L’iPad et un serveur, un combo gagnant pour travailler

Nicolas Furno |

L’iPad n’est pas seulement l’ordinateur de base de toujours plus de particuliers, la tablette occupe toujours davantage de place dans le monde de l’entreprise. De nombreux professionnels utilisent l’appareil sous iOS dans leur travail de tous les jours et les utilisations diffèrent largement d’un cas à l’autre.

On pense toujours aux cas les plus simples, souvent de la bureautique : trier et répondre à quelques mails, préparer une présentation ou ajuster quelques chiffres dans un tableur, rédiger un rapport. Dans certaines grandes entreprises, on dispose souvent d’apps spécifiques, développées pour les besoins des employés. Mais il y a de nombreux autres domaines où l’iPad peut servir de façon professionnelle et parfois même remplacer totalement un ordinateur.

Un iPad Pro en mode développement, avec l’essentiel de son écran qui affiche un terminal. Cliquer pour agrandir
Un iPad Pro en mode développement, avec l’essentiel de son écran qui affiche un terminal. Cliquer pour agrandir

Il y a toute une catégorie de professionnels qui peut assez facilement utiliser un iPad pour travailler, et ce n’est pas à eux que l’on pense en premier : ceux qui utilisent avant tout un terminal. Les administrateurs réseaux mettent en place et gèrent des serveurs distants, les développeurs « back-end » qui créent les logiciels et infrastructures nécessaires aux sites et services, et même des développeurs d’apps dans certains cas.

C’est le cas notamment de Jannis Hermanns, un développeur berlinois spécialisé dans le traitement de données et les architectures serveurs qui a troqué un Mac pour un iPad Pro 12,9 pouces depuis quelques mois. Il relate son expérience sur son blog personnel et c’est un cas intéressant, parce qu’il n’est pas évident au premier abord. Si vous êtes dans un cas similaire, peut-être que les raisons évoquées pour cette expérimentation vous aideront à faire de même.

Pourquoi changer ?

Avant même de savoir si la transition était possible (c’est bien le cas, on y reviendra), notre développeur explique pourquoi il voulait changer. La principale raison tient en un seul mot : Docker. Cet outil de virtualisation très utilisé en matière de développement web permet de faire tourner des apps ou des services sur des serveurs, mais en les restreignant à un conteneur isolé.

L’iPad Pro et son stylet Apple Pencil peuvent aussi servir à dessiner ! Cliquer pour agrandir
L’iPad Pro et son stylet Apple Pencil peuvent aussi servir à dessiner ! Cliquer pour agrandir

Docker est un outil très puissant, mais aussi assez gourmand. Un MacBook Pro relativement récent, comme son 13 pouces 2015, est tout à fait capable de le faire, mais au prix d’une utilisation constante de ses ressources. Et donc au prix d’une portabilité réduite : non seulement sa batterie fond anormalement vite, mais l’ordinateur chauffe aussi beaucoup plus que la normale. Ce n’est pas pour rien que Jannis Hermanns a cherché une alternative en plein été, Docker peut vite rendre un ordinateur portable insupportable quand il fait chaud par ailleurs.

Un appareil iOS ne permet pas de faire tourner directement Docker, il faut un accès nettement plus profond au système. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas une solution alternative, comme nous allons le voir, et il apporte quelques contreparties indéniables. Entre l’écran ProMotion et la batterie qui tient la charge en toutes circonstances, sans compter sur sa température et son silence stables à l’usage, un iPad Pro est avantageux sur de nombreux points.

Le prix est aussi un avantage. Certes, l’iPad Pro 12,9 pouces cellulaire avec 512 Go coûte 1459 € en France, mais on reste loin du meilleur MacBook Pro Retina 13 pouces vendu actuellement par Apple (3 350 € si vous vous posiez la question). La comparaison n’a pas vraiment de sens, mais le prix reste un argument en faveur de la tablette, si elle peut effectivement remplacer un Mac.

La configuration classique de ce développeur, autour d’un MacBook Pro fermé pendant son utilisation sur le bureau. Cliquer pour agrandir
La configuration classique de ce développeur, autour d’un MacBook Pro fermé pendant son utilisation sur le bureau. Cliquer pour agrandir

Un environnement adaptable à iOS

Ce développeur travaille en majorité dans un terminal, connecté à des serveurs ou à Docker, une machine virtuelle en local. Le reste du temps, il discute avec ses collègues dans Slack, gère ses projets sur GitHub, quand il ne répond pas à ses mails avec Inbox, webmail alternatif fourni par Google, et ne se documente pas, sur le web en général.

