Le régulateur anglais n'aime pas que Google soit le moteur de recherche par défaut de Safari

Mickaël Bazoge |

Apple est loin d'être sortie de la panade juridique. Après Bruxelles et Washington, c'est au tour de Londres de s'intéresser de très près au moteur de recherche par défaut dans Safari. L'autorité de la concurrence britannique estime que l'accord qui existe entre Apple et Google crée une « barrière significative à l'entrée et à l'expansion » de rivaux de Google sur le marché des moteurs de recherche.

Apple reçoit une « part substantielle » des 1,2 milliard de livres (environ 1,33 milliard d'euros) versés chaque année par Google au Royaume-Uni pour être le moteur de recherche par défaut sur les appareils vendus au pays. En 2018, Google avait signé un chèque de 9 milliards de dollars pour être le moteur par défaut de Safari. Une véritable manne pour la Pomme. Le rapport de la Competition and Markets Authority relève aussi que Bing, Yahoo et DuckDuckGo versent aussi un écot à Apple pour apparaitre dans les options du navigateur.

Le panneau de sélection du ou des moteurs de recherche sous Android.

Le régulateur anglais recommande aux autorités du pays d'exiger d'Apple un panneau de sélection permettant aux utilisateurs de sélectionner le moteur de recherche de Safari durant la configuration de l'appareil, ou encore de restreindre les capacités d'Apple de rentabiliser la place au chaud dans son navigateur. En Europe, Google a mis en œuvre un panneau du même genre sur les terminaux Android fraîchement configurés. Mais Google fait payer les places

Apple a prévenu les régulateurs que restreindre les possibilités de rentabiliser la position du moteur de recherche par défaut serait « très coûteux ». On ignore pour qui.

Accédez aux commentaires de l'article