Native Union habille sa batterie ultra-fine de cuir de champignon

Anthony Nelzin-Santos |

Native Union présente la batterie magnétique (Re)Classic, capable de recharger complètement un iPhone 15 Pro avec sa capacité de 19,25 Wh, alors même qu’elle ne mesure que 8,6 mm d’épaisseur. Comme à son habitude, l’entreprise parisienne conjugue fonctionnalité et élégance en recouvrant sa batterie d’une couche de Yatay, un « cuir » de mycélium finement grainé.

Image Native Union.

Surtout connue pour ses matériaux techniques employés dans l’industrie de la chaussure et dans la maroquinerie, l’entreprise italienne Coronet travaille de longue date sur la production de polymères par un réseau de mycélium, avec le soutien de Golden Goose. La grande majorité des cuirs animaux et la quasi-totalité des « cuirs » végétaux comportent une couche de plastique, indispensable pour gommer les imperfections ou modifier les caractéristiques du matériau.

Avec la gamme Yatay, Coronet essaye de réduire les conséquences environnementales de la production du cuir. Le Yatay Z ne contient aucun solvant, le Yatay B emploie des polyols biologiques, le Yatay R se contente de matériaux recyclés et le Yatay M tire ses propriétés du mycélium. Coronet cultive un champignon se nourrissant de mélasse sucrée pour produire de l’acide citrique et un mycélium qui peut être employé dans la fabrication d’un « cuir » végétal.

Native Union fait partie des toutes premières entreprises employant ce matériau présenté comme « l’avenir de la mode durable », même si les cuirs végétaux ne sont pas tout à fait nouveaux, pas même les cuirs de champignon. En échange de sa finesse extrême et de son poids réduit de 123 grammes, la batterie (Re)Classic fait l’impasse sur la norme Qi2 et la certification MagSafe.

Image Native Union.

Si elle peut charger jusqu’à 20 W par USB-C et 15 W en induction sur les appareils Qi, elle sera donc limitée à 7,5 W sur les iPhone. La charge complète d’un iPhone 15 Pro prendra environ deux heures. Déclinée en trois couleurs (noir, vert sauge et jaune) et fournie avec un câble USB-C de quinze centimètres, la batterie (Re)Classic est annoncée à 69,99 € pour une disponibilité au début de la semaine prochaine.

Le tissu FineWoven est-il vraiment moins polluant que le cuir ?

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Des feuilles d’ananas pour concevoir des bracelets d’Apple Watch plus durables ?

Des feuilles d’ananas pour concevoir des bracelets d’Apple Watch plus durables ?

avatar Devs | 

Ils peuvent aller se rhabiller chez tout nu en comparaison de la qualité, de la finition et de la beauté des coques ou étuis de chez Noreve fabriqués à la main en exemplaires uniques avec tout un panel de finitions et de couleurs

avatar Kenny31i | 

@Devs

Perso je trouve les coques noreve abjectes. Le travail sur les angles est pire que mauvais et les coques protègent assez mal le téléphone tant elles sont ajourées.
Quand à leur site incompréhensible made in 2000… faut vraiment vouloir.

avatar chels75 | 

@Devs

Je les utilisais il y a longtemps, et certaines ont eu des problèmes de qualité: décoloration du cuir noir (!) donnant un cuir brut « gris »… entre cela et le prix augmentant au fil des années ça m’a un peu refroidi

avatar Devs | 

@chels75

Bonjour
Merci pour l’information, malheureusement comme je les ai fait faire sur mesure c’est à dire avec une finition spéciale bien que ça ne fasse que 12 jours que je les ai commandées si c’est de la daube
( aspect qui change de
couleur ou surtout si elles ne protègent pas mon 15 pro correctement je les rangerai au fond d’un tiroir et j’en retiendrai la leçon .
Merci beaucoup quand même et je vous de passer un bon week-end

avatar raleur | 

@Devs

Troll pub

avatar marciton | 

Je reste avec ma batterie Apple pour l’instant… même si elle est toujours lighting

avatar pagaupa | 

La folie de l’écologie frappe partout 😂
Vive le cuir Nappa!

avatar calotype | 

@pagaupa

Ouai parce que leur Yatay c’est comme le jambon y’a le sans nitrite, y’a le sans antibiotiques, y’a le sans trop de sel, mais le Yatay ZBRM all-in-one on l’attente toujours.