Autant d’activités qui ne sont pas du tout limitées à un système en particulier. À une exception notable, tous ses outils avaient ainsi un équivalent naturel sur iOS. Le lanceur multitâche Alfred n’existe pas sur la plateforme mobile et il y a peu de chances qu’un équivalent soit disponible un jour. Pour le reste, toutes les apps avaient un équivalent, ce qui a simplifié la transition.

Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir

Dans bien des cas, les équivalents mobiles étaient même supérieurs à ses yeux. La messagerie instantanée Slack et le client mail Inbox ont très simplement remplacé l’app et le site web correspondant utilisé sur Chrome, deux mauvais exemples en matière d’utilisation des ressources. Il utilisait 1Password sur ordinateur pour gérer ses mots de passe et la transition s’est faite sans encombre grâce à l’app mobile.

Pour le développement à proprement parler, Jannis Hermanns utilisait iTerm 2 sur Mac et même s’il n’existe pas un équivalent direct sur l’App Store iOS, il y a plusieurs apps capables de se connecter à un terminal distant. On connaît bien Prompt, mais le développeur a privilégié Blink, une app similaire, mais qui a plusieurs avantages. Pour commencer, elle est open-source et n’importe qui peut la compiler gratuitement, même si une version prête à l’emploi est vendue sur l’App Store (mais pas en France, pour une raison ou une autre…).

Session de travail avec Slack sur le côté et Blink sur le reste de l’écran. Cliquer pour agrandir
Session de travail avec Slack sur le côté et Blink sur le reste de l’écran. Cliquer pour agrandir

Ensuite, elle peut être largement personnalisée, avec des options qui s’avèrent vite indispensables sur un iPad. Par exemple, dans ses réglages, on peut assigner une touche physique d’un clavier à une autre touche. Pourquoi faire ? Eh bien, retrouver une touche ESC, souvent indispensable dans un terminal : avec Blink, le verrouillage des majuscules peut la remplacer.

Mosh, la connexion à distance pensée pour la mobilité

Blink a un autre avantage, essentiel sur un iPad : elle est compatible avec Mosh, en plus du protocole standard SSH. Si ces termes ne vous disent absolument rien, expliquons simplement qu’il s’agit de se connecter, via un terminal, à un ordinateur distant, de façon sécurisée. En général, on le fait en SSH (Secure Shell), un protocole apparu dans les années 1990 et qui a le gros intérêt d’être présent partout, par défaut. Il a l’inconvénient de ne pas avoir été pensé pour une situation mobile, où la connexion peut s’interrompre à tout moment, et où l’accès à internet est par nature limité.

Mosh (pour Mobile Shell) est un service beaucoup plus récent et qui reprend le principe du SSH, mais en l’améliorant précisément ces points. Une app doit être installée sur le serveur et aussi sur le client local, ce qui fait qu’elle n’est pas disponible partout sans effort. En contrepartie, le lien distant est maintenu même si la connexion internet est coupée, ou même si le client est mis en pause.

Quand Blink revient au premier plan, la connexion avec le serveur interrompue est souvent rompue. En SSH, il faudrait se connecter à nouveau et perdre son travail en cours. Avec Mosh, la connexion est reprise automatiquement et l’app le signale avec le bandeau bleu, en haut de l’écran. Cliquer pour agrandir
Quand Blink revient au premier plan, la connexion avec le serveur interrompue est souvent rompue. En SSH, il faudrait se connecter à nouveau et perdre son travail en cours. Avec Mosh, la connexion est reprise automatiquement et l’app le signale avec le bandeau bleu, en haut de l’écran. Cliquer pour agrandir

Deux critères essentiels sur un mobile, où une app peut être fermée à tout moment, et où la connexion à internet peut disparaître temporairement. Par exemple, en passant du Wi-Fi au réseau cellulaire, vous changerez d’IP, ce qui revient à perdre une connexion SSH, mais ce n’est pas le cas avec Mosh.

