La période des fêtes de fin d’année a été particulièrement agitée du côté des opérateurs télécoms. Si Free a allumé la mèche avec une vente privée pour son forfait 50 Go bradé à 3,99 €, c’est contre toute attente SFR qui a secoué encore plus fort le cocotier avec un forfait RED 20 Go pour le même prix. Les deux autres opérateurs ont eu plus de difficultés à s’aligner mais chacun a proposé ses rabais et ses promotions.
Le temps du bilan a sonné et d’après EGP (Entité de Gestion de la Portabilité mobile), le volume de portage de numéros d’un opérateur à un autre a atteint des sommets en décembre dernier. Dans le détail, le nombre de portabilités s’est établi à 1,116 million — ce n’est pas le record de février 2012 : après le lancement de Free Mobile, 1,144 million de transferts avaient été exécutés sur une base de clients moins importante. Le 21 décembre a marqué un pic avec plus de 74 000 portabilités enregistrées.
Néanmoins, le volume enregistré en décembre est bien plus important que durant un mois de Noël classique, où il flirte autour des 800 000, rappelle un opérateur aux Échos. « En temps normal, sur un mois, ça tourne autour de 500 000 », explique-t-il. Mais la folie des forfaits à prix cassés a également son revers : SFR a rencontré des difficultés pour encaisser la charge, alors que l’opérateur au carré rouge a perdu un million de clients sur l’année. Le système d’information a « explosé », raconte une source, « tant [l’opérateur] a vu partir et surtout arriver des clients ! ».
Mais cette valse des étiquettes, qui a profité aux consommateurs, est « un jeu à somme nulle, ou presque », se désole un cadre du secteur. « Tous les opérateurs sont perdants » à cause de la surenchère sur les prix.