Le petit air de famille entre l'iPod nano 6G et l'Apple Watch n'est pas fortuit. Un ancien designer d'Apple a indiqué au New York Times que les origines de la montre connectée remontaient au premier iPod nano à écran tactile.
Sorti en 2010, ce petit iPod au format carré (notre test) a très vite attiré l'attention des fabricants d'accessoires qui ont compris qu'ils pouvaient en faire une montre. Un usage encouragé par Apple qui a ajouté 16 nouveaux cadrans via une mise à jour logicielle en 2012. Parmi ces cadrans, il y a Mickey... que l'on retrouve aujourd'hui sur l'Apple Watch.
Si l'Apple Watch est aussi un iPod autonome, elle est surtout devenue au fil de sa conception plus proche d'un iPhone. « Et il est très difficile de rapetisser de grandes choses », ajoute l'ex-designer d'Apple.
Selon cette source qui veut garder l'anonymat en raison d'affaires toujours en cours avec son ancien employeur, l'équipe de design industriel a maintenant la priorité sur celle en charge du matériel, et c'est ce qui expliquerait la petite autonomie de l'Apple Watch. Par le passé, l'équipe hardware a pu s'opposer aux designers qui voulaient rendre l'iPod compatible avec les casques sans fil. Cette idée avait été écartée pour des raisons d'autonomie.
Aujourd'hui, ce sont les choix de l'équipe de Jony Ive qui prévalent sur le reste. Le sujet de l'autonomie en est effectivement un très bon exemple. Plutôt que d'améliorer sensiblement cet élément critique de l'iPhone en conservant une certaine épaisseur qui permettrait de caser une grosse batterie, chaque changement de design est synonyme de cure d'amincissement et d'autonomie égale ou à peine supérieure.
Toujours est-il qu'augmenter l'épaisseur de l'Apple Watch, qui n'est déjà pas fine, pour allonger son autonomie d'une poignée d'heures, n'est certainement pas un choix judicieux. Encore plus que l'iPhone, cette montre répond à des impératifs de design très forts, de par son statut d'accessoire de mode, voire de luxe.