Cette alternative à SSH a encore d’autres avantages, en particulier une meilleure fluidité quand la connexion est mauvaise. C’est notamment le cas lors de la saisie de texte : Mosh envoie une commande terminée seulement, alors que SSH envoie chaque lettre individuellement. Sur une bonne connexion, cela ne fait aucune différence, mais sur un réseau cellulaire un peu faiblard, c’est parfois le jour et la nuit.

Un serveur à la rescousse

Si Mosh (ou SSH) est indispensable, c’est bien que le travail de développement n’est pas effectué directement sur la tablette. Notons que cela serait possible dans quelques cas de figure. Du développement web « front-end » (c'est-à-dire sur les sites web eux-mêmes) peut se faire avec une app comme Coda, tandis que l’app Swift Playgrounds pourrait permettre d’avancer un projet en Swift. Il existe par ailleurs de nombreux éditeurs de code qui peuvent servir dans pratiquement n’importe quel domaine.

Disons le : cela reste malgré tout une minorité. En général, un développeur ne doit pas seulement écrire des lignes de code, mais aussi les tester en conditions réelles, ou bien les utiliser dans le cadre d’un projet plus large. Pour en revenir au cas de Jannis Hermanns, ce développeur a besoin de plusieurs outils, mais aussi d’une configuration spécifique qu’il utilise depuis plusieurs années. Il la détaille sur le blog et fournit même sa configuration prête à emploi.

Plutôt que d’essayer de configurer chaque ordinateur, chaque serveur et chaque machine virtuelle, il a créé un conteneur Docker qu’il déploie partout. C’était le cas sur son Mac, c’est encore plus le cas sur son iPad, puisqu’il utilise un serveur distant pour faire tout son travail. Tout est installé sur ce serveur, y compris un VPN (il utilise cette image Docker) qui sécurise la connexion entre la tablette et le serveur.

L’architecture mise en place par le développeur : un serveur distant où tous les outils sont installés, connecté à un iPad via un VPN. Cliquer pour agrandir
L’architecture mise en place par le développeur : un serveur distant où tous les outils sont installés, connecté à un iPad via un VPN. Cliquer pour agrandir

C’est le plus gros défaut de cette installation : il faut louer un serveur distant s’il n’y en a aucun de disponible. Et il faut absolument une connexion internet pour y accéder et l’utiliser : sans au moins un réseau cellulaire, ce développeur ne peut pas travailler. Il pouvait le faire sur son Mac, avec Docker installé en local. Même s’il ne le dit pas lui-même, on peut imaginer qu’il ne travaillait de toute manière jamais vraiment sans connexion, en tout cas pas longtemps.

La documentation nécessite en général une connexion. S’il doit communiquer avec ses collègues, il doit aussi le faire via Slack ou par mail, mais l’accès à internet reste essentiel. Dans l’ensemble, c’est un inconvénient en soi, mais il n’est sans doute pas aussi gênant en pratique qu’on pourrait le penser.

À l’heure des bilans, Jannis Hermanns est très satisfait de cette solution alternative. L’iPad Pro 12,9 pouces est devenu son ordinateur principal pour travailler et cela fonctionne apparemment très bien. Naturellement, ce n’est qu’un cas de figure, si vous êtes un développeur qui dépend d’une interface graphique pour travailler, par exemple Xcode pour les créateurs d’apps iOS, la tablette ne sera d’aucun secours.

Swift Playgrounds, sur l’iPad, permet d’écrire et d’exécuter du code en Swift. Mais on reste encore très loin de Xcode, l’environnement de développement fourni par Apple exclusivement sur Mac. Cliquer pour agrandir
Swift Playgrounds, sur l’iPad, permet d’écrire et d’exécuter du code en Swift. Mais on reste encore très loin de Xcode, l’environnement de développement fourni par Apple exclusivement sur Mac. Cliquer pour agrandir

Il faut aussi disposer d’un serveur ou justifier une location mensuelle, sachant que les prix ont énormément baissé ces dernières années et qu’on peut s’en tirer à une dizaine ou quelques dizaines d’euros par mois. Ce n’est pas une généralité, certes, mais on ne pense pas souvent aux développeurs quand on évoque l’iPad Pro de manière professionnelle et c’est pourtant un domaine où cela peut fonctionner.

