10. Githead Profile

Les lignes de basses Dub de Malka Spigel, les guitares entrelacées et entêtantes de Colin Newman (Wire) et de Robin Rimbaud (Scanner) nous offrent en neuf morceaux une alternative passionnante à la musique Pop actuelle. Croisement improbable entre Trip-Hop, Shoegazing et Cold wave, cette musique ne porte pas les trente ans de carrière de ses géniteurs.

9. Katerine Robots Après Tout

Philippe Katerine confirme aisément, avec Robots Après Tout, son statut de chanteur le plus déjanté de la scène française, d’hurluberlu vendéen, de poil à gratter musical. Epaulé pour l’occasion par Gonzales, les sonorités se font davantage synthétiques : entre techno mongoloïde pour Dancefloor ou miniatures Electro pour cellules capitonnée la verve de Katerine trouve sans peine un terrain de jeux idéal pour son humour régressif, son infantilisme et ses confessions impudiques.
Album disponible sur l'iTunes Music Store.

8. Weird War Illuminated By The Light

Puisant toujours son inspiration dans la musique des années 70, le groupe, rejoint désormais par Sebastian Thomson (Trans Am) à la batterie, semble, cette fois, avoir également pioché dans la décennie suivante apportant ainsi un nouveau souffle. Les fans ne seront cependant pas déçus : le leader-chanteur, au nom de héros de série américaine de science fiction des années 70, Ian Svenonius et sa voix en forme de feulement de tigre en rut, Michelle Mae et ses lignes de basse lascives qui donnent tant envie de remuer certaines parties du corps sont toujours fidèles au poste.
Album disponible sur l'iTunes Music Store.

7. Matt Elliott Drinking Songs

Désormais installé en France, Matt Elliott a enregistré cette année un disque sur lequel on peut entendre de multiples couches de guitares, cuivres, cordes, voix se superposer pour créer une sorte de folk affranchi de toutes frontières géographiques. Des chansons à boire, certes, mais plutôt de celles que l’on écoute accoudé, solitaire, à une table, un verre d’absinthe à la main. Matt Elliott a l’alcool superbe.

6. The Chap Ham

Répétitivité du Krautrock, complexité structurelle du rock progressif, énergie punk, je-m’en-foutisme Lo-fi à la Pavement, collages électroniques, la musique de The Chap se nourrit de tout cela, et de bien d’autres choses encore, tout en réussissant, par on ne sait quel miracle, à éviter le piège du « foutoir » désorganisé, de la boursouflure musicale « saoulante ».
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5. Harold Budd & Eraldo Bernocchi Music For « Fragments From The Inside »

Pour sa dernière collaboration avec Eraldo Bernocchi, Music For « Fragments From The Inside », une session jouée pour une installation vidéo présentée dans le cadre d'une exposition montée dans un centre d'art contemporain en Italie, le contraste entre le style avare de notes de Budd et l’électro oppressante de l’italien est particulièrement saisissant et confère à cette rencontre inattendue et à son résultat quelque chose d'assez unique.

4. Shipping News Flies The Field

Sophistiqué sans être scolaire, atmosphérique sans être ennuyeux, technique sans être narcissique, Shipping News s’impose comme le chef de fil d’un rock américain à la fois érudit et ludique. D’une sobriété aussi exemplaire qu’indispensable.
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3. Sylvain Chauveau Down To The Bone

Magnifique disque de reprises de Depeche Mode pour lequel l’insaisissable autodidacte est pour l’occasion accompagné de son Ensemble Nocturne : Samuel Crowther (piano), Marie Legendre (alto), Géraldine Devillieres (violoncelle), Aurélien Besnard (clarinettes) et JB Salles (contrebasse).
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2. Smog A River Ain't Too Much to Love

Dans l’esprit de ses chef d’œuvres que sont Kicking a Couple Around et The Doctor Came at Dawn, Bill Callahan revient vers des sonorités plus boisées et des arrangements très sobres, accompagné discrètement par les talentueux Jim White et Joanna Newson et offre en dix morceaux impeccables autant d’écrins pour sa voix si troublante.
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1. Supersilent 7

Lorsqu’un trio d’improvisation Jazz (Ståle Storløkken aux claviers, Jarle Vespestad derrière la batterie et Arve Henriksen à la trompette) rencontre Helge Sten, le Dark Vador de l’Ambient, et son audio virus, qu’obtient-on ? Tout simplement la musique la plus passionnante, la plus énigmatique et la plus fascinante entendue depuis des lustres.