Apple : 8,3 % de part de marché dans la téléphonie

Christophe Laporte |

Qu’il est loin le temps où Apple visait un petit pour cent de part de marché sur le marché de la téléphonie mobile. En 2013, Apple est le troisième constructeur de téléphones portables avec une part de marché de 8,3%, soit un gain de 0,8 point en un an.

À terme, la deuxième place n’est pas inenvisageable pour la firme de Cupertino. D’une année sur l’autre, Nokia a vendu 83 millions de téléphones en moins. Sa part de marché est passée de 19,1% à 13,9%. Samsung pour sa part consolide sa première place avec une part de marché de 24,6%.

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Ces trois sociétés ont un point commun : ce sont les seules à avoir commercialisé plus de 100 millions de terminaux en un an.

Concernant ces chiffres, il convient d’apporter une précision importante. De nombreuses études ont évoqué ces derniers mois le fait qu’Apple perd des parts de marché avec l’iPhone. La plupart de ces études se focalisent uniquement sur le segment des smartphones. L’étude de Gartner, pour sa part, inclut les ventes de téléphones mobiles traditionnels et de smartphone. Or, ce premier segment est de plus en plus délaissé par les utilisateurs.

Résultat, en 2013, le marché de la téléphonie mobile n’a progressé que de 3,5%, une croissance inférieure à celle de l’iPhone. Ce qui explique pourquoi la marque à la pomme gagne des parts de marché.

D’autre part, pour la première fois, au niveau mondial, il s’est vendu en 2013 plus de smartphones que de « feature phones ».

Apple, championne des bénéfices

En matière de bénéfices, Apple continue de tirer les marrons du feu. Au quatrième trimestre, l’iPhone a capturé 87,4% des bénéfices de l’industrie mobile, soit 10 points de plus qu’il y a un an. Avec 32,2% des bénéfices, Samsung est l’autre société qui parvient à tirer son épingle du jeu.

Si les deux sociétés réalisent 120% des bénéfices de l’industrie mobile, c’est parce que les concurrents de ces deux sociétés perdent de l’argent.

