Avec tvOS 26.2, déployé en version finale mi-décembre, Apple a assoupli la gestion des profils sur l’Apple TV. Comme nous le rapportions durant la phase de bêta, il est désormais possible de créer des profils utilisateurs sans compte Apple. Ces profils ne permettent pas de télécharger de nouvelles apps, mais donnent accès à toutes celles déjà installées sur le boîtier.
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Cette nouvelle option est par exemple utile pour les invités qui séjournent plusieurs jours à la maison et qui n’ont pas les mêmes goûts que l’hôte. Cela évite de « polluer » les recommandations et l’historique de l’app Apple TV avec des programmes qui ne correspondent pas aux préférences habituelles du foyer.
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L’option peut également servir à créer un profil dédié à un enfant qui ne dispose pas encore de compte Apple. Des restrictions peuvent d’ailleurs être appliquées, avec des limites indépendantes pour films et les séries selon différentes tranches d’âge : Tout public, moins de 10 ans, - 12, - 16, autoriser tout.
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Dommage que les profils de tvOS soient boudés par les apps tierces. Celles-ci pourraient pourtant exploiter cette fonctionnalité pour basculer automatiquement d’un utilisateur à l’autre, mais quasiment aucune n’en tire parti.
Lors de nos nombreux tests de traqueurs Bluetooth compatibles avec le réseau Localiser d’Apple, une question revient de façon récurrente : quelle est l'autonomie réelle de ces petits appareils ? Avec des valeurs annoncées qui sont parfois exprimées en années, nous ne pouvons évidemment pas vous donner une réponse dès la publication du test, pour des raisons pragmatiques1. Mais pour avoir une estimation — forcément imparfaite — de l'autonomie des AirTags et de leurs concurrents, nous avons commencé une petite expérience en mai 2024.
Les traqueurs testés, parmi lesquels un AirTag. Image iGeneration.
Nous avons pris neuf traqueurs, pour un test avec un protocole simple. Chaque semaine, ils ont été déplacés et nous les avons fait sonner pour vérifier qu'ils fonctionnaient encore. C’est un usage un peu plus léger que chez certaines personnes qui se déplacent en permanence avec un traqueur accroché à des clés, mais il nous semble cohérent. De même, certains font probablement sonner ces balises plus d’une fois par semaine… mais d'autres le font moins2. Compte tenu de l'échantillon limité, c'est un test empirique qui ne peut pas être généralisé, mais il permet tout de même d'avoir une bonne idée de l'autonomie qu'il est possible d'atteindre, même si elle est peut-être légèrement surestimée. En plus des neuf traqueurs de départ, nous en avons ajouté d'autres au fil du temps.
Les traqueurs dotés d'une batterie rechargeable
Le premier produit est une carte rechargeable, à laquelle nous avons consacré un test à part entière. C'est la Pebblebee Card, et elle n'est plus en vente (vous pouvez aller lire la première note de bas de page1). Son autonomie annoncée était de 12 mois et elle a tenu un peu plus de 6 mois (198 jours). Après cette durée, la carte refusait de sonner mais était encore localisable. La batterie a rendu l'âme après 231 jours (7 mois et demi). C'est une valeur faible, mais qui reste à peu près valable selon nous, et la carte se recharge facilement en USB.
Le second est l'Orbit × Glasses, pensé pour des lunettes. La batterie est annoncée avec une autonomie d'un mois… et elle est correcte. Nous avons tenu 28 jours sur une charge. C'est une valeur bien trop faible pour un traqueur de ce type.
Le troisième est le KeySmart iPro, intégré dans un porte-clés. L’autonomie annoncée est aussi d’un mois, ce qui est insuffisant. Après environ un mois, il est devenu inaccessible, avant de réapparaître dans l'app Localiser pendant un mois, mais sans possibilité de le faire sonner. La batterie était totalement vide après 52 jours seulement.
La carte offre une autonomie acceptable, même si elle est inférieure à celle annoncée. Les deux autres traqueurs, en revanche, ont une autonomie réelle (et annoncée) bien trop faible pour des produits de ce type. Ce sont des accessoires qui doivent se faire oublier et une recharge a minima tous les mois est trop contraignante.
