Pour la deuxième année consécutive, les iPad Pro sont dans les starting-blocks pour récupérer la dernière puce d’Apple et passent à la génération M5. Une débauche de puissance attendue sur ce modèle haut de gamme, mais qui ne change pas la nature d’une tablette dont les usages avancés demeurent très encadrés. Pour motiver les curieux qui peinent déjà à atteindre le plafond du modèle M4, Cupertino met cette année l’accent sur l’intelligence artificielle, promettant « un nouveau bond pour l’IA sur iPad ».

La puissance est le principal atout de cette version, et mis à part cette puce, les nouveautés sont assez marginales : il s’agit surtout d’une mise à jour visant à garder le produit sur le podium avec les dernières technologies du moment. C’est toujours bon à prendre, d’autant plus que le prix baisse cette année de 100 € dans l’Hexagone. Est-ce que la puce M5 apporte de grands changements, et doit-elle vous inciter à renouveler votre tablette ? Réponse dans notre test.
| Modèle | 256 Go | 512 Go | 1 To | 2 To |
|---|---|---|---|---|
| iPad Pro 11" | 1 119 € | 1 369 € | 1 849 € | 2 329 € |
| iPad Pro 13" | 1 469 € | 1 719 € | 2 199 € | 2 679 € |
Design
Après une grosse refonte l’année dernière, Apple n’a pas touché au design de sa tablette qui affiche rigoureusement les mêmes dimensions au gramme près. On se retrouve donc avec la même feuille de verre ultra fine de 5,1 mm d’épaisseur en version 13" et de 5,3 mm en 11". Le produit garde son dos en aluminium qui serait complètement plat s’il n’y avait pas le bloc photo. Contrairement à ce qu’annonçait Mark Gurman, il n’y a pas de nouvelle caméra frontale : on retrouve le même objectif 12 Mpx compatible Center Stage que sur la M4, celui-ci étant toujours centré sur la longueur de la tablette pour des visioconférences plus confortables.
Bref, aucun changement en extérieur, et je serais bien en peine de discerner un modèle M4 d’un M5 si Apple n’avait pas supprimé l’inscription iPad Pro au dos. Les autres petites lignes comme « Designed by Apple in California. Assembled in China » ont également disparu pour laisser un dos nu si l’on excepte le logo CE et de la petite poubelle barrée. C’est plus sobre, et on se demande pourquoi Apple n’y a pas pensé avant.