Vive le jambon des salaisons !

avatar bl@ck warrior_69 | 

@calotype

Carrefour a un jambon sans nitrite, sans antibiotique et réduit en sel (et a un tarif très raisonnable !)

avatar sebas_ | 

@bl@ck warrior_69

Du coup ils en font quoi de la peau de ton cochon CSNSS+ (cochon sans nitrite sans sel…)?
Ils la brûlent? L’envoient en Inde pour être “recyclée”?
Je suis fondamentalement écolo, mais la ça ressemble plus à un argument de vente qu’autre chose.. #greewashing

avatar bl@ck warrior_69 | 

@sebas_

Le cuir est un bon moyen de valoriser des "déchets", mais ça doit s'inscrire dans une tendance de réduction de consommation de viande, et de ne pas produire du cuir juste pour en produire. Mais ça veut dire que mécaniquement les prix vont monter. Avoir une alternative végétale convaincante peut être sympas.

avatar pagaupa | 

@calotype

Vive la vraie vie, celle qui passe plus vite que celle de la planète !
Il n’y a pas plus désopilant que le « sauvez la planète ».
D’autant qu’elle survivra à n’importe quel cataclysme !

avatar Mageekmomo | 

Au dela des considérations personnelles sur le cuir, le fournisseur de ce type de matériau a réalisé une prouesse, bravo pour l’innovation !
Pour une fois que le substitut potentiel du cuir n’est pas petrosourcé 👏

avatar Adodane | 

Et la souffrance qu'endurent les champignons, on en parle ?

avatar occam | 

@Adodane

Pour être politiquement tout à fait correct, il faudrait parler d’entités s’identifiant au spectre champignon. Dont la souffrance pourrait être exacerbée par l’usage du mauvais pronom, ou pire encore, de l’attribution du mauvais phylum.

Déconnade à part, la transmission de signaux via mycelium est époustouflante : https://www.sfu.ca/biology/courses/bisc830/Babicova_eta_2013.pdf
Elle est d’une complexité qu’il faudrait plutôt comparer à des réseaux neuronaux. Donc de systèmes nerveux.
Et la communication via mycelium est vitale non seulement pour le champignon, mais pour les plantes : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36384396/

Franchement, plus on apprend sur la biologie des champignons, plus l’argument moral du véganisme est caduc. Il s’agit de spécisme d’assez bas étage, irréfléchi, mâtiné d’une mauvaise dose d’anthropomorphisme inconscient.

avatar DahuLArthropode | 

@occam

"Franchement, plus on apprend sur la biologie des champignons, plus l’argument moral du véganisme est caduc. Il s’agit de spécisme d’assez bas étage, irréfléchi, mâtiné d’une mauvaise dose d’anthropomorphisme inconscient."

L’argument me semble curieux: l’existence d’un réseau de neurones et de transmission d’information n’implique en rien la douleur s’il n’y a pas de conscience, sans quoi les ordinateurs souffriraient, et l’anesthésie consisterait à dénerver les patients, alors qu’il suffit de les rendre inconscients.
Je regrette par ailleurs la note méprisante qui assimile tous ceux qui se préoccupent de souffrance animale (dont je suis) à des vegans spécistes et anthropomorphistes, termes sur lesquels vous rajoutez quelques traits de fiel, « bas étage », « irréfléchi », « inconscient » et « mauvaise dose » venant souligner à quel point leur stupidité est profonde et leur pensée sans fondement.
Le lecteur étonné par la profondeur de vos réflexions de vos contributions dans ces colonnes, l’est encore plus par une une pareille embardée. Vous concevez sans doute qu’on puisse réfléchir, n’être pas plus victime de son inconscient que vous-mêmes et parvenir à des conclusions différentes.