avatar luther16 | 
87,4% des bénéfices! C'est un film de cul
avatar cadou | 
Donc tu détestes la concurrence et adore les oligopoles ou... Tu as des actions chez Apple ou chez Samsung. Je te souhaite d'être dans le deuxième cas. Sinon info en live, Nokia commence son teasing pour le Nokia Normandy. Avec ça et les Lumia qui montent doucement, Nokia est loin d'avoir envie de mourir. Bonne nuit.
avatar -oldmac- | 
@Francis Kuntz : La différence entre Apple et MS question monopole c'est que MS a largement abusé de son pouvoir pour restreindre la concurrence. Apple laisse faire les autres pour peu qu'ils jouent le jeu normal de la concurrence. Google fausse la concurrence en interdisant par presque tous les moyens a sa disposition aux fabricants l'utilisation de forks Android. Un monopole de fait n'est pas forcément une mauvaise chose a partir du moment ou les règles de la concurrence ne sont pas faussées.
avatar lukalafaget | 
@wolf "La différence entre Apple et MS question monopole c'est que MS a largement abusé de son pouvoir pour restreindre la concurrence. Apple laisse faire les autres pour peu qu'ils jouent le jeu normal de la concurrence. Google fausse la concurrence en interdisant par presque tous les moyens a sa disposition aux fabricants l'utilisation de forks Android." Incroyable! Dommage que fanboyfacts n'existe plus je t'aurais bien spotté... La dichotomie du fanboy ça fait vraiment dire des choses extraordinaires. Mais je te rassure, les 3 n'ont qu'un seul but (et c'est bien normal), marcher sur les autres pour faire du profit. Ton point de vue utopique sur apple est juste risible...
avatar YanDerS | 
euh non, que je sois grillé dans la fanboyitude jusqu'à la fin des temps, mais - par le positionnement tarifaire sur le marché -par sa politique particulariste qui fait que les produits Apple sont toujours dans un monde à part (en gros, hors iTunes, si tu veux du Apple tu dois acheter un produit Apple) Apple n'est pas majoritaire sur le marché, voir les chiffres. Voir la part des Androidophones. Et qu'on ne viennent pas me dire que c'est Apple qui ecrase le marché et toute veleités de concurrence. Sa politique particulariste, dont on pense ce que l'on veut, laisse mécaniquement un boulevard d'expressions possibles à la concurrence. Et quand on voit retrospectivement ce qui s'est passé avec l'iPhone et l'iPad, Apple a plus été une locomotive dans le secteur mobile* qu'autre chose. Et a cause d'une 1ere politique d'exclusivité avec les opérateurs (Orange exclusivement en France au début), cela a laissé le champs libre à tous les iPhones-like, ce qui a profité notamment à Android, et surtout à Samsung. *se rappeler qu'en France, alors qu'on disait qu'il existait des smartphones surfant sur Internet avant l'iPhone (ce qui était vrai), les réseaux Orange ont été mis à genoux lors de la sortie de l'iPhone 3G, au point qu'Orange a dü réduire les débits, ce qui a provoqué des pétitions de protestations (j'étais alors sur PCI et cela faisait débat là-bas). Preuve s'il en est que le surf à partir de smartphone était encore marginal, que les opérateurs n'étaient pas préparés, et que l'iPhone a joué un role de dynamiseur sur pleins de plans, dont celui-là. Donc je veux bien qu'on critique à juste titre les gonflettes des fanboys et qu'on rappelle à juste titre qu'Apple n'est pas à l'origine de tout, mais il est bon aussi de rendre césar ce qui est à césar, de se rafraîchir la mémoire pour voir ce qu'Apple a pu apporter au domaine mobile actuel, notamment sa dynamique -très talentueusement relayée par Google- et dont nous avons pu aussi bénéficier.
avatar BSG75 | 
@béber1 Claro.. Cela fait même partie de son mantra. Il y a Apple, au sein d'un Monde qu'elle évalue de manière distante et, oui, arrogante, tant elle se pose comme une oasis dans une jungle stéréotypée (appréciez l'oxymore), inculte, bruyante, inesthétique. Un des gros problèmes récurrents d'Apple est la question de ses frontières, ses contours, de son espace d'action. Par exemple son incursion dans les serveurs, la musique avec l'iPod, et bien sûr, en 2007 la téléphonie, montre que rien n'est fixe, et rien n'est écrit. Les premiers étaient distants de la convivialité et légèreté habituelles. Un domaine dur, technique, lourd, industriel, qui ne ressemblait pas à l'entreprise, à ses valeurs, ses identifiants. La musique et la téléphonie lui ont par contre souri. Ces frontières sont si tangibles qu'elles seraient presque comme un cytoplasme à l'environnement cellulaire, l'écosystème de la Pomme, fermé, clos au dangers du monde, à sa saleté, sa toxicité, mais à la porosité intelligente, laissant transiter ce qui est nécessaire du dehors, les nutriments, les échanges, les informations sensibles et la photographie du milieu. Une photographie très critique sous forme d'aphorismes lapidaires ou de métaphores brûlantes, telles que celle, récente, de Cook sur Android et l'Europe en billard double-bande, ou les saillies explosives du regretté fondateur à l'égard par exemple (au hasard) des PC Windows. Non, Apple en effet n'a que faire de la concurrence, sauf lorsqu'elle pense. Là, elle ouvre tout à fait son œil de veille, et note comment elle pourrait intégrer l'idée dans son histoire. Elle n'a pas besoin d'éteindre la concurrence - même si elle se protège évidemment d'elle, chat échaudé craint l'eau froide, voir les brevets : la concurrence sait bien assez s'éteindre toute seule.
avatar BSG75 | 
@SMDL D'ailleurs elle va jusqu'à réaliser la mise en scène de son oasis, et ce depuis trente ans, en réclamant chez les distributeurs non exclusifs telle la FNAC, un espace d'exposition particulier, mis en lumière à la façon d'un musée, où sont placés face au désir les quelques objets-machines du moment, où trône la toute dernière merveille en star sur piédestal, ceci à quelques mètres du bordel disgracieux de câbles et d'étiquettes au milieu desquels la concurrence forcément disparate, différentiée, se fond dans l'indifférentié médiocre. Comment ne pas l'être lorsqu'on est présenté en tas, collé entre voisins hétéroclites ? Même les vaio et Lenovo n'y survivent pas. C'est un piège génial, tout en symbolique, en théâtralité, Art intellectuel dans lequel Jobs excellait, phénoménal. Universellement imité, jamais égalé. Quasiment un gag. Je me suis parfois retrouver en train de rire devant la scène. Jobs et ses copains devaient trouver cela jouissif. À la limite extrême de qui est possible sans tomber dans le cynisme. Non, Apple n'est pas une société comme les autres, John Maynard. Même si derrière le rideau, cette limite dont je parle est forcément dépassée, en l'absence de public, d'opinion publique, même. Le Jeu Apple - c'est aussi un Jeu - réclame une précision assez diabolique. Les erreurs, même vénielles, demeurent, agaçantes, gravées. Mais son story-telling est également un billard à plusieurs bandes. On y trouve ce qu'on vient y chercher. Courbes, volutes, abaques, oui, ma fibre jésuite vibre aussi. Un sacré morceau, cette compagnie qui n'est pas de Jésus ;)
