de l’accord conclu avec l’Union européenne. Mais côté face, cette ouverture n’est pas gratuite et s’accompagne de frais.
C’est précisément ce point qui irrite Twint, un service de paiement suisse soutenu par la majorité des banques locales. L’entreprise envisage des poursuites judiciaires afin de contraindre Apple à fournir un accès gratuit à sa NFC. « Selon nous, il appartient à la Comco d’utiliser les voies légales existantes et d’imposer l’accès à l’interface NFC des appareils Apple en Suisse dans les mêmes conditions qu’au sein de l’UE », a déclaré un porte-parole de Twint à l’Aargauer Zeitung quelques jours avant l’ouverture de l’enquête préalable.
Pour payer avec Twint sur iPhone, il faut scanner un QR code. Image Twint.
L’application est devenue incontournable dans la Confédération : elle compte 6 millions d’utilisateurs et a permis 770 millions de transactions sur un an. Mais sur iPhone, elle se limite pour l’instant aux paiements par QR code dans les magasins. Twint souhaite accéder sans frais à la NFC afin de proposer du paiement sans contact comparable à celui d’Apple Pay.
Ce n’est pas la première fois que les banques suisses ferraillent contre Apple. En 2018 déjà, après une intervention de la Commission de la concurrence, Apple avait modifié le comportement d’Apple Pay afin qu’il n’interfère plus avec l’application : en raison de l’utilisation de la NFC, l’app Wallet préinstallée pouvait s’ouvrir automatiquement à proximité d’un terminal de paiement, empêchant l’utilisateur de présenter son QR code Twint…
Apple, depuis l'iPhone 14, propose un service d'urgence par satellite. Pour les smartphones des autres marques, Orange a une solution, qui a été annoncée en novembre : les messages par satellites. L'opérateur travaille avec Skylo, un opérateur américain, pour proposer une solution équivalente à celle d'Apple à ses clients.
Vous êtes perdu sans réseau ? Posez-vous pour envoyer un message. Image Orange.
Pour le moment, il y a de nombreuses limitations. La principale est la compatibilité : seuls les Pixels de Google (9 et 10) sont compatibles. Skylo passe par les satellites géostationnaires d'Echostar et d'Inmarsat pour une connexion possible sur une partie de la planète. L'offre est valable dans l'Union européenne, en Amérique du Nord (Canada et États-Unis), à Puerto Rico et en Australie. L'Asie et l'Afrique sont donc exclues pour le moment, comme l'Amérique du Sud et une partie de l'Europe. De plus, seules les terres émergées sont couvertes (22 km au-delà des côtes, selon Orange).
Pour la mise en place, il faut évidemment une vue directe vers le ciel, l'absence de couverture pour les réseaux cellulaires et Wi-Fi et l'option idoine (Message Satellite). Elle est gratuite actuellement pour six mois et sera facturée ensuite 5 €/mois.
Google Message uniquement
La solution se limite à Google Message avec les contraintes d'une solution géostationnaire. Il faut environ 3 minutes pour se connecter aux satellites et il est ensuite possible d'envoyer et recevoir des SMS. Orange n'indique pas explicitement si les images sont acceptées, mais l'utilisation du mot SMS le sous-entend. Comme toujours avec les satellites géostationnaires, la latence est élevée et s'approche de la seconde1, ce qui n'est normalement pas un problème pour des messages textes.
Les messages par satellites selon Orange.
Il est probable qu'Orange étende la compatibilité dans le futur, d'ailleurs : Skylo certifie les Samsung Galaxy S25, par exemple. Enfin, il reste une inconnue : l'arrivée de l'offre de Starlink en Europe. Sur le papier, elle offre plus de fonctions et est compatible avec plus de smartphones. Mais pour le moment, les opérateurs européens ne se bousculent pas au portillon.
Un satellite géostationnaire est à environ 36 000 km du sol, ce qui implique une liaison qui dure à peu près 120 ms. Mais chaque message doit passer du smartphone au satellite, du satellite à sa station de base, puis de la station aux serveurs d'Orange. Et ensuite ils doivent effectuer le chemin inverse. ↩︎
L'iOS Backup Machine, un projet open source, pourrait intéresser nombre d'entres-vous : il s'agit d'un petit boîtier, basé sur une carte plus ou moins dérivée des Raspberry Pi Zero, qui permet de sauvegarder un iPhone sans avoir accès à un PC équipé d'iTunes ou un Mac.