La finesse de la tablette est l’élément qui devrait le plus vous surprendre si vous venez d’un modèle plus ancien. J’ai un iPad Pro M4 13" depuis un an et commence à avoir du recul sur ce design. Si cette cure minceur peut sembler superflue, c’est finalement un vrai plus au quotidien. On s’y habitue vite, et mon iPad Pro 2020 me paraît désormais massif alors qu’il a un look n’ayant pas particulièrement vieilli. Je n’ai pas de souci de fiabilité à noter, la tablette ne s’étant pas tordue alors que je l’ai souvent trimballée dans des sacs bien remplis avec un simple Smart Cover. Cette absence de changement permet aux iPad Pro M5 de rester compatibles avec les accessoires sortis l’année dernière, comme le Magic Keyboard ou le Smart Cover. L’Apple Pencil Pro est toujours pris en charge, tout comme le modèle USB-C.
Test de l’iPad Pro 13" M4 : l’heure de changer de formule ?
N’oublions pas de mentionner l’écran, qui est passé à l’OLED depuis la génération précédente. La technologie permet surtout de produire des noirs complètement noirs (les pixels s’éteignent) et des blancs parfaitement blancs. C’est un excellent écran, qui restitue des couleurs fidèles et pouvant monter jusqu’à 1 600 nits. Anthony avait décortiqué comment tout cela fonctionne dans son test de l’année dernière, et il n’y a qu’une seule différence cette année : la dalle peut désormais descendre à 1 nit. C’est difficilement discernable, même dans une pièce noire avec les deux tablettes sous le nez.
Notons enfin que cet iPad est toujours disponible avec une option nano-texturée… pour peu que vous preniez la formule 1 To ou 2 To. Je n’avais pas été particulièrement convaincu l’année dernière, car si le revêtement limite grandement les reflets, il garde bien les traces de doigts. C’est un vrai problème sur un appareil majoritairement tactile, et l’option dégrade également la qualité d’image. Vous n’avez donc pas vraiment d’intérêt à la prendre, sauf si vous êtes un professionnel qui sait qu’il en a besoin prêt à débourser 130 €.
iPad Pro M4 : faut-il craquer pour l'option verre nano-texturé ?
La puce M5
Venons-en au gros morceau de cette année, à savoir la puce. Celle-ci a gardé une structure similaire à la précédente : un CPU avec quatre cœurs performants et six basses consommations, un GPU dix cœurs et un Neural Engine seize cœurs. Apple promet cependant jusqu'à 45 % d’amélioration sur le GPU et 15 % pour le CPU. La bande passante de la mémoire est plus élevée cette année, avec 153 Go/s contre 120 Go/s sur la puce M4.
Apple M5 : Apple muscle son jeu dans la continuité
Deux nouveautés sont à noter pour cet iPad Pro. Tout d’abord, la puce M5 est toujours déclinée en deux versions selon le stockage. Les iPad 256 et 512 Go ont une version « bridée » avec 12 Go de RAM et un cœur performant en moins pour le CPU. C’est un choix discutable, mais on notera qu’Apple a augmenté la RAM, qui était de 8 Go sur l’iPad Pro M4 d’entrée de gamme. C’est un bon point tant l’ancienne dotation commençait à faire juste sur une tablette visant les professionnels, d’autant plus qu’Apple Intelligence nécessite 8 Go pour fonctionner et que les iPhone 17 Air et Pro sont passés à 12 Go. La tablette avec 1 ou 2 To de stockage reste à 16 Go de RAM, ce qui ne bouge pas par rapport à l’année dernière.

L’autre amélioration principale vient de la présence d’accélérateurs neuronaux sur chaque cœur GPU. Cette technologie arrivée sur les puces A19 et A19 Pro des derniers iPhone permet d’accélérer les calculs liés à l'IA en faisant appel à la partie graphique de la puce. De quoi accélérer les tâches de machine learning et les applications d’IA en local, et c’est ce qui permet à Apple de vanter une solide progression.
L'A19 et l'A19 Pro des iPhone 17 accélèrent largement l'IA et c'est une avancée majeure
Les benchs
CPU et le GPU
Nous avons donc fait passer la batterie de tests habituelle à cet iPad, à commencer par Geekbench 6. En comparant les tablettes d’entrée de gamme du même format de 2024 et 2025, on observe une progression de 11 % en single core et de 15 % en multi core par rapport au M4.

La différence est moins nette avec le modèle 13", ce qui s’explique par la différence de taille, la puce ayant plus de place pour respirer dans le grand format. Cela reste tout de même un gain important, d’autant plus quand on s’amuse à comparer avec des modèles M2 ou M3. J’ai par exemple mesuré la différence de vitesse entre mon iPad Pro M4 (13" 16 Go) et le M5 11" (12 Go) pour compresser un film de 25 Go. L’ancien modèle a demandé 6 mn 25, contre seulement 5 mn 23 pour le nouveau. Il y a un écart, mais vous ne sentirez pas la différence au quotidien sauf à jouer avec de gros fichiers et à garder un œil sur le chronomètre.
L’amélioration est bien plus marquée sur le GPU avec une hausse de… presque 40 % d’une année sur l’autre ! Les tests sur Geekbench 6 sont parlants, et le petit iPad Pro se retrouve loin devant le modèle de l’année dernière ou même un MacBook Air M3. La tablette est deux fois plus rapide que mon MacBook Air M1 !

