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Orange lance une offre de SMS par satellite en Direct to Device

Stéphane Moussie

mardi 18 novembre à 15:06

Télécoms

Orange va très bientôt proposer une offre permettant d’échanger des SMS et d’obtenir sa localisation via satellite lorsque l’on se trouve dans une zone blanche, en France comme dans 36 autres pays. Cette nouveauté sera proposée dès le 11 décembre aux clients grand public 5G et 5G+, puis courant 2026 aux professionnels et aux entreprises.

La fonction reposera sur la technologie Direct to Device (ou Direct to Cell), qui permet à un smartphone de communiquer directement avec un satellite dès lors que l’opérateur terrestre l’a intégrée à son réseau. Selon Orange, cette offre est une première en Europe.

Image Skylo

Pour fournir ce service, l’opérateur ne s’associe pas à Starlink, qui multiplie les accords du même type dans le monde, ni à Eutelsat, le géant européen des satellites qui est un de ses partenaires historiques, mais à l’Américain Skylo. « OneWeb [la constellation d’Eutelsat, ndlr] opère pour le moment exclusivement à destination des entreprises et des administrations. Nous ne pouvons donc pas recourir à cette constellation pour relier directement les smartphones de nos clients particuliers », justifie Jérôme Hénique, PDG d'Orange France, auprès des Échos. « Il n'y a pas d'exclusivité avec Skylo. C'est aujourd'hui la solution qui nous semble la plus pertinente à utiliser, mais nous restons en discussions avec l'ensemble des acteurs pour diversifier nos fournisseurs », ajoute-t-il.

Contrairement aux fonctions satellitaires (gratuites) proposées par Apple depuis les iPhone 14 via la constellation Globalstar, la technologie Direct to Device ajoute une connectivité spatiale à des smartphones qui n’en disposent pas nativement. Dans un premier temps, l’option « Message Satellite » sera limitée aux Pixel 9 et 10 de Google. Elle sera ensuite étendue à d’autres terminaux et enrichie de fonctionnalités supplémentaires. Aux États-Unis, l’offre Direct to Cell de Starlink disponible chez T-Mobile permet d’utiliser quelques applications depuis peu.

L’option « Message Satellite » d’Orange sera gratuite pendant six mois, puis facturée 5 €/mois. L’opérateur promet une utilisation simple : on se connecte au satellite via une interface SMS dédiée, on rédige son message, et la transmission est ensuite assurée par la constellation de Skylo et le cœur de réseau d’Orange.

Les pays couverts par la constellation de Skylo sont les suivants : Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Chypre, Danemark, Espagne (hors Canaries), Estonie, Finlande, France Métropolitaine (dont Corse) et Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion, Mayotte, Saint Martin, Saint Barthélemy, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lichtenstein, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, USA, Canada, Brésil, Taiwan, Australie, Nouvelle-Zélande.

Elon Musk veut connecter directement les smartphones à Starlink pour en faire un opérateur mobile mondial

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Black Friday : les robots aspirateurs compatibles Matter en promotion, le Saros 10R de Roborock à 900 €

Nicolas Furno

mardi 18 novembre à 13:26

Domotique

Le Black Friday aura officiellement lieu cette année le vendredi 28 novembre, mais les opérations commerciales ne cessent de s’allonger dans le temps. La preuve, Amazon lance aujourd’hui son « Avant-première Black Friday » avec à la clé quelques réductions intéressantes. En particulier, on trouve des robots aspirateurs compatibles avec l’app Maison grâce au standard Matter, avec des prix qui sont souvent les plus bas sur la boutique. Par exemple, le Saros 10R de Roborock, un modèle haut de gamme qui est bien compatible avec le protocole ouvert, est vendu actuellement à 900 € au lieu de son prix officiel de 1 500 €.

Image iGeneration/Roborock.