avatar occam | 

@DahuLArthropode

> "Je regrette par ailleurs la note méprisante qui assimile tous ceux qui se préoccupent de souffrance animale (dont je suis) à des vegans spécistes et anthropomorphistes, termes sur lesquels vous rajoutez quelques traits de fiel, « bas étage », « irréfléchi », « inconscient » et « mauvaise dose » venant souligner à quel point leur stupidité est profonde et leur pensée sans fondement. "

Merci de votre réaction.
Le ton méprisant que vous décelez, et que vous condamnez à juste titre de votre point de vue, est le résultat multiplicatif de deux facteurs convergents ; l’un chronique, l’autre aigu.

1. L’aigu : vous n’imaginez pas l’irascibilité induite par un réveil intempestif, tôt un samedi matin, après des semaines de manque de sommeil accumulé. Et encore, réveil dû à une bourde d’Apple. Il est heureux pour l’humanité que je ne dispose d’aucune arme de destruction massive à 7 heures du mat, alors que je me suis écroulé après 4 AM. Je ferais tout péter avant ma première tasse de thé. Dans la joie et la bonne humeur matinale.

2. Le chronique : l’irritation provoquée par une série de dialogues de sourds avec des véganistes militant(e)s qui prétendent occuper le « moral high ground » (pardon, trop fatigué pour chercher un équivalent en français) juste du fait de leur conviction. Circuit clos auto-renforçant. Impossible d’en extraire une argumentation factuelle à fond biologique, que l’on pourrait examiner concrètement dans son détail. Comme des évangéliques, ils sont « dans le vrai ». Parce qu’ils y croient.

La grande question, que vous avez raison de poser, est celle de la conscience. Impossible d’en débattre ici. D’une part, cela déborderait tout cadre. De l’autre, plus essentiel : j’ignore pour ma part ce qu’est vraiment la conscience. J’en connais des tas de définitions phénoménologiques ou ontologiques. Je vois dans ce foisonnement la marque d’une ignorance de fond. Je ne vous donnerai pas la liste de tous ceux à qui j’ai eu l’occasion de poser la question depuis 45 ans ; mais elle inclut Piaget, Papert, Minsky, Changeux, Dennett, Tversky.
La question demeure, plus que jamais.

En revanche, mon dernier point : réduire le désarroi physique d’une entité biologique à notre sensation de douleur me semble de l’anthropomorphisme pur — et à mon sens simpliste. Tout ce que j’ai pu observer, plus encore ce que des biologistes qui travaillent sur le sujet m’ont montré, me fait penser que ce que nous infligeons à une plante — davantage encore à une communauté de plantes — ou un mycelium est assimilable à une réaction de stress physiologique massive. Simplement, figés dans notre propre biologie, nous n’avons pas les moyens (ni peut-être l’imagination) de la transposer dans notre ressenti. Le mapping nécessaire ne fonctionne pas. Nous commençons à peine à savoir comment mesurer l’observable.

Si je vous ai blessé « by proxy », je le regrette. D’autre part, si un débat tel que celui que je peux avoir avec vous eût été possible avec les jeunes militants évoqués, mon ton aurait été moins tranchant. Enfin, je l’espère. À 7 heures du mat, je ne peux pas le garantir.

avatar occam | 

Très, très mal réveillé 🤯 ce matin après exactement 2h 57 min de sommeil, par un appel intempestif que je ne pouvais refuser, s’agissant de ma fille (« Mon Apple ID ! 😱 Ils ont bloqué mon Apple ID ! 🤬 »), je me mets à parcourir les « usual suspects » pour voir de quoi il en retourne. Bordel d’Apple. Hélas, pépère ne peut rien y faire.
Mais comme je suis déjà de mauvaise humeur, je me dis qu’un article de plus sur le soi-disant « 🤬 cuir végan 🤬 » ne saurait m’agacer davantage, et je lis celui-ci, sur le « cuir de champignon ».