Malheureusement, cette amélioration n’est pas facile à mesurer au quotidien tant les apps en tirant parti sont peu nombreuses. Les gros portages comme Assassin’s Creed Mirage ou les Resident Evil ont une framerate bloquée à 30 i/s, tandis que les jeux plus petits tel Fortnite se font rouler dessus par n’importe quel iPad récent. De manière générale, les gros jeux optimisés pour iPadOS restent rares une fois passés ceux vus pendant les keynotes et une poignée de gros free to play asiatiques. Quoi qu’en dise Apple et malgré sa puissance, l’iPad Pro n’est toujours pas l’ami des joueurs - sauf à vouloir dépenser le prix de 3 PS5 dans une machine au catalogue rachitique dont la manette est vendue séparément.
L’IA
Ces progrès importants sur la partie graphique profitent cependant à tout ce qui touche à l’IA en local. Ce n’est pas le plus simple à tester : les fonctions Apple Intelligence restent peu nombreuses et pas vraiment exigeantes. L’écosystème d’apps tierces est moins développé que sur Mac, et les ingénieurs de Cupertino n’ont jamais trouvé le temps de publier une petite app pour faire tourner un LLM en local sur iPad. Nous avons donc testé les avancées avec Draw Things, un générateur d’images pouvant exploiter tout un tas de modèles et mis à jour à l’occasion de l’arrivée de la puce M5.

Nous avons commencé par reprendre le test d’Apple mentionné dans le communiqué de son Vision Pro M5 : une génération de texte en image 768 x 768 avec le modèle Qwen Image en quantisation 6 bits. En entrant une invite basique (une peinture de chat réaliste) et avec seulement deux étapes, l’iPad Pro M5 s’exécute en 33 secondes. Mon iPad Pro M4 13" et 16 Go de RAM a besoin de 73 secondes. C’est plus du double ! On sent cependant les tablettes chauffer rapidement, et la génération a vite pris quelques secondes de plus qu’à froid en multipliant les essais. Rien de bien étonnant sur un appareil si compact et sans refroidissement actif.
La génération d’une image en deux étapes est assez rapide, mais donne un résultat médiocre. Nous avons essayé en montant ce taquet à 10 afin de voir si l’écart est consistant. La petite tablette sous M5 a mis 185 secondes, là où la grande M4 a demandé 389 secondes. C’est plus de 2x plus rapide d’une génération sur l’autre, et au-dessus des promesses d’Apple. Cette vitesse plus grande se confirme sur d’autres modèles, comme Flux.1. Attention cependant si vous comptez jouer, car tout cela prend de la place et j’ai rapidement blindé les 256 Go de mon modèle de test.
Sur un autre registre, j’ai également lancé Geekbench AI, l’ancien Geekbench ML : j’ai pu y noter des améliorations allant de + 9 % à + 15 % en testant le Neural Engine. On remarque une plus grande différence en sollicitant le GPU avec une hausse allant de 25 % à plus du double de points. Même chose en papotant en local avec un modèle de langage via MLCChat, où les réponses apparaissent nettement plus vite.
Certains tests sont moins concluants, comme avec Aiko, qui permet de transcrire des fichiers audio grâce aux modèles Whisper d’OpenAI. J’ai envoyé une interview d’une quarantaine de minutes avant de chronométrer le temps demandé par les deux tablettes. Étonnamment, mon iPad Pro M4 a été plus rapide avec 4 mn 50 quand il a fallu 20 secondes de plus à la nouvelle puce d’Apple. J’ai relancé le test, et les résultats se sont inversés : 4 min 18 pour la petite dernière, 4 min 46 pour l’ancienne. Comme Aiko n’a pas été mise à jour depuis quatre mois, on peut supposer qu’elle n’est pas en mesure de tirer parti des dernières avancées d’Apple.

