Orange et Free ont déclaré publiquement leur intérêt pour SFR dans l'hypothèse où Altice France mettrait bientôt son opérateur sur le marché. Orange s'est exprimé le premier par la voix de sa directrice Christel Heydemann lors de l'assemblée générale du groupe. Elle a d'abord rappelé que la place de leader d'Orange l'empêchait d'être trop gourmand : « Comme on est numéro un sur le marché français, ce n'est pas nous qui pouvons être à la manœuvre. On serait sur des parts de marché dominantes dans tous les secteurs ». Le dossier reste néanmoins intéressant par quelques « combinaisons possibles », des aspects qui n'ont pas été détaillés.

Iliad n'a pas la même problématique de position sur le marché français. Interrogé sur le même sujet lors de la présentation des résultats trimestriels, Thomas Reynaud, le directeur général du groupe a marqué un intérêt plus vif : « Si la consolidation permet de diffuser notre modèle à plus de Français, alors nous serons au rendez-vous », en ajoutant aussitôt : « Mais nous serons très pragmatiques par rapport à cette question ». Sous-entendu peut-être : pas à n'importe quel prix et dans n'importe quelles conditions.
Il y a deux jours, BFM Business évoquait des discussions entre Bouygues Télécom et Free pour le partage des 19,4 millions d'abonnés sur mobile de SFR et des 6,1 millions de clients sur le fixe. Orange regarderait du côté des clients d'entreprise et de certaines fréquences mobiles. Assez pour se muscler mais pas trop pour ne pas allumer un feu rouge chez l’Autorité de la concurrence. Il ne faut pas non plus exclure l'intérêt d'acteurs étrangers, comme cela a été aussi suggéré.

Altice France : tout se met en place pour une possible vente de SFR