Bon, déjà autre chose que le plastoc pétroleux sanctifié à l’eau bénite qui passe auprès des végatoniques pour lavé du péché mortel. Mais un peu court sur les fondamentaux biologiques et techniques qu’il faut conter pour comprendre de quoi il en retourne.
Car le mycelium, c’est une merveille. Comme réseau auto-organisé, difficile de faire mieux. Le plus grand mycelium connu au monde, de l’espèce Armillaria ostoyae, se trouve dans une forêt de l’Oregon. Il recouvre plus de 8 km², et son âge est estimé à 2500 ans. (Ça peut être mortifère pour les forêts, donc très mauvais pour le bilan carbone atmosphérique, mais c’est un détail que les vrais croyants voudront ignorer.)

Fabriquer du matériau sur base de mycelium, même à petite échelle, c’est du bio-tech d’un certain niveau. Voyez plutôt :
https://www.mylium.nl/technology/
L’illusion low-tech étant dissipée — c’est bien un produit industriel, complexe, qui demande son infrastructure — approfondissons un peu :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8950489/
D’où ressort (sections 2.8, 2.9, 3.6) combien est long et ardu le chemin à parcourir pour obtenir un matériau dont les caractéristiques mécaniques et chimiques puissent se comparer au vrai cuir. Encore plus, pour le rendre économiquement viable.
Le concept paraît innovant, et plein de possibilités. Mais encore une fois, il s’agit de produits industriels, bio-high-tech. Et il faudra mettre le paquet. À grande échelle.

Dernière chose, je viens de participer à l’évaluatio d’analyses chimiques et physiques de cuirs romains et médiévaux. La durabilité d’un bon cuir animal à tannage végétal peut se mesurer en millénaires, même pas en siècles, s’il est bien entretenu. C’est un matériau noble, ayant des qualités extraordinaires, qu’il faut traiter avec respect. Tout le contraire du fast fashion de Zalando. Et on peut le produire en low-tech, dans le cadre d’un circuit 100% écologique, profitant d’un savoir-faire artisanal ancestral.
Encore une fois, ce n’est pas le matériau qui est en cause, c’est notre sur-exploitation, notre surconsommation, notre gaspillage.

avatar raoolito | 

@occam

sans remettre en cause le fond, j'aimerai bien connaitre deux choses:
- les procedes de tannage des deux periodes citees, car même a l'époque on pouvait se retrouver à utiliser des produits extrêmement polluants
- et ca conduit a l seconde question: pour combien de monde? car évidemment produire des cuirs de qualité pour x% d'une population qui ne depasse pas la centaine de millions, ca permet de faire des choses de qualité a impact environnemental maitrise

bref j'avoue avoir toujours ce soupçon quand je lis le "c'etait mieux avant" sous toutes ses formes
(pas taper occam, pas taper je dirais plus rien promis)

(edit: population empire romain 23 millions d'habitants, on parle bien de tout l'empire de grande bretagne au jourdain, peuplé comme l'est actuellement l'ile de france toute seule)

avatar occam | 

@raoolito

Introduction pas trop technique :
https://thewalletshoppe.com/vegetable-tanned-leather/?utm_content=cmp-true
Aperçu rapide des procédés :
https://www.sustainableyakleather.eu/wp-content/uploads/2022/08/Vegetable-Tanning-Science.pdf
Chimie et botanique (les deux sont inséparables) du tannage végétal :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6099987/

Maintenant, le volet pollution : le tannage végétal était surtout un métier puant. Les immissions des tanneries étaient malodorantes, c’est pourquoi on les bannissait en marge des villes. Quant à la toxicité, tout dépendait de la dilution, donc de l’hydrographie de l’évacuation. Ce qui est certain, c’est que le tannage végétal ne produit pas de forever chemicals. Il serait relativement aisé à prendre en charge avec les traitements modernes des eaux usées. Aucune comparaison avec le tannage au chrome.
Anecdote : des Pays-Bas à la Suisse, j’ai souvent habité à des Gerbergasse, rue des Tanneurs. Elles se situent généralement en plein centre ville, en marge des vieux centres historiques. Il y a souvent encore un canal (d’origine, ou reconstitué). On y lit la logistique industrielle médiévale, et même antique.