Bref, il y a indubitablement plus de puissance pour l’IA en local… ce qui semble un peu vain. Les fonctions d’Apple Intelligence se comptent sur le doigt d’une main et aucune n’est suffisamment poussée pour tirer parti de ces gains. Les fans d’IA en local vont vite être frustrés par les limitations d’iPadOS et l’écosystème d’apps bien moins développé que sur Mac, et je doute de toute façon qu’ils se tournent vers une tablette ultra-fine sans refroidissement. Les utilisateurs avancés de l’iPad pourront certes générer des images en local avec Draw Things ou papoter avec un LLM, mais l’absence d’application officielle Apple rend tout cela compliqué alors que ChatGPT ou Gemini ont pignon sur rue. On peut se rassurer en se disant que la tablette ne traînera pas la patte à créer les Genmoji d’iOS 29 et qu’elle fera toujours tourner de gros jeux dans quelques années, mais comme d’habitude sur ce produit, le matériel dépasse de loin le logiciel.
Quelques petites nouveautés
Évoquons deux autres changements techniques intéressants. Tout d’abord, le stockage a été amélioré cette année grâce à l’adoption du PCI-Express 5.0. Cela se ressent dans les tests effectués sur Jazz Disk : quand mon iPad Pro M4 affiche 2876 Mo/s en lecture séquentielle, l’iPad Pro M5 est à 3413 Mo/s. Même chose en écriture avec 772 Mo/s sur l’ancienne tablette contre… 2752 Mo/s sur la nouvelle ! La différence est également marquée pour les fichiers aléatoires (4K), avec 36,28 Mo/s sur le modèle 2024 contre 63,30 Mo/s sur la version 2025 en écriture. L'écart se creuse si on prend en compte un point : la version 256 Go de la cuvée M4 était deux fois moins rapide que mon modèle doté de 1 To de stockage.
L’iPad Pro M5 gère désormais les écrans externes 120 Hz, ce n’était étonnamment pas le cas auparavant, alors que même un MacBook Air M1 peut le faire. N’ayant pas une telle dalle sous la main, j’ai essayé avec le Philips Brilliance 27E3U7903 que je teste en ce moment et qui a une dalle 70 Hz. Malgré tous mes tests, cela ne fonctionne pas. iPadOS ne donne aucune indication sur la fréquence de rafraîchissement du moniteur, et mon écran non plus. En utilisant un test sur Internet, je peux voir que la dalle reste bloquée à 60 Hz. J’imagine qu’Apple ne ment pas quand elle évoque une prise en charge du 120 Hz, mais sachez que ce n’est pas le cas pour le moment si vous avez un moniteur entre 60 et 120 Hz.
Mis à part cela, différents points n’évoluent pas d’une année sur l’autre. C’est le cas de l’appareil photo, qui repose sur un seul objectif grand-angle correct mais qui semble limité face à n’importe quel iPhone. Les haut-parleurs sont toujours aussi bons pour une tablette si fine. Le produit n’a aucun gros défaut, mais on aurait apprécié un port USB-C supplémentaire, surtout pour une telle tablette pensée pour les pros.
Autonomie et connectivité
Apple ne se mouille pas trop sur l’autonomie et avance toujours 10 h « pour naviguer sur le Web en Wi‑Fi ou regarder des vidéos », ce qui semble léger face aux MacBook récents qui peuvent durer plus du double. La nouvelle finesse du modèle M4 n’a pas drastiquement fait chuter son autonomie, mais j’avais vidé la batterie de mon iPad Pro 13" M4 en 7 h 50 de bureautique l’année dernière. Je n’ai pas vraiment eu le temps de tester l’autonomie en condition réelle pour le moment, mais ne vous attendez pas à des miracles par rapport à votre modèle actuel. C’est d’autant plus vrai si vous l’achetez pour ses capacités d’IA, qui font fondre la batterie à vue d’œil.