Même s’il est régulièrement vendu moins cher, c’est la première fois qu’il passe sous la barre des mille euros et c’est une réduction supplémentaire de 30 % par rapport au meilleur prix précédent. C’est aussi un très bon tarif si vous cherchez un robot capable d’aspirer ainsi que de laver tous vos sols grâce à un moteur intégré et un système de serpillères rotatives. Le Saros 10R est associé à une base qui récupère la poussière et l’eau sale collectées, puis nettoie les deux serpillères pour le prochain passage.

Le robot lui-même intègre toute l’électronique nécessaire pour cartographier votre intérieur et vous permettre ensuite de planifier le nettoyage différemment par pièce. Il a aussi des capteurs pour éviter les obstacles et autres imprévus. À noter que le Saros 10 du même Roborock, étonnamment proche sur le plan technique, est lui aussi à 900 € au lieu de 1500. Ce modèle dispose d’une meilleure puissance d’aspiration, mais d’un système de serpillère par vibration et non rotation, ce qui peut être moins performant. Sa batterie est aussi un petit peu plus grosse, ce qui le rend préférable pour les grandes surfaces.

Vous voulez le top de ce que le fabricant peut offrir à l’heure actuelle ? Alors bonne nouvelle, le Saros Z70 est lui aussi en promotion et également à son meilleur tarif : 1 199 € au lieu de 1 799. Pour ce prix, vous aurez un robot qui peut aspirer et laver comme tous les autres, mais il se distingue par son bras mécanique qui peut récupérer des objets sur le chemin. Il peut se créer un passage en les déplaçant simplement le temps de faire le ménage, voire les ramener à un endroit décidé par vos soins. On n’arrête pas le progrès…

Vidéo Roborock.

Tous ces modèles sont compatibles avec Matter et peuvent ainsi être contrôlés depuis Maison, y compris en gérant les pièces. De quoi demander à Siri de nettoyer la cuisine ou bien de créer des automatisations qui vont se charger de telle pièce un moment donné, selon vos besoins et envies. Par contre, l’app et donc les serveurs du fabricant restent obligatoires, notamment pour la configuration initiale.

Comment les aspirateurs robots Matter prennent leurs quartiers dans la Maison d’Apple

Comment les aspirateurs robots Matter prennent leurs quartiers dans la Maison d’Apple

Si la compatibilité Matter n’est pas essentielle pour vous, d’autres modèles de Roborock moins chers sont aussi disponibles sur Amazon. Par exemple, le Qrevo S5V est actuellement vendu 450 € au lieu de 770 en prix conseillé et même s’il est régulièrement en promotion, c’est son meilleur tarif. Le QV 35A descend même à 360 € au lieu de 590 et là encore, on ne l’avait jamais vu aussi bas. Par rapport aux produits haut de gamme, il faut faire des compromis sur la puissance de l’aspiration et la qualité des capteurs, mais dans les grandes lignes, ce sont des produits très proches.

Wero sert à faire des paiements en ligne en Allemagne et bientôt en France

Stéphane Moussie

mardi 18 novembre à 12:01

Services

La palette de services offerts par Wero s’élargit comme prévu. Lancée comme une application dédiée aux virements entre proches (elle succède à Paylib en France), elle permet désormais d’effectuer des paiements en ligne en Allemagne, venant marcher sur les plates-bandes d’Apple Pay ou de PayPal.

Outre-Rhin, la solution Wero pour le e-commerce est maintenant déployée par les réseaux Sparkassen et Volksbanken/Raiffeisenbanken. Dans les prochains mois, d’autres établissements partenaires suivront : Postbank et Deutsche Bank dans un premier temps, puis ING Allemagne et Revolut.

Intégration de Wero à un site d’e-commerce. Image Wero

Du côté des commerçants, Eventim, une plateforme d’achat de billets de spectacle, a déjà enclenché son intégration. D’autres enseignes suivront bientôt, parmi lesquelles Decathlon, Lidl, CEWE, Veepee et Cineplex.