Et ce n’est pas le seul, la combinaison iPad et serveur distant peut servir dans bien d’autres cas. Dans un tout autre domaine, universitaire cette fois, mon collègue Anthony prépare une thèse et il utilise un serveur depuis sa tablette pour traiter de larges données statistiques. Cette tâche nécessite beaucoup trop de ressources pour un iPad et plusieurs jours de traitement, c’est un cas de figure idéal pour un serveur.

avatar iPop | 

@Biking Dutch Man

Pour mettre trois pièce jointe ?
Tu fais ajouter pièce jointe et place tes fichiers...comme partout ailleurs. Ou t'en fais un ZIP.

Des fois je me pose des questions ...

avatar macinoe | 

En gros, on peut bosser avec un iPad, mais il faut un ordi puissant derrière et une bonne connexion vpn qui relie les 2...

Euh wait, je croyais que l’atout principal des tablettes c’était la mobilité.

Si c’est pour utiliser l’iPad comme un écran avec des capacités minimales de terminal, il y a des solutions moins chères.

Personnellement j’ai déjà testé l’iPad en voyage.
Déjà, sans très bonne connexion internet point de salut. Ca fait déjà une grosse contrainte.

Ensuite, un exemple tout bête :

J’avais besoin d’utiliser une trace GPS de randonnée trouvée sur un site.
Le fichier ( quelques ko pourtant ) était compressé en rar.

Je devais donc télécharger le fichier, le décompresser et l’ouvrir avec l’application idoine.

Et bien c’est dingue comme quelque chose qui se fait sans réfléchir sur un ordi devient un véritable casse tête sur iPad. J’ai pourtant insisté. Je me suis dit qu’avec Fichiers sous iOS 11, il y avait moyen de s’en sortir, de trouver les bonnes appli pour télécharger, décompresser..

Rien à faire j’ai abandonné et me suis rabatu sur un vieux smartphone android qui m’a fait tout ça en un rien de temps.

Je ne dis pas que c’est impossible, mais tout devient rapidement très compliqué sur un iPad.

Pour moi, ce genre d’expérience c’est juste un défit et une très grosse perte de temps.
iOS n’est toujours pas prêt à faire un environnement de travail polyvalent. Ca peut être possible si on se cantonne à quelques appli spécifiques, mais c’est tout.

avatar hautelfe | 

On est en train de réinventer le terminal. ;)

avatar occam | 

@macinoe

L’Atlantique en planche à rame.

Chris Bertish l’a démontré : en Stand Up Paddle (SUP), c’est faisable.
http://chrisbertish.com
Avec des préparatifs minutieux, un max de hi-tech, et pléthore de solutions one-off : merveilles d’ingénuité, mais quelle gageure.

Voici l’analogie que m’a inspirée cet article, et qui fait que j’ai hésité avant d’intervenir sur ce fil.
Ce qu’a fait Jannis Hermanns est admirable. Je suis d’autant plus admiratif que j’emploie une partie de ses techniques pour mener mes projets. Dans mon cas, c’est contraint et forcé, parce que ils nécessitent des terminaux iOS.
Je dockerise à outrance. J’ai migré des bases de données sur RethinkDB (Pythonista + RethinkDB, génial). Comme Anthony, j’ai installé le framework stats ( R + RStudio) sur serveur. Pour NumPy, Jupyter, Julia, je terminale à tour de bras. Etc.

Mais punaise, que tout cela est cousu de fil blanc. Du gros fil blanc costaud, à voilure ou à surlier, en polyester ensimé, résistant à l’eau et aux UV. Mais fil blanc.
Quand il faut compiler en R mon package obligé d’analyse bayésienne sur fond de MCMC, et que C++ capote, c’est la joie pour déboguer sur un iPad. Surtout si la session serveur freeze. Et ainsi de suite.

Alors oui, on peut le faire. Mais on est en 2017, et ça me flashe 1987, au pire même 1977. Au mieux, c’est du sur-place. Tout ça pour ça ?

