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Test de l'enceinte connectée Sonos One

Stéphane Moussie

Monday 27 November 2017 à 20:30 • 72

Accessoire

Plutôt tranquille sur le marché des enceintes connectées domestiques depuis sa création en 2002, Sonos est en train de voir débarquer une nouvelle concurrence féroce. Non seulement cette concurrence est incarnée par les plus grandes entreprises high-tech que sont Apple et Google, mais en plus elle innove avec l’intégration d’assistants vocaux.

Phil Schiller l’expliquait en ces termes à la WWDC 2017 : pourquoi acheter une enceinte Sonos pour la musique et un Amazon Echo comme assistant quand vous pouvez acheter un HomePod qui réunit le meilleur des deux mondes, et pour moins cher ?

Sonos One

Devant la menace qu’Apple avait initialement programmée en décembre, Sonos s’est activé pour commercialiser rapidement une enceinte dotée elle aussi d’un assistant. Voici donc le Sonos One, premier produit du fabricant à intégrer l’assistant Alexa d’Amazon et à s’ouvrir prochainement à AirPlay 2 et Google Assistant.

Vendu 229 €, le Sonos One a finalement le champ libre pour Noël, Apple ayant repoussé la sortie du HomePod (349 $) au début de l’année prochaine. Et si c’était Sonos qui mettait la pression sur Apple, et pas l’inverse ?

Un design et une fabrication appliqués

Si vous êtes familier des produits Sonos, vous remarquerez que le Sonos One reprend le design du Sonos Play:1, l’enceinte la plus abordable de la gamme (son prix a chuté de 50 €, il est de 179 € depuis l’introduction du nouveau modèle).

Le Sonos One est compact (161,45 X 119,7 x 119,7 cm) et assez lourd (1,85 kg). L’encombrement est proche d’une AirPort Time Capsule, pour comparer à un produit Apple. Plus que le poids, c’est l’absence de batterie qui empêchera de trimballer l’enceinte de pièce en pièce au gré de vos activités. C’est une lacune assumée par Sonos, qui préfère faciliter l’utilisation de plusieurs enceintes en même temps que leur mobilité — on y reviendra.

Le design est sobre et soigné, et la fabrication impeccable. Disponible en blanc ou noir, le Sonos One s’intègre très bien à un salon, un bureau ou encore une chambre. On peut même le placer dans une salle de bain ou un jardin car il ne craint pas l’humidité. Des pieds et des fixations murales sont vendus séparément si besoin.

La connectique est limitée au strict minimum ou presque : pas d’entrée auxiliaire ni d’USB, il faut se contenter d’une prise Ethernet. Le HomePod pousse le bouchon jusqu’au bout en n’ayant aucun port. La connectivité sans fil du Sonos One est à l’avenant : pas de Bluetooth ni de compatibilité Google Cast ou AirPlay pour l’heure, mais le système s’ouvre peu à peu comme on le verra ensuite.

Le Sonos One est entouré presque intégralement d’une grille métallique, mais ne vous y trompez pas, contrairement à d’autres enceintes, dont le HomePod, le son n’est pas diffusé à 360°. La base, la bande dans le dos et le dessus sont en plastique de bonne qualité.

Le principal changement extérieur par rapport au Play:1 concerne les boutons sur le dessus. Ils ne sont plus physiques, mais tactiles. On peut mettre en pause la musique, augmenter ou diminuer le volume, lancer la lecture d’un morceau joué dans une autre pièce, et passer au morceau suivant ou précédent en appuyant sur les boutons ou en faisant des gestes simples. Surtout, un nouveau bouton dédié à la commande vocale fait son apparition.

Hey Alexa et Google, on vous attend

Comme nous l’écrivions il y a quelques mois, les enceintes domestiques sans assistant sont vouées à disparaître sous la pression d’Amazon, Google et Apple. Intégrés à de petites enceintes qui ne coûtent pas plus de 59 € (quand elles ne sont pas offertes), les assistants vocaux sont en train de devenir une fonction de base.

Plutôt que de développer le sien à partir de zéro, ce qui demande du temps et de l’argent pour un résultat incertain, Sonos a adopté celui qu’Amazon met à disposition de qui veut.

Grâce à Alexa, on peut contrôler à la voix la lecture de la musique, mais aussi disposer d’un assistant capable de régler une alarme, indiquer la météo ou bien encore diffuser les actualités. Enfin, il faut conjuguer tout cela au futur car Alexa n’est pas encore disponible en France au moment de l’écriture de ce test.

Sur le papier, la présence d’Alexa est bien sûr un point positif, mais nous sommes malheureusement incapables de vous dire pour le moment si l’intégration est réussie et si l’assistant est fiable en français. D’après nos informations, Amazon a lancé le bêta test de ses enceintes Echo en France. L’intégration d’Alexa pourrait donc arriver assez rapidement.

Sonos assure en tout cas que la reconnaissance vocale est très efficace grâce à six micros, un algorithme adaptatif de suppression du bruit permettant de se focaliser sur la bonne personne, ainsi qu’une technologie d’annulation de l’écho qui permet à l’enceinte de continuer à vous entendre par dessus la musique.

Les médias américains (Wired, CNET…) qui ont pu tester cet aspect n’ont apparemment rien à redire sur la qualité de la reconnaissance vocale, mais ils regrettent que toutes les commandes d’Alexa disponibles sur les Amazon Echo ne le soient pas sur le Sonos One.