Ce service de paiement en ligne arrivera en France, ainsi qu’en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas, en 2026. Dans l’Hexagone, plusieurs enseignes ont déjà signé un accord de collaboration avec EPI, le consortium bancaire à la manœuvre : Air France, E. Leclerc, l’École du Ski Français, Orange/Sosh, Veepee ou encore Dott. La Direction générale des finances publiques s’intéresse aussi à l’intégration de Wero comme moyen de paiement dans certains services publics.

Image Wero

Un peu plus d’un an après son lancement, Wero revendique 45 millions d’utilisateurs dans plusieurs pays européens, principalement en France. À terme, la plateforme entend bien s’installer aussi dans les commerces physiques. Une confrontation directe avec Apple Pay se profile, un service dont les banques goûtent peu les commissions prélevées par Apple.

Wero fourbit ses armes face à Apple Pay

Wero fourbit ses armes face à Apple Pay

Toute la gamme de traqueurs Bluetooth eufy en promotion, dès 13 €

Pierre Dandumont

mardi 18 novembre à 11:45

Accessoires

Dans le petit monde des traqueurs Bluetooth, il y a les AirTags d'un côté et les modèles noname à bas prix de l'autre. Entre les deux, quelques marques tentent de se démarquer, comme eufy. Les traqueurs en question sont en promotion, dès 13 €. Nous avons testé le modèle classique, et il offre quelques fonctions supplémentaires via son application, et un code QR qui permet de retrouver le propriétaire d'un objet lié à un traqueur. Nous en parlerons bientôt, mais le modèle d'eufy offre aussi une excellente autonomie, ce qui n'est pas le cas des modèles les moins onéreux. Si vous avez besoin de plusieurs traqueurs, le pack de deux est à 23 € et celui de quatre est à 35 €.

Quatre traqueurs pour le prix d'un AirTag. Image eufy.
Test de l

Test de l'Eufy SmartTrack Link : un traqueur moins cher mais pas réellement moins bien

En plus des modèles en format jeton, deux autres traqueurs sont en promotion. Ils sont prévus pour être insérés dans un portefeuille, en format carte de crédit. La première est à 18 € au lieu de 25 € et offre une autonomie élevée (trois ans) mais avec un défaut : c'est un modèle jetable. La batterie intégrée n'est ni amovible ni rechargeable, un choix courant dans les premières générations. La seconde carte est vendue 25 € au lieu de 35 €. Cette variante est rechargeable, avec un petit adaptateur. L'autonomie annoncée est d'un an, et eufy a eu la bonne idée de ne pas mettre un câble USB-A, mais une simple prise USB-C sur l'adaptateur, ce qui va permettre de charger facilement la carte.

La carte se charge en USB-C. Image eufy.

Application carte Vitale : usages, adoption, évolutions… on fait le point

Stéphane Moussie

mardi 18 novembre à 10:58

App Store

Après un long déploiement progressif qui aura duré deux ans, l’application carte Vitale est finalement ouverte à tous. Plus besoin d’habiter dans un département particulier ou de passer par France Identité, l’application est accessible par l’ensemble des assurés, et ce quel que soit leur régime d’assurance maladie ou leur pièce d’identité.

Mais à quoi sert-elle ? En deux mots, elle fait office de double numérique pour la carte Vitale physique — qui reste bien valable. En présentant le QR code affiché sur son smartphone, l’assuré peut faire valoir ses droits auprès d’un professionnel de santé.

Image iGeneration

Un double numérique pour éviter les oublis…

Cette dématérialisation vise d’abord à éviter les situations fréquentes où la carte physique manque à l’appel. D’après un sondage Ipsos–BVA commandé par l’Assurance Maladie et publié ce mois-ci, 25 % des Français déclarent avoir déjà eu des difficultés à retrouver leur carte au moment où ils en avaient besoin de manière urgente. Ce sont en particulier les parents pour 37 % d’entre eux et les jeunes adultes à hauteur de 46 % qui sont les plus étourdis.

Il y a moins de risque d’oublier son smartphone, un appareil presque indispensable dans la vie de tous les jours. L’Assurance Maladie justifie d’ailleurs la dématérialisation de la carte Vitale en donnant d’autres statistiques sur la place des outils numériques : 9 répondants sur 10 suivent leurs remboursements de soins en ligne et 8 sur 10 reçoivent des ordonnances ou résultats par voie numérique.