Une demi-phrase dans l’article de Nicolas a fini de dégoupiller ma charge explosive : « si vous êtes un développeur qui dépend d’une interface graphique pour travailler, par exemple Xcode pour les créateurs d’apps iOS, la tablette ne sera d’aucun secours »
Non mais nom de Jobs, on parle de l’iPad, le machin le plus graphique qui existe à l’heure actuelle pour travailler, ou pas ? Donc, dès que ça devient sérieux ET graphique, ça se révèle un no-go ? Comme antinomie, difficile de faire pire. Et il faut une sacrée dose de dissonance cognitive pour accepter cet état de fait comme autre chose que de la gabegie.

avatar SkyziEw | 

@macinoe

Je pense que tu n’es tout simplement pas habitué à utiliser un iPad dans certaines conditions.

avatar iPop | 

@macinoe
Je ne dis pas que c’est impossible, mais tout devient rapidement très compliqué sur un iPad.

Raler pour raler, je répond pas plus que pour un MAC.
Je reçois un fichier RAR, je clique, que ce passe til ? RIEN.

avatar webHAL1 | 

@macinoe :

« En gros, on peut bosser avec un iPad, mais il faut un ordi puissant derrière et une bonne connexion vpn qui relie les 2... »

Oui, j'ai bien peur que ça soit le cas de 95% des personnes qui ont "remplacé" leur micro-ordinateur par un iPad : il est nécessaire d'avoir un autre appareil lors de certaines situation (que ce soit un serveur, un micro-ordinateur, un routeur portable, etc.). Et donc, la réponse à la question "peut-on remplacer son Mac ou son PC par un iPad ?" n'est pas "Oui !", mais "Oui, mais...".

Ce qui en soit n'est en aucun cas un souci, sauf que le marketing d'Apple et certaines personnes sur ces forums tiennent absolument à nous convaincre que, non seulement c'est possible, mais qu'on y gagne au change. Un peu comme si je me renseignais à gauche à droite pour savoir si je peux remplacer mon four traditionnel par un micro-ondes et que certains me répondaient "Oui oui, c'est top, je n'utilise que ça chez moi !", sans préciser que ces personnes ne cuisinent que des plats tout prêts à réchauffer et que, lorsque je voudrais me faire un poulet rôti, je serai un peu embêté.
L'autre aspect amusant, c'est que souvent les personnes qui répondent ça n'ont pas intégralement remplacé leur micro-ordinateurs par un iPad. Mais, selon elles, la plupart des (autres) utilisateurs peuvent le faire sans souci...

Cordialement,

HAL1

avatar NAVY7GAS | 

Tout ça pour ça :/ un iPad et un Synology nan une surface Pro et un Nas Synology et l’affaire est bouclée. On essaie de se motiver (de se rassurer), de trouver une raison de l’utilisation d’un iPad (Pro? Où ça?) et faire le jeu du diable C. Tim qui lui, souhaite voir un monde où on aurait qu’une seule alternative, le streaming, les abonnements aux logiciels à l’unité ou le téléchargement payant à l’unité de médias. Je reste sur mes positions et vous devriez en faire autant afin de faire changer d’alternative l’iPad actuel selon Apple : tant qu’on ne peut pas vraiment faire ce qu’on veut quand on veut avec le futur de l’ordinateur selon Apple, ce futur n’existera pas ; si on ne peut pas télécharger depuis le net c’est niet. Même si la surface Pro et son stylet inclus (pas le meilleur qui soit) est un peu balourde et qui veut mener sur deux fronts deux combats, elle reste la meilleure machine possible, sans compromis ni rafistolages. Pour moi, combo Surface Pro, iMac mini et iPhone et puis c’est tout. L’iPad je le boycotte auprès de mon entourage jeunes actifs, car ce n’est juste qu’une prison dorée et rien d’autre.

avatar bonnepoire | 

Si t’as largent pour un surface pro et que t’es malin tu prends un MacBook.

avatar hautelfe | 

Il ne manque plus que la gestion de la souris et on n'aura le niveau d'un netbook.

avatar debione | 

Il manque pour ma part clairement une souris. Si une souris était utilisable sur un iPad, alors je pourrais m'en servir pour ne serait ce qu'écrire... actuellement c'est juste La Croix et la bannière pour une simple correction de texte... Ca prend trois fois plus de temps et bien des énervements tellement le système de pointage n'est pas à niveau.

avatar macinoe | 

Oui, ça reste un détail parmi tant d’autres, mais c’est vrai que le système de sélection de texte en tactile d’iOS est vraiment calamiteux et hyper énervant.

Rien qu’une touche suppression sur le clavier renderait les choses plus conviviales.

Ou tout simplement que le mode 2 doigts sur le clavier aient les capacité d’un véritable trackpad et pas un pauvre truc qui ne permet que de déplacer péniblement un curseur sur du texte.