L'outil de backup.
L'appareil ne repose ni sur les outils logiciels d'Apple, ni sur iCloud. Il passe par les API de libimobiledevice, des outils open source (encore) qui permettent de communiquer avec un appareil iOS. La mise en place est totalement automatisée : une fois l'iPhone branché, il est sauvegardé automatiquement sur la carte microSD, avec des données chiffrées directement par iOS. Il n'a pas besoin d'Internet ou d'un Apple ID, et il est évidemment possible de restaurer les données. Attention, cette partie nécessite un ordinateur et un lecteur de cartes microSD.
Matériellement, le boîtier repose sur une carte Radxa Zero 3W, qui reprend le format du Raspberry Pi Zero mais avec un système sur puce plus rapide et de la mémoire eMMC intégrée (8 Go), un écran eINK, un système de batterie pour éviter les coupures pendant la sauvegarde, un lecteur de cartes microSD et un boîtier imprimé en 3D. Compte tenu des composants, il doit être possible de le construire pour moins de 100 €.
Ceci n'est pas un Raspberry Pi. Image Radxa.
L'installation de la partie logicielle nécessite quelques connaissances, mais si vous n'avez pas peur de taper quelques commandes, tout devrait bien se passer. Les instructions disponibles semblent assez détaillées.
Dans tous les cas, l'idée est bonne et devrait intéresser ceux qui ne veulent pas laisser leurs données (chiffrées) sur les serveurs d'Apple, ou pour ceux qui ne souhaitent pas payer un abonnement iCloud. Reste la question de la pérennité : libimobiledevice est un projet bien suivi, mais il n'est pas exclu qu'Apple décide un jour de casser la compatibilité ou empêche certains outils de fonctionner pour des questions de sécurité.
Vendu par Hue depuis le mois de septembre, le Bridge Pro est un tout nouveau pont de connexion pour les produits de la marque qui se distingue notamment par sa capacité quadruplée. Alors que l’ancien modèle ne savait gérer que 50 périphériques à la fois, celui-ci peut connecter jusqu’à 150 éclairages et 50 accessoires, comme des télécommandes. Une aubaine pour les clients qui devaient jusque-là cumuler plusieurs ponts pour gérer l’ensemble de leur installation domotique, avec toutefois une limite. Jusque-là, le Bridge Pro ne savait importer les appareils et paramètres que depuis un seul ancien Hue Bridge, bloquant la transition complète des plus grosses installations.
Le transfert d’un bridge à l’autre est prévu depuis le départ par le fabricant. Image Hue.
Comme le note le site spécialisé Hueblog, Hue a finalement corrigé cet oubli… en tout cas en partie. Depuis la mise à jour 5.57 de l’app du fabricant, il est possible de migrer deux ponts d’ancienne génération vers un nouveau Bridge Pro. Deux seulement : bien que cela devrait convenir à la majorité des besoins, on pourrait théoriquement en importer trois, voire quatre, selon la configuration précédente. Même s’il est possible que cela vienne à l’avenir, on peut aussi imaginer que cela concerne si peu d’utilisateurs1 que Hue ne cherche pas à s’embêter avec cette possibilité.
Si vous avez déjà fait la transition depuis un ancien Bridge vers la dernière génération, les réglages du Bridge Pro depuis l’app devraient afficher une option pour en migrer un autre. Si vous débutez la transition, l’app devrait proposer automatiquement d’enchaîner sur un deuxième import après le premier.
Le Bridge Pro est vendu seul à 90 €. Si vous avez besoin d’ampoules supplémentaires, il est comme avant vendu en kit et il y a des promotions en ce moment : le pont de connexion, trois ampoules E27 couleur 1100 lumens et un bouton sont proposés à 135 € au lieu de 200, par exemple. Outre sa capacité augmentée, le Bridge Pro devrait être plus rapide et il transforme les éclairages Hue en détecteurs de mouvement. Un test dédié à ce nouveau pont est prévu ici même.
Même s’ils existent et avec des installations décoiffantes qui comptent plusieurs centaines d’éclairages et plus de cinq ponts différents pour les gérer. ↩︎