Activée à ce jour par 1,8 million de personnes, l’application carte Vitale devrait connaitre un gros coup d’accélérateur avec cette génération : 28 millions de personnes supplémentaires peuvent maintenant en tirer parti. D’ailleurs, près de 7 Français sur 10 se déclarent prêts à la télécharger, selon le même sondage.

L’application a aussi un rôle à jouer en cas d’imprévu : près d’un million de cartes sont déclarées perdues ou volées chaque année (chiffres pour le régime général). L’app permet alors d’obtenir rapidement un double numérique sur son smartphone.

On a expérimenté l’appli carte Vitale, et ça n’a pas été une promenade de santé

On a expérimenté l’appli carte Vitale, et ça n’a pas été une promenade de santé

Elle fluidifie aussi les remboursements. « Il y a un vrai bénéfice potentiel pour l’acquisition des droits », nous expliquait fin 2023 Valérian Ponsinet, chargé du numérique à la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France. Alors que la carte porte elle-même les informations sur les droits des assurés — informations qui peuvent être obsolètes faute d’actualisation récente de la carte —, l’appli sert uniquement de support d’identification.

En scannant le QR code du patient, le pharmacien (ou tout autre professionnel de santé) prend connaissance de ses droits en temps réel grâce à un accès direct aux bases de l’Assurance Maladie — c’est le système nommé ADRi dans le milieu. En résumé, dans le cadre du tiers payant, l’application va permettre aux pharmaciens d’être payés plus facilement par la sécu.

Image GIE SESAM-Vitale

… mais la carte physique reste bien utile pour l’instant

Encore faut-il que les professionnels soient équipés. La bascule vers une authentification par QR code (ou par NFC sur certains smartphones Android) impose d’utiliser une « douchette », un outil qui n’est pas encore généralisé. Aujourd’hui, près de 80 % des pharmacies dans les territoires où les deux parcours étaient déployés facturent déjà avec l’application. À l’échelle du pays, environ deux tiers s’en servent, selon l’Assurance Maladie.

Chez les médecins généralistes, le rythme est plus lent, comme l’avait prédit le docteur Nogrette, secrétaire général adjoint de MG France, interrogé par nos soins il y a deux ans. Actuellement, seuls un quart ont déjà utilisé l’application au moins une fois. Et les chiffres chutent en Île-de-France, absente du lancement initial : une pharmacie sur deux et seulement un praticien sur huit sont équipés.

Comme peu de patients présentent leur smartphone, « ce n’est pas encore rentré dans les habitudes des professionnels de santé », reconnaît Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie, dans Le Parisien. Pour accélérer l’adoption, une incitation financière est prévue : lorsqu’un médecin télétransmet une première facture avec l’application après s’être doté d’un lecteur compatible, il perçoit 280 €. L’an prochain, cette somme sera divisée par deux.

Côté assurés, l’application va aussi évoluer. Pour l’heure, elle permet donc de faire valoir ses droits ainsi que de consulter ses dépenses de soins. À terme, elle pourra servir de moyen d’identification pour accéder à d’autres services, comme Mon espace santé, et elle pourra intégrer la complémentaire santé. Les professionnels pourront ainsi gérer le tiers payant sur la part obligatoire et sur la part complémentaire directement via l’application. L’Assurance Maladie n’en dit rien, mais on espère aussi des progrès côté ergonomie, notamment un parcours d’activation plus simple. D'ailleurs, l'application gère maintenant Face ID, mais pour les utilisateurs existants il est nécessaire de refaire son inscription pour en profiter.

Si l’ancien ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait relancé l’idée d’une intégration de la carte Vitale dans France Identité, les deux applications sont parties pour continuer leur route séparément. Elles relèvent de structures distinctes : le GIE SESAM-Vitale pour l’une et France Titres (ex-Agence Nationale des Titres Sécurisés) pour l’autre.