Les choses évoluent vraiment lentement sous iOS. C’est frustrant de ne toujours pas pouvoir l’utiliser comme un OS polyvalent et autonome.

avatar bonnepoire | 

Niveau frustration t’en tiens une couche. Tu t’es pas trompé de site?

avatar macinoe | 

J’adore l’iPad en tant que matériel depuis l’origine. Son concept simple et épuré m’a toujours semblé être un génial aboutissement. J’ai toujours pensé que son potentiel était immense.

Mais iOS n’est clairement pas à la hauteur de ce potentiel et plus de 7 ans sans encore avoir réussi à approcher les possibilités d’un vulgaire ordinateur, c’est long.

avatar bonnepoire | 

Parce que c’est une autre façon de travailler. Évidemment si tu n’es pas prêt à remettre tes vieux dogmes en question ça va être compliqué. Mais dire que ça n’a pas évolué avec ios11 qui vient de débarquer c’est un peu forcé je trouve.

avatar macinoe | 

Ah oui, d’accord.
Toujours la même rengaine.

D’après toi, ce sont les utilisateurs qui ne sont pas adapté à l’iPad.
Et j’imagine qu’internet n’est pas non plus adapté à l’iPad, C’est vrai quoi, certains sites propose des fichiers que l’on ne peut même pas télécharger et exploiter sur un iPad ( cf mon premier post )..
Un vrai scandale que certain proposent encore des choses non compatible avec l’iPad..

Sans blague ?

Quand est-ce que certain prendront enfin conscience que c’est l’outil qui doit s’adapter à l’usage et pas l’inverse.

Que l’environnement numérique est diversifié et hétérogène, qu’il le sera toujours et qu’il n’existe pas d’autre solution que de faire en sorte que les appareils soient compatibles et adapté à cet environnement.

Les postulats valables pour l’iPhone au moins à ses débuts ne l’ont jamais été pour l’iPad.
Concevoir l’iPad comme un iPhone géant a été un handicap dont il ne s’est pas encore relevé. Et c’est la raison pour laquelle il n’a jamais réussi à mettre en danger l’existence des ordinateurs classiques.

Cet article en est une preuve accablante.
7 ans après sa création, on en est encore à se demander comment travailler avec un iPad.

Et la réponse, c’est d’utiliser un ordinateur comme serveur.

C’est pas une réponse pathétique ça franchement ?

Si vous voulez utiliser un iPad comme un ordinateur, alors utilisez un ordinateur en plus de l’iPad...

Sidérant.

avatar bonnepoire | 

Ce qui est pathétique c’est de considérer que l’iPad n’est pas adapté parce que tu l’as décrété. Des gens l’utilisent tous les jours, ne t’en déplaise.

Après, évidemment que ce n’est pas parfait mais on n’attend pas la même chose d’un portable et d’un iPad.

Arrête de décréter l’iPad un bon outil parce que c’est ce que tu penses.

avatar macinoe | 

Ca fait 6 ans que j’utilise quotidiennement des iPad.
Je me sens légitime pour dire que c’est un très bon appareil par bien des aspects, autant que je me sens légitime pour dire qu’il pourrait parfaitement couvrir 100% de mes besoins informatiques personnels, mais que c’est encore loin d’être le cas.
On est encore très loin de la polyvalence d’un netbook à 200 balles d’il y a 10 ans en fait. Et compte tenu de l’incroyable supériorité du matériel des iPad récents par rapport à ces vieilles machines, c’est vraiment dommage.
La faute non pas au matériel, mais à iOS qui est encore et toujours un OS castré et conçu pour être dépendant d’un ordinateur.

Voilà c’est tout. Il faut le savoir. Sans ordinateur, on peut faire beaucoup de choses avec un iPad, mais on se retrouve coincé inévitablement à un moment ou à un autre.

C’est la vérité. J’aimerais que ça ne soit plus le cas, il ne faudrait vraiment pas grand chose pour ça. Mais ça fait 6 ans que je fais l’expérience et 6 ans que je fais toujours le même constat. L’iPad n’est toujours pas un appareil informatique autonome.

avatar pommedor | 

"Ce qui est pathétique c’est de considéré que l’iPad n’est pas adapté parce que tu l’as décrété. Des gens l’utilisent tous les jours, ne t’en déplaise."