Autre question, celle de l’échelle : je ne vois actuellement aucun moyen viable, soutenable, de nourrir, habiller, soigner, éduquer, employer huit milliards d’habitants sur cette planète. Encore moins de leur permettre un niveau de vie que nous nous sommes habitués à considérer comme convenable. Aucun. Quand je suis né, il y en avait 3 milliards. C’était déjà critique. Tant que nous n’aurons pas stoppé puis inversé l’explosion démographique, toute autre question, sauf le climat, me semble risible. Cuir ou pas cuir, mycelium ou peau de banane, nous sommes trop nombreux, nous nous reproduisons trop vite.

Dernier point : non, ce n’était pas « mieux avant ». Mais l’évolution technologique est darwinienne, comme toute vraie évolution. Il y a des technologies et du savoir-faire qui remontent très loin, et qui ont perduré, parce qu’adaptables et adaptées, et qui ont trouvé et conservé leur niche écologique. Si une nouvelle technologie, non viable, mais hautement rentable à court terme, les élimine en détruisant leur niche écologique, elle se comporte comme une espèce envahissante. À court terme, elle peut tout bouffer. Mais dépassé le seuil critique, l’écosystème s’effondre. L’équation de Lotka-Volterra est sans pardon.

Quant à la population de l’Empire romain à son apogée, avant la peste « antonine » à partir de 165 (notre ère), vous la sous-estimez massivement. Elle était d’au moins 75 millions d’habitants. En phase d’optimum climatique, éventuellement jusqu’à 120 millions.

avatar xr2 | 

Merci pour vos commentaires qui ont fait ma matinée :-)

avatar DahuLArthropode | 

@occam

Mais le tannage des peaux n’est pas, et de loin, la cause principale de pollution dans l’élevage.

avatar occam | 

@DahuLArthropode

Vous avez raison.
Mais @raoolito avait posé la question spécifique du tannage végétal. Je m’y suis tenu, pour le peu que j’en sais.
Que l’élevage de masse à l’échelle industrielle et avec les méthodes actuelles ne soit ni viable, ni responsable, j’en concorde, et j’ai eu l’occasion de le dire ici. La question dépasse le cadre.

Pour en rester au tannage végétal, faisons ce « Gedankenexperiment » : admettons que l’humanité décide de mettre un terme immédiat à tout élevage de masse, et de laisser mourir le milliard et demi de bestioles de leur belle mort. Qu’en fait-on, quand elles meurent ? On les enterre, ou on utilise ce qu’elles peuvent fournir après leur trépas ?
Un milliard de peaux, traité convenablement, si possible de manière décentralisée, si possible artisanale, utilisé pour des produits durables, réparables et recyclables, aurait de quoi couvrir — littéralement — les besoins d’une grande partie de l’humanité pendant un bon nombre d’années. Jusqu’à ce qu’une filière de substituts soit mise en place.
Filière qui devra obligatoirement se passer de pétrochimie, directement ou, surtout, indirectement.
Je considère qu’il serait irresponsable de laisser dépérir une telle ressource.

avatar DahuLArthropode | 

@occam

Je porte du cuir, entre autre pour cette raison. Je ne prenais pas particulièrement la défense du « cuir » végétal, mais comme vos commentaires sont très étayés, les lecteurs peuvent être impressionnés (je le suis), convaincus, et oublier l’essentiel des dommages causés par l’élevage industriel. Et sans être vegan, je comprends la logique qui les conduit à ne vouloir aider en aucune façon à rentabiliser des pratiques qu’ils condamnent.
À mon tour de mener une expérience de pensée: l’entreprise Godwin.com décide de commercialiser des abats-jours en peau humaine et des savons de même provenance. Quoique en désaccord avec l’extermination, dois-je cependant en acheter afin que ces ressources ne soient pas gâchées?

avatar raoolito | 

@DahuLArthropode

je mets quand même un petit bémol à ne pas confondre le cuir avec un tannage d'origine origine végétale et le cuir végétal ou Vegan