Heureusement, Apple a ajouté quelque chose de bien : la charge rapide ! Apple annonce que l’on peut récupérer la moitié de la batterie en 30 minutes, ce que j’ai confirmé dans mes tests avec exactement 53 % d’autonomie en une demi-heure. Il faudra pour cela un chargeur 60 W ou plus pour en profiter. La batterie atteint ensuite les 71 % en 45 min, puis ralentit. Il faudra patienter 56 min pour les 80 %, et 1 h 39 pour grimper à 100 %.
iPad Pro M5 : quel adaptateur secteur pour la recharge rapide ?
Apple a changé les choses cette année en intégrant sa puce N1, pour le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 6. On l’a déjà vu passer dans les iPhone 17, et elle s’en sort très bien sur ce nouvel iPad Pro. Je l’ai testé sur ma simple box Wi-Fi 6 avec nPerf et ai constamment obtenu de meilleurs résultats. Ce n’est pas un écart marqué et je doute que vous le remarquiez au quotidien ou que votre box soit compatible pour le moment, mais c’est un bon point pour la longévité.
Cupertino a également intégré son modèle C1X sur la déclinaison cellulaire. Bien qu’il soit fait maison, Apple n’a pas cru bon de diminuer le coût de son option, qui reste facturée 250 €. J’ai voulu la tester, oubliant complètement que la démarche était plus compliquée qu’elle n’en a l’air chez les opérateurs pour les tablettes 100 % eSIM. J’ai donc fini par prendre un forfait d’un mois chez RED avant de m’adonner à quelques tests.

Sur ma terrasse avec 5 barres de 5G, l’iPad Pro M5 obtient 175 238 points et la version M4 seulement 172 502. Dans ma chambre où deux barres 5G disparaissent, l’écart est à peu près similaire : le modem d’Apple s’en sort toujours légèrement mieux que la version Qualcomm. J’ai terminé en testant les deux tablettes dans ma cave, où la connexion est logiquement plus mauvaise. L’iPad Pro M5 s’en sort avec 109 566 points, contre 92 572 pour le modèle de l’année précédente.
Bref, vous ne devriez pas être déçu par cette option cellulaire, qui s’en est toujours mieux tirée que la déclinaison M4, qui est elle-même globalement plus efficace qu’un iPhone 15 Pro Max pourtant censé être optimisé pour passer des coups de fil. Si vous êtes intéressés, gardez simplement en tête qu’il faudra probablement prendre un forfait cellulaire supplémentaire, les opérateurs n’étant pas vraiment prêts pour les tablettes eSIM.
iPad Air/Pro uniquement eSIM : comment importer sa carte SIM et quel forfait choisir ?
Pour conclure
Il est toujours délicat de terminer un test d’iPad Pro sans répéter ce qui a été dit 1 000 fois (le matériel devance le logiciel) et sans tomber dans l’aigreur. Car Apple a une fois de plus livré une tablette à l’écran fantastique et à la puce surpuissante dans un écrin si fin qu’on le croirait tout droit sorti d’un film de science-fiction. On ne va tout de même pas se plaindre, non ?

Je ne me considère pas vraiment comme un utilisateur avancé de l’iPad étant donné que ma tablette me sert principalement à regarder des films et lire une poignée de sites. Je pourrais facilement le devenir : mon iPad Pro M4 est bien plus puissant que mon vieillissant MacBook Air M1, sans parler de son écran, de ses haut-parleurs ou de son côté compact. Cependant, le système est tellement bridé qu’il m’est impensable de le prendre plus que pour un week-end où je sais que je n’aurais pas grand-chose de bien sérieux à faire.
iPadOS 26 n’a malheureusement pas corrigé le tir. Je trouve son système de fenêtrage confus en mode tactile, si bien que je ne m’en sers quasiment pas. C’est légèrement plus praticable avec un Magic Keyboard… jusqu’à ce que l’on se retrouve face à une limitation arbitraire du système ou que l’on réalise qu’on aurait perdu moins de temps sur macOS. L’exemple est assez flagrant cette année avec les avancées dans le domaine de l’IA : on n'a plus grand-chose à faire une fois qu’on a généré quelques images sur Draw Things, là où il y a largement de quoi bidouiller sur macOS.
Il est donc difficile d’utiliser un iPad Pro sans penser à ce qu’il aurait pu être si Apple lâchait un peu la bride des utilisateurs pro. Ceci étant dit, cela reste un excellent iPad si vous êtes conscient des limitations du système, que l’on recommandera surtout à ceux ayant encore un modèle avec une puce pour smartphone ou éventuellement à ceux trouvant que leur modèle M1 commence à tirer la langue. Les autres pourront largement patienter jusqu’à l’année prochaine : on peut rêver qu’Apple finisse par trouver une utilisation intéressante de toute cette puissance dédiée à l’IA.


















