En novembre dernier, Strava mettait en ligne une carte affichant l'activité physique des utilisateurs des applications de suivi sportif de l'éditeur. La dépense physique y est joliment représentée (ici à Lyon) grâce au traitement d'un milliard d'activités. Un plaisir pour les yeux donc, même si l'intérêt reste maigre… mais pas pour les malandrins qui voudraient s'en prendre aux bases militaires.
Grâce à Google Maps, ces voyous connaissent déjà l'emplacement de la plupart des bases militaires dans le monde. Mais l'outil de Strava en dit plus : l'activité mesurée et affichée dans les cartes permet de déterminer la routine des soldats, et elles donnent aussi des précisions sur la forme des bâtiments. Des informations qui peuvent s'avérer précieuses pour planifier une attaque, par exemple.
Nathan Ruser, membre de l'institut United Conflict Analysts, a donné quelques exemples de localisation de bases américaines, mais aussi russes ou encore turques. De quoi inquiéter les soldats et leurs familles…
Strava a indiqué à The Verge que cette carte représentait « une vue anonymysée et agrégée de plusieurs milliards d'activités téléchargées sur notre plateforme. Cela exclut les activités marquées comme privées et celles qui se déroulent dans les zones confidentielles marquées comme telles par l'utilisateur ».
De fait, il est possible de désactiver le téléversement des données sur les serveurs de Strava. Il faut cependant fouiller dans les réglages des applications, étant entendu que ce partage est activé par défaut.