Dans les autres traqueurs avec une batterie que nous avons soumis au même protocole, il y a une carte rechargeable en Qi, achetée sur Aliexpress. Vendue une dizaine d'euros, elle a fonctionné 175 jours (un peu moins de 6 mois). La carte Slimca Here, un modèle très fin qui se recharge en USB-C, a fonctionné pendant seulement 84 jours (moins de 3 mois), ce qui est plutôt maigre. On pourrait le justifier par la finesse de la carte. La carte AirCard E, un modèle buggé qui a été retiré de la vente, a tenu 267 jours (un peu plus de 8 mois) sur ses trois piles CR2016. Un résultat correct pour une carte, mais le prix des piles est à prendre en compte tout de même.
Trois cartes testées. Image iGeneration.
Six traqueurs avec des piles CR2032
Pour les six autres traqueurs, nous avons choisi la même pile pour tenter de réduire les écarts qui pourraient venir des choix des fabricants. Nous avons utilisé des piles Amazon Basics (autour de 1 € l’unité hors promo).
Le premier est un modèle d'entrée de gamme, acheté chez Kruidvat (une chaîne de magasins à bas prix) pour une dizaine d'euros en 2023. Il a fonctionné pendant 226 jours (un peu plus de 7 mois). L'indicateur de batterie a commencé à descendre après 192 jours (6 mois). Il y a un point à noter sur ce modèle : il a plusieurs fois nécessité un redémarrage car il était devenu inaccessible dans l'app Localiser. Sur ce modèle précis, le redémarrage nécessite un tournevis de précision pour enlever la pile CR2032 quelques secondes. Un inconvénient qu'il était difficile de vérifier pendant un test, généralement trop court pour arriver à mettre en avant des problèmes de ce type.
Le second est l'iTag, que nous avons acheté en février 2023 pour 8 €. Il a fonctionné 265 jours (8 mois et 20 jours) et l'indicateur de batterie a commencé à descendre après 212 jours (un peu moins de 7 mois). Il était en pratique inutilisable après 240 jours (à peu près 8 mois), avec une sonnerie déformée, probablement à cause d'une tension trop faible au niveau de la pile. Comme le modèle Kruidvat, il a visiblement un bug qui le rend inaccessible de façon périodique. Sur ce modèle précis, nous avons noté que le problème survenait à peu près tous les mois, et un redémarrage corrigeait le problème. C'est un souci globalement rédhibitoire.
Le troisième est un traqueur basique vendu chez Action, payé environ 6 € en 2023. Il n'a pas souffert de bugs, contrairement aux deux précédents, mais l'autonomie reste assez moyenne : 177 jours, soit un peu moins de 6 mois. Compte tenu de son prix et de celui d'une pile, ça reste un achat intéressant financièrement. Le quatrième est le MiLi MiTag pour iOS. Un modèle basique, encore une fois, qui n'a fonctionné que 158 jours (un peu plus de 5 mois). Il a aussi souffert de bugs, comme les deux autres. En clair, à éviter.
Nous avons utilisé les mêmes piles CR2032, issues du même pack. Image iGeneration.
Le suivant est l'Eufy SmartTrack Link. Lancé à 20 €, il est souvent en promotion entre 10 et 15 € et offre quelques fonctionnalités en plus par rapport aux noname, sans toutefois proposer la localisation précise des AirTags. Ce modèle est certes plus cher, mais il n'a pas souffert de bugs et a surtout fonctionné pendant 471 jours, soit 1 an, 3 mois et 14 jours. C'est largement plus que les autres modèles, et sans devoir le redémarrer. Dans ce domaine, payer un peu plus peut donc amener des avantages.
Le dernier est évidemment l'original, si l'on peut dire : l'AirTag d'Apple. Il vaut officiellement 39 €, mais se trouve généralement facilement entre 30 et 35 €. Apple annonce une autonomie d'un an, mais nous avons largement dépassé cette valeur avec notre protocole de test, qui n'impliquait pas beaucoup de déplacements : 554 jours, soit 1 an et 6 mois. L'iPhone a affiché une notification pour indiquer que la batterie était faible après 358 jours, mais l'Airtag a continué à fonctionner près de 6 mois. Dans la pratique, nous aurions pu (et dû) changer la pile après 1 an et 5 mois, car la sonnerie a commencé à être déformée après 515 jours.