Ce sont deux choses différentes ou alors je suis complètement perdu !

avatar DahuLArthropode | 

@raoolito

Ce n’était pas mon sujet. Comme nous y invite Occam, j’utilise du cuir même si je réprouve l’élevage industriel dont il est issu, et pour les raisons qu’il invoque. Mais, aimant penser contre moi-même, je m’efforce de comprendre le point de vue des vegans qu’il fustige dans un commentaire précédent.

avatar raoolito | 

@DahuLArthropode

oui oui j'ai bien compris d'ailleurs je n'ai même pas abordé non plus ce sujet parce que bon
C'est juste par rapport à ce qu'on appelle le cuir végétal et le cuir au tannage végétal c'est tout

avatar raoolito | 

@occam

oh vous savez moi je n'estime rien du tout

Quelles étaient la taille de la population et de l’armée au sein de l’Empire Romain ? https://www.eurekoi.org/quelles-etaient-la-taille-de-la-population-et-de-larmee-au-sein-de-lempire-romain/

ou

https://www.maxicours.com/se/cours/la-population-europeenne-de-l-antiquite-au-19e-siecle/?t

en résumé je laisse les intelligences artificielles chasser sur le Web les réponses à ce genre de questions n'empêche qu'on les sites après c'est à vous d'expliquer pourquoi vous ne trouvez pas les mêmes chiffres que😘

merci en passant pour le petit cours de l'histoire du tannage c'est très intéressant 👍🏾

avatar zags | 

@occam

Oui et non.
Ta phrase est très pertinente : «le problème c’est la surconsommation». Le souci c’est que 1000 personnes ont 1000 visions différentes de la notion de "surconsommation". Et parmi ces 1000 il y en a aucun qui ont 5 objets en cuir dans toute leur panoplie et qui datent de plusieurs siècles.

«ah mais moi je mange sincèrement très peu de viande» tout en n’ayant pas vu la quantité folle de gélatine de bœuf mis par ci par là, les œufs à gogo un peu partout dans les listes d’ingrédients, de même pour les produits laitiers quasi à chaque repas sans se rendre compte.

Un ami avait entrepris de convaincre les gens de manger uniquement ce qui est entier et de supprimer ce qu’on n’a pas tendance à voir. Exemples :
- œufs entiers oui , œuf caché dans la liste d’ingrédients non
- viande entière oui, produit avec du jus de viande dans la liste d’ingrédients non
- fromage entier oui, crème fraîche cachée dans la liste d’ingrédients non
Etc etc

100% des plusieurs dizaines de personnes à qui il a proposé ça n’ont pas tenu plus de 48 heures. 100% !

On parle souvent de l’argument du «ah je ne m’en rendais pas compte», mais derrière le réel argument jamais trop avoué est plutôt «je n’en ai pas envie».

Conséquence logique, puisque la population n’en a pas envie, la pression est mise sur les entreprises pour qu’elles proposent d’autres produits que ceux à base de cuir.

La population râle , mais la caravane passe.

Une citation de Gandhi :
«Pour connaitre le degré d’évolution d’une population, il suffit simplement d’observer ce que cette population fait avec les animaux»

Cette belle phrase ne parle pas des animaux, mais de l’humanité.

avatar occam | 

@zags

Il faudrait un livre pour répondre convenablement aux questions que vous soulevez. Dans le cadre d’espace et de temps dont nous disposons, je dois m’en abstenir.
Rapidement, deux points :

1°, très concrètement, on peut faire une paire de chaussures qui tienne toute une vie, et qui s’adapte au fur et à mesure. Idem, un sac, une ceinture, un revêtement de chaise, une veste. J’ai des boots et un sac que je trimballe et répare depuis 30 ans, et qui me survivront. On peut réduire sa consommation à l’essentiel qualitatif.

