L'ANFR a publié les conclusions d'une première étude d'impact de l'exposition du public aux ondes d'antennes 5G. Il n'en ressort aucune augmentation notable comparé à ce que donnaient les installations 3G et 4G. Cependant, ces mesures continuent d'être collectées puisque les installations 5G sont encore peu sollicitées.
Ce premier programme de mesure de l'exposition aux ondes électromagnétiques a été conduit entre octobre 2020 et octobre 2021, avec un mix d'antennes fonctionnant sur les bandes des 700 MHz et 2 100 MHz (déjà exploitées par la 3G et la 4G) et celle des 3 500 MHz, plus puissante.
Les relevés ont été effectués sur 1 650 sites à travers l'Hexagone — avant et après la mise en service des communications en 5G — dont 1 360 utilisaient la bande des 3 500 MHz.
L’Agence nationale des fréquences rappelle qu'un décret de 2002 fixe les limites basse et haute de l'exposition aux champs électromagnétiques. Elles sont comprises entre 28 V/m et 87 V/m (volt par mètre). Un compteur Linky atteint le maximum quand une radio FM plafonne à un peu moins de 30 V/m et qu'un portable oscille entre 36 et 61 V/m.
À l'issue des tests réalisés dans les deux premières bandes "basses", l'ANFR a constaté une infime augmentation de l'exposition, lorqu'il y en a une. Ce niveau d'exposition aux ondes est globalement du même ordre que celui d'avant l'activation de l'émission en 5G. La différence réside même parfois dans la marge d'erreur de la sensibilité de la sonde (0,38 V/m).
Les premiers résultats montrent que l’exposition reste très comparable après l’activation de la 5G sur les bandes basses, qui continuent de servir également aux générations précédentes 3G et 4G. En majeure partie, la variation est inférieure à 0,3 V/m avec une valeur moyenne très proche de 0 V/m.
Pour la bande des 3 500 MHz, exploitée uniquement pour les connexions 5G, le constat n'est guère différent : « Dans près de 93 % des cas, la variation ne dépasse pas +/- 0,4 V/m, proche de la sensibilité de la sonde ». Avant et après la mise en service de cette fréquence, les premiers résultats montrent que l’exposition n'augmente que très légèrement, poursuit l'ANFR : « La contribution supplémentaire de cette nouvelle bande pouvant être évaluée à 0,11 V/m ».
L'ANFR explique ensuite avoir créé artificiellement du trafic sur 369 sites à 3 500 MHz, via le téléchargement d'un fichier de 1 Go, pour simuler une utilisation plus importante. Du fait que ces antennes purement 5G restent encore peu sollicitées par les clients des opérateurs.
L'exposition globale moyenne en plein téléchargement était comprise entre 1,22 et 1,34 V/m. L'augmentation moyenne de l'exposition, résultant de ce téléchargement, a été comprise entre 14 et 16 % et elle pourrait atteindre 20 % pronostique l'ANFR.
« À mettre en rapport avec les 50 % de capacité supplémentaire que cette nouvelle bande procure aux réseaux mobiles ouverts au public » conclut l'agence qui va poursuivre ces mesures pour observer les conséquences de l'augmentation progressive du trafic en 5G.