avatar manu1707 | 
"Si les deux sociétés réalisent 110 % des bénéfices de l’industrie mobile, c’est parce que les concurrents de ces deux sociétés perdent de l’argent." Avec ce genre de raisonnements, la meilleure manière de faire baisser la part de Samsung et Apple serait que leurs concurrents mettent la clé sous la porte. Ce qui est, vous en conviendrez, assez absurde. Pour que les chiffres aient un sens, il convient de ne pas compter négativement les pertes des concurrents, mais de simplement les compter séparément.
avatar joinman | 
@RBC, idem.
avatar osx31 | 
Dire que quand Steve Jobs visait 1 % du marché les "analystes" ricanaient...
avatar eipem | 
Beh voilà, tout est dit. Apple raffle près de 90% de l'industrie du téléphone, avec même une augmentation 8% d'une année sur l'autre, mais AAPL continue de chuter. Normal quoi. @Francis Kuntz Ahah ! Bien envoyée celle-là !
avatar agerber | 
A-t-on un détail sur les bénéfices dans la regle des 110% de benef ? Car en 2013 LG mobile fait des benefices sony mobile fait des benefices huawei aussi samsung aussi nokia mobile aussi.. lenovo mobile aussi Ou est la perte ? Y a motorola mais a part cela ? J'ai vraiment l'impression que c'est a prendre avec des pincettes cette stat. A moins que l'on nous donne le détail. Je crois savoir que 2012 ne fut pas bon, mais que 2013 fut lui bon. Attendons donc d'avoir les détails.
avatar verlenefraynertjbu | 
Et on entend toutes ces bêtises sur Apple qui régresse. 87% c'est qqch d'extraordinaire mais personne n'en parle vraiment...
avatar Billytyper2 | 
@phantoom Mais laisse tombé... il avait besoin de placer son maître dans la discussion...
avatar tiptep | 
Samsoul c'est naze
avatar Billytyper2 | 
@albendazole Si.. si... Je pense que Steve Jobs l'a dit durant la première présentation de l'iPhone. Mais il faut trouver la version complète. A l'époque où le marché de la téléphonie était dominé par Nokia, Sony Ericksson... Apple n'était qu'un nouveau venu avec un téléphone qualifié par tous les analystes comme invendable car trop cher.
avatar YanDerS | 
je pense comme toi. C'était un gars qui était généralement assez convaincu par ses idées et ses intuitions, pour peu qu'on n'arrivait pas à le convaincre du contraire. Néanmoins c'est arrivé plusieurs fois, notamment sur les Webapps, dont il a dû abandonner l'idée (episode Walter Luh) sans doute à cause de Forstall, de son portage réussi d'OS X Mobile, donc du SDK pratiquement prêt, et donc du marché des Apps qui pouvait être lancé par store déjà tout prêt : iTMS Pareil pour les Atom que Jobs voulait initialement pour l'iPad ( amitié avec Otellini?) . C'est Tony Fadell, qui voulait absolument que l’iPad utilise la même architecture que l’iPhone... qui menaça de démissionner si Jobs ne changeait pas d’avis. https://www.macg.co/2011/10/jobs-voulait-des-puces-intel-pour-lipad-8457 Donc, je pense comme toi, que Jobs était persuadé que son iPhone marcherait au-delà des 1%, mais que malgrè tout il se devait de tempérer ses certitudes, son enthousiasme et se raisonner, à la fois pour la communication de l'entreprise, et par précaution personnelle, vu que ses plus proches partenaires et amis lui avaient fait relativiser ou modifier plusieurs fois, et avec raison, certaines de ses idées. Disons que cela ne touchait pas le fond de ses convictions les plus profondes, mais simplement les modes de mises en œuvres, donc cela pouvait être considéré comme secondaire dans la plupart de ces cas
avatar YanDerS | 
si si, à l'aune des témoignages qui sont distillées ultérieurement, on peut refaire l'histoire de la communication d'entreprise faite à une époque donnée. Il y a les communiqués, les déclarations officielles... et puis, comme toujours, il y a l'arrière cour où tout est beaucoup plus fluctuant, entre convictions et doutes, où tout se construit étapes par étapes, avec des essais réussis, d'autres avortés ou abandonnés, des corrections ou des variations de parcours, où tout est plus en nuances, et où finalement tout ressemble plus à la vie que l'on connait tous. Il faut revoir la Keynote de 2007. Steve qualifie bien son nouveau produit de "révolutionnaire" en le plaçant dans la lignée du Macintosh -qui a revolutionné la Micro-informatique-, et de l'iPod -qui a revolutionné le monde de la musique-. On sait maintenant qu'il avait raison. Et de fait, il devait être persuadé de son projet, et après avoir placé la barre à un niveau assez haut il devait projeter que son futur produit allait avoir du succès, beaucoup de succès à l'exemple des produits cités. Mais en bon industriel connaissant toutes les incertitudes liées à un marché (déjà ultra-concurentiel à l'époque) et au lancement d'un nouveau produit novateur, il ne pouvait qu'adopter une communication prudente. C'est ainsi que l'évenement est rappelé dans le journal LeSoir: http://belgium-iphone.lesoir.be/2013/01/09/il-y-a-6-ans-steve-jobs-devoilait-liphone/ "Lors de sa présentation au public, Steve Jobs a d’emblée comparé l’iPhone comme un produit “révolutionnaire”. Un produit qu’il n’a d’ailleurs pas hésité à comparer à d’autres innovations d’Apple telles que le Macintosh et l’iPod. Cependant, le feu patron d’Apple se montrait prudent en déclarant qu’Apple visait 1% de parts de marché pour 2008, soit environ 10 millions d’appareils au niveau mondial. Lors du premier jour de commercialisation du premier iPhone (vendu dans un premier temps aux Etats-Unis), le succès ne s’est pas fait attendre et ce sont plus de 10.000 exemplaires qui se sont vendus.(...)" ;-) Mais bon, c'est peut-être ce que tu voulais dire aussi.

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