2°, je m’intéresse depuis tout jeune aux cultures qui vivent des animaux, ce qui implique de vivre avec eux. Aux lisières de l’Europe, j’ai eu de temps à autre l’occasion d’en visiter et d’en observer. J’aurais aimé que Gandhi, empreint de l’idéologie hindoue, en eût fait le pèlerinage et s’y fût confronté. (Il en aurait trouvé même en Inde, s’il s’y était intéressé.)
Vous trouvez belle la phrase que vous citez. Moi, je trouve que — sortie évidemment de son contexte — elle reflète surtout les préjugés complexes d’un bania hindou imbibé de culture britannique, dont la fibre spencérienne est décelable. En cela, pur produit de l’Empire dans toute sa splendeur. Et c’est un pan de la personnalité de Gandhi que je déteste, en raison de ses conséquences historiques néfastes. Dans son essai (assez admiratif) sur Gandhi, Orwell notait «  the other-worldly, anti-humanist tendency of his doctrines. But one should, I think, realize that Gandhi’s teachings cannot be squared with the belief that Man is the measure of all things, and that our job is to make life worth living on this earth, which is the only earth we have. They make sense only on the assumption that God exists and that the world of solid objects is an illusion to be escaped from. » Émanation naturelle des doctrines hindoues et bouddhiques. On peut les admirer. Ce n’est pas mon cas.

avatar Rickles69 | 

Est-ce qu’ils sont hallucinogènes ? Il faut le précisé sinon, j’en connais qui risqueraient de bouffer leur batterie s’ils sont en manque !😂

avatar Malouin | 

Le cuir, c’est animal ! Pas de la peau de Champignons…

avatar v1nce29 | 

Cuir c'est plus vendeur que 'peau de champignons', comme steak est plus vendeur que 'végétaux agglomérés avec des matières grasses végétales'

avatar Malouin | 

@v1nce29

C’est vrai !
On vit une époque formidable….

avatar f3nr1l | 

Jamais Baudrillard et Korzybski n'ont été plus pertinents. Indigestes, (surtout Korzybski) mais pertinents.
https://monoskop.org/images/4/4b/Baudrillard_Jean_Simulacres_et_simulation_1981.pdf

avatar MiniMac | 

@Malouin

« Le cuir, c’est animal ! Pas de la peau de Champignons… »

Dans les deux cas il s’agit du vivant…!!!

avatar Malouin | 

@MiniMac

Comment dire… je fais la différence entre le mental d’une vache et celui (?) d’un champignon.
Et même si je la mange, je respecte plus la vache qu’une laitue ou qu’un champignon !

avatar Freitag | 

@Malouin

Oui, parce que vous considérez que le végétal est moins "vivant", moins sensible que l'animal. Mais qu'en est-il vraiment, au-delà de nos connaissances actuelles ?
Il n'y a pas si longtemps (années 80), on opérait encore les nourrissons sans analgésie, considérant qu'ils n'étaient pas sensibles à la douleur...

avatar Malouin | 

@Freitag

Ouh la ! Je te laisse…
Oui, je pense qu’un champignon est définitivement plus con qu’une vache.
Et qu’une vache est définitivement plus conne qu’un humain.
Et que l’humain est omnivore.
Le respect de la vie n’empêche pas de se nourrir !

avatar Freitag | 

@Malouin

Ben je te laisse aussi. Aucune nuance.

avatar Malouin | 

@Freitag

Aucune nuance ? Pourtant moi, j’en fais entre un champignon, une vache et… un nourrisson (pour reprendre tes propos).

avatar Weissach | 

Petite information pour tous : j’ai un étui en cuir de Marque TORRO à 25€ sur Amazon et qui protège magistralement votre iPhone : j’en veux pour preuve que relève d’un grave accident de moto 0u j’ai percuté une voiture à 50Km/h suivi d’un vol plané, mon iPhone était dans mon sac à dos, je suis retombé sur le dos et je vous écrit de cette iPhone qui n’a aucune égratignure.
Donc ne cherchez pas : marque TORRO

avatar Freitag | 

@Weissach

On aimerait surtout connaître la marque et le modèle du sac à dos. 🙂

CONNEXION UTILISATEUR