Dans le monde des fréquences de téléphonie mobile, les fréquences basses (sous 1 GHz) sont intéressantes : elles ont une portée plus élevée que les fréquences hautes. Mais elles ont aussi deux problèmes : elles sont rares et historiquement employées pour la 2G et la 3G. Le mouvement opéré par Free Mobile, repéré par Next, est donc intéressant : Free Mobile a 923 autorisations d'émettre en 4G dans la bande des 900 MHz, 607 de plus qu'en juin 2025.

Pour Free Mobile, c'était un mouvement attendu : l'ARCEP a alloué un peu plus d'espace dans cette bande à l'opérateur (8,7 MHz au lieu de 7,6 MHz) en février 2025. Comme Free Mobile n'a pas de réseau 2G et que la 3G est largement en perte de vitesse chez les utilisateurs, l'opérateur peut allouer une bonne partie de la bande passante à la 4G. Ses concurrents, eux, attendront probablement la fin de 2G et de la 3G pour suivre cette voie.

En émettant en 4G dans cette bande, Free Mobile devrait permettre d'améliorer un peu sa couverture 4G, au détriment de la couverture 3G (ce qui a peu d'importance en 2025). Le seul point à ne pas oublier, c'est qu'avec 8,7 MHz, le débit maximal reste assez faible en 4G. En supposant un bloc de 5 MHz pour la 4G et le reste pour la 3G, la bande passante théorique est de 37,5 Mb/s en réception. C'est une valeur plus élevée que ce qu'il est possible d'obtenir en 3G, évidemment, mais ça reste assez faible à ce qu'il est possible d'obtenir avec les bandes de fréquences plus élevées ou en agrégeant plusieurs bandes. Mais pour ceux qui ne sont pas couverts par la 4G, c'est évidemment une avancée.