Comme vous avez pu le voir, il y a de grosses disparités entre les traqueurs. Notre échantillon n'est pas exhaustif, car il existe d’innombrables traqueurs sur le marché, mais il permet tout de même de voir que dans des conditions contrôlées, les modèles vendus plus onéreux — les AirTags et ceux d’Eufy — ont une autonomie largement supérieure aux modèles d'entrée de gamme, qui se trouvent facilement actuellement pour moins de 5 €.
Ces derniers ne sont pas pour autant nécessairement à jeter, tout du moins en ce qui a trait à l’autonomie. L’écart de prix est tel que, même si un AirTag tient nettement plus longtemps, les modèles noname restent largement plus intéressants financièrement. Le problème principal vient plus de la stabilité et des fonctions. Sur ces dernières, les AirTags gardent l'avantage de la localisation précise en intérieur, grâce à l'UWB. Mais pour une localisation en extérieur, via le réseau d'Apple, tous les modèles sont assez proches. Les autres fonctions (puce NFC, notification pour la batterie, etc.) sont des fioritures pour certains, mais peuvent tout de même orienter un achat.
La stabilité est un problème plus gênant. Certains modèles noname ont été instables lors de nos tests, et devenaient inaccessibles, dans certains cas de façon régulière. La seule solution était de redémarrer le traqueur en enlevant la pile quelques secondes, ce qui nécessite parfois un outil. Le problème ne s'est pas posé sur l'AirTag, le modèle Eufy et le modèle Action. Sur les trois autres, il était plus ou moins présent. Le bug reste insidieux : iOS n'indique pas directement un problème et le traqueur n'est inaccessible que si vous tentez de le faire sonner. Il s'agit peut-être d'un problème matériel dans les composants d'entrée de gamme, mais plus probablement d'un bug logiciel. Les modèles les plus anciens sont touchés, alors que les plus récents le sont moins. Et comme il n'intervient pas directement, il est difficilement détectable dans un test classique.
La conclusion de cet essai empirique, c'est que même sur un échantillon faible, les disparités sont bien visibles. Et la différence entre le traqueur d'Eufy et l'AirTag (d'un côté) et les quatre noname de l'autre est assez importante. Nous pouvons donc raisonnablement affirmer qu'il y a bien une différence de consommation réelle entre les modèles à bas prix et les autres. Nous sommes en train d'effectuer le même test sur un modèle Ugreen (vendu généralement dans la même zone de prix que le modèle Eufy), mais la période écoulée est trop courte pour conclure quelque chose. Nous pouvons juste noter qu'il est stable.
Vous dire qu'un traqueur atteint bien les 18 mois annoncés mais qu'il n'est plus en vente n'est pas une option. ↩︎
Un de nos traqueurs est par exemple dans un sac à dos et n'a jamais sonné en dehors de quelques essais. La seule raison de le faire sonner est la perte du sac à dos, ce qui n'est pas encore arrivé. ↩︎
Si les premières versions de la norme Qi, pour la recharge sans fil, se limitaient à 5 W, ce n'est plus le cas en 2025 : il est possible d'atteindre 25 W avec un chargeur adapté et un smartphone capable d'accepter cette valeur, dès les iPhone 16 chez Apple. Si vous trouvez l'adaptateur MagSafe trop cher — 50 € avec un câble de un mètre, 10 € de plus deux mètres —, le modèle Qi2 d'Ugreen, en promotion, devrait vous intéresser : il est à 33 € en promotion chez Amazon.
Le chargeur Qi2 25 W d'Ugreen.
Il est magnétique, comme chez Apple, peut atteindre 25 W (comme chez Apple) mais a l'avantage d'avoir un câble de 1,5 mètre, entre les deux modèles d'Apple. C'est une valeur suffisante pour une table de nuit, par exemple. La norme est évidemment rétrocompatible : il peut fournir 15 W aux anciens iPhone et aux smartphones Android (seul le Pixel 10 Pro XL est compatible 25 W selon Ugreen) et 5 W aux accessoires, comme les boîtiers d'AirPods.