C'est vrai que ce sont les utilisateurs qui font qu'il manque des fonctionnalités à l'ipad pour en faire un outil utilisable. Qu'est-ce-qu'on est bête voyons.

Après s'être fait poncer les doigts pour faire plaisir à jobs, on va se bruler le cerveau pour trouver des moyens complètement farfelu afin d'utiliser un ipad pour des tâches pour lesquelles il n'a pas été conçu et faire plaisir à timmy.

Si "on n’attend pas la même chose d’un portable et d’un iPad" alors on utilise pas un ipad pour faire un travail qui nécéssite un portable. A moins d'être un lobotimisé qui aime dire tout et son contraire en quelques phrases. Ah mince c'est ce que tu viens de faire. ^^

avatar occam | 

@bonnepoire

« Des gens l’utilisent tous les jours, ne t’en déplaise. »

Ça, c'est l'argument gastronomique de Hara Kiri :
« mille milliards de mouches ne peuvent pas se tromper ».
Ce n'était déjà pas convaincant à l'époque de MS-DOS et de Windows 95 ubiquitaires.

avatar macinoe | 

Ou plutôt :

« Des gens utilisent leur voiture électrique tous les jours »

- Ok, surement, mais chaque week-end, quand il doivent faire plus de 200 km, ils doivent prendre le train ou louer une voiture à carburant.

Et c’est pas pratique, pénible et dommage.

avatar bonnepoire | 

Des professionnels travaillent sur iPad. On ne parle pas de madame Michu ou même toi.

Je bosse sur iPad et rien à fourre que tu m’insultes en cassant gratuitement.
Et les témoignages dans ce sens ne manquent pas!

avatar macinoe | 

Voilà qui est interessant.

Et donc, tu as réussi à te passer complètement d’un ordinateur pour utiliser exclusivement un iPad ?

Peut-on avoir plus de détails ?

avatar bonnepoire | 

Bien sûr que non mais il couvre une quantité d'usages assez important. Je n'utilise plus mon macbook pro depuis près de 4 mois.

Je n'ai jamais dit qu'il était possible de se passer d'un Mac. Je dis juste que dans le milieu professionnel et privé, l'iPad est un outil qui apporte une facilité et une flexibilité. Je pense que les contraintes que je rencontre sont dues à la taille de l'écran plus qu'à iOS. Ne viens pas me faire dire qu'ios est parfait. Par contre il est assez mature pour dépasser le stade d'utilisation que tu défends.

avatar macinoe | 

Je n’ai défendu aucun type d’utilisation.
J’ai cité un exemple de chose que l’iPad s’avère incapable de faire.

Tout ça pour ça.

Tu finis par admettre que l’iPad ne se suffit pas à lui même..
Du coup je ne comprends plus ce que tu contestais dans ce fil, puisque c’est précisemment ce que je n’ai cesser de dire.

C’était quoi ton problème au fond ?

avatar occam | 

@bonnepoire

"Je bosse sur iPad"

Moi aussi, figurez-vous.
Comme vous auriez pu vous en rendre compte, si vous aviez lu ma réaction assez détaillée à ce billet, un peu plus haut.
Et non seulement je travaille moi-même sur iPad, je suis aussi responsable de ce que d'autres gens puissent travailler correctement sur iPad. Sans trop d'emmerdes.
C'est comme ça qu'on se rend compte, au jour le jour, que malgré cette superbe façade, l'iPad ne résout pas assez de problèmes, et en pose trop. Quand on a du boulot à faire, j'entends. Et c'est rageant de devoir expliquer tous les jours pourquoi il est à mille lieues de son potentiel. Parce que le potentiel, lui, il est bien là, bien visible. Ce n'est qu'à l'usage que l'on se rend compte à quel point il est bridé.

avatar alfatech | 

@macinoe

"Et j’imagine qu’internet n’est pas non plus adapté à l’iPad, C’est vrai quoi, certains sites propose des fichiers que l’on ne peut même pas télécharger et exploiter sur un iPad ( cf mon premier post ).."

T'es tellement mauvais.....Revends ton iPad ou alors commence sérieusement à commencer à comprendre son fonctionnement ?

avatar starsk | 

Lol :)

Pages

CONNEXION UTILISATEUR