Comme souvent, il n’est pas livré avec un adaptateur secteur et la marque recommande un modèle de 45 W. Une valeur plus élevée que ce que le chargeur restitue aux smartphones pour une bonne raison, à ne pas oublier : le rendement du Qi2, même avec l'aide des aimants, reste assez faible. Mais si vous trouvez plus pratique de placer l'iPhone sur son aimant plutôt que de brancher un câble USB-C, c'est tout de même un bon choix.
Quand arrivera l’iPhone Air 2 ? Les différents fuiteurs sont bien en mal de se mettre d’accord. Si certains estiment que le projet va sauter l’année 2026 pour attendre 2027, d’autres sont plus optimistes. C’est le cas de Fixed Focus Digital, qui a affirmé sur Weibo que le deuxième smartphone ultra-fin de la Pomme sortira en septembre prochain.
L’iPhone Air. Image iGeneration
« Croyez-moi sur parole : le successeur de l'iPhone Air est confirmé, il fera ses débuts lors du prochain événement de lancement à l'automne », déclare le fuiteur. Une théorie allant à l’encontre d’un récent article de The Information, affirmant qu’Apple voulait se donner un peu de temps afin de proposer un redesign plus attirant pour ses clients. Selon ses sources, les ingénieurs miseraient plutôt sur une sortie au printemps 2027.
Cette révision pourrait corriger certains des principaux défauts de l’iPhone Air. Apple envisagerait d’ajouter un second capteur, l’unique objectif principal donnant l’impression d’un retour en arrière pour quiconque ayant eu un iPhone X ou plus récent. L’idée serait de proposer un smartphone encore plus léger avec une plus grosse batterie, et éventuellement une chambre à vapeur pour améliorer le refroidissement.
L’actuel iPhone Air n’a pas vraiment convaincu. Si Apple n’avait apparemment dédié que 10 % de ses chaînes à ce modèle, la production aurait déjà été arrêtée. Les vendeurs sont nombreux à proposer des promos sur ce téléphone, et les coques sont également bradées.
Fixed Focus Digital est également revenu sur le cas de l’iPhone 17e, le prochain téléphone d’entrée de gamme de la Pomme. Selon lui, le smartphone serait « déjà entré en production de masse ». Autrement dit, il faudrait s’attendre à le découvrir lors d’un futur évènement de printemps. Le téléphone devrait apporter quelques améliorations, comme le modem C1X d’Apple et une compatibilité MagSafe grâce à un nouveau dos en verre.
Méfiez-vous des applications en bêta que vous installez sur votre iPhone. Des malandrins exploitent TestFlight, la plateforme d’Apple destinée à la distribution de bêtas, pour mettre en place des arnaques.
Un développeur a récemment signalé un cas parlant. Frederik Riedel explique avoir reçu un email prétendument envoyé par OpenAI l’incitant à tester « OpenAI Ads For GPT », présentée comme un outil de gestion de campagnes publicitaires sur ChatGPT. Pour rendre l’offre plus attractive, un message faisait miroiter un crédit de 200 $ à dépenser en annonces. Or, si des rumeurs évoquent depuis quelque temps l’arrivée de publicité dans ChatGPT, le projet n’a encore rien d’officiel.
⚠️ Apple has an increasing problem with TestFlight scams.
Some random developer uploads a harmless build to get approved for TestFlight and then changes the app icon and app name with the next build without increasing the version number – and adding malicious code to steal… pic.twitter.com/IEytdMKRo5
L’application malveillante parvient à contourner le contrôle d’Apple de la façon suivante. Une première version parfaitement inoffensive est soumise à la validation sur TestFlight sous un nom anodin. Une fois la vérification d’Apple passée et l’app disponible sur la plateforme, le forban modifie le nom et l’icône sans changer le numéro de version, évitant ainsi un nouvel examen. Et au passage, il y ajoute du code malveillant destiné à récupérer des informations personnelles, comme des identifiants ou des mots de passe saisis par l’utilisateur.
Frederik Riedel raconte que cette tentative d’arnaque lui est arrivée trois fois au cours du mois dernier. Averti, un employé d’OpenAI a signalé cette fraude à l’équipe chargée de combattre l’utilisation abusive de sa marque. Reste à espérer qu’Apple renforcera également ses garde-fous, d’autant que ce type de détournement n’est pas inédit : dès 2022, nous évoquions déjà des escroqueries reposant sur TestFlight.