Si d’aventure l’assistant d’Amazon n’était pas très finaud en français, on pourra se rabattre plus tard sur Google Assistant, dont la prise en charge est prévue pour 2018, sans plus de précision. Là non plus nous ne pouvons pas juger la qualité de l’intégration, mais Sonos fait le bon choix en adoptant les deux meilleurs assistants du marché librement accessibles — Apple garde jalousement Siri pour le HomePod.

Le fabricant n’oublie pas de rassurer ses clients sur les grandes oreilles de ces assistants. D’une part ceux-ci sont optionnels, d’autre part une LED s’allume systématiquement quand le micro est ouvert.

Un écosystème qui s’ouvre petit à petit

Les produits Sonos se distinguent des autres enceintes par leur système de contrôle avancé mais fermé. Les Sonos sont tout particulièrement adaptés à une utilisation multiroom : avec un seul terminal (smartphone, tablette ou ordinateur), vous pouvez contrôler en Wi-Fi plusieurs enceintes simultanément et facilement.

C’est la philosophie Sonos : on ne déplace pas son enceinte de pièce en pièce comme on le ferait avec une UE Megaboom, on en dissémine plutôt dans chaque recoin de sa maison. Évidemment, à 220 € le Sonos One, le budget final n’est pas le même…

Ici, il y a une enceinte dans le bureau et une autre dans le salon gérées individuellement.

Le fabricant a une grande expérience dans ce domaine, et ça se sent : la configuration est facile et l’utilisation l’est tout autant. Les enceintes peuvent être gérées en groupe ou individuellement. L’application mobile Sonos est la télécommande principale (l'application Mac mériterait un gros rafraichissement). C’est par elle que tout passe, ou presque.

Il faut ajouter dans cette app les services musicaux que l’on utilise habituellement. Tous les principaux sont pris en charge : Apple Music, Spotify, Deezer, Google Play Music, Tidal, BandCamp, Napster, Pocket Casts, SoundCloud, etc. Une fois ajoutés, on a accès à tous ses services (ainsi qu’à ses morceaux stockés en local) au sein de l’application.

Cette centralisation a des avantages comme des inconvénients. Dans les points positifs, on n’a donc plus à jongler entre plusieurs applications pour trouver toute sa musique. On peut d’ailleurs créer des listes de lecture avec des titres provenant de sources différentes (fonctionnalité « Mon Sonos »). On dispose aussi d’une application vraiment pensée pour le multiroom.

Dans les points négatifs, naviguer dans Apple Music, Spotify ou un autre service à l’intérieur de l’app Sonos n’est pas aussi pratique que de le faire dans les apps dédiées de ces services. Dans le cas de Spotify, il faut faire l’impasse sur l’historique d’écoute et les dossiers de playlists — ce qui est bien embêtant pour quelqu’un comme moi qui les utilise énormément.

Heureusement, Sonos est en train de faire évoluer cela. Depuis l’année dernière, il est possible de diffuser de la musique depuis l’application de Spotify, et depuis ce mois-ci, on peut le faire aussi depuis l’app de Tidal.

Contrôle de la lecture depuis l'application Spotify.

Mais il reste encore des limitations frustrantes. Alors que vous pouvez contrôler en un claquement de doigts toutes les enceintes de la maison, il est toujours impossible de streamer de la musique depuis YouTube ou de permettre à vos invités de partager leurs chansons en Bluetooth.

Dans sa stratégie d'ouverture, Sonos va répondre en partie à ce problème en apportant la compatibilité avec AirPlay 2 en 2018. Tous les contenus présents sur l’iPhone pourront donc être diffusés sur l’enceinte (le communiqué de presse cite expressément YouTube et Netflix) et il sera possible d’exploiter Siri sur son iPhone/iPad/Apple Watch pour contrôler la musique jouée.

Qualité sonore

Toute cette débauche de fonctionnalités serait vaine si la qualité sonore ne suivait pas. Fort heureusement, le Sonos One est excellent en la matière.

Il est équipé de deux amplis numériques de classe D : un tweeter pour les aigus et un mid-woofer pour les médiums et les basses. Ce qui surprend en premier lieu est la puissance : il y en a bien plus que nécessaire pour sonoriser une chambre ou un bureau. Vous pouvez compter sur le Sonos One pour mettre l’ambiance lors d’une fête à la maison. D’autant qu’il y a très peu de distorsion, même à fort volume.

Le rendu sonore est équilibré. Les basses sont très satisfaisantes pour un appareil de cette taille (Sonos vend un caisson de basses séparé si besoin), les voix sont bien mises en valeur, et les aigus répondent aussi présent.

Par contre, là où certaines enceintes (UE Boom, HomePod…) font valoir un son à 360°, le Sonos One est directionnel. Hormis ce point qui sera jugé différemment selon les habitudes et installations de chacun, Sonos propose sans doute ce qui se fait de mieux en matière de qualité sonore pour une enceinte connectée autour de 200 €.

Sonos permet de calibrer le son en fonction de la pièce en exploitant le micro de l’iPhone (fonction TruePlay) : il faut se balader en balançant doucement son iPhone de bas en haut pendant que l’enceinte diffuse des signaux sonores qui ressemblent à des tirs de pistolets lasers. L’opération, qui dure 45 secondes, n’est pas très contraignante, mais le HomePod saura pour sa part se calibrer tout seul — à voir si cela marche aussi bien qu’Apple le dit.

La différence avec et sans TruePlay ne nous a pas sauté aux oreilles lors de nos essais dans quatre pièces différentes, mais ça ne coûte rien de l’activer, d’autant que la calibration est censée s’affiner avec le temps. Et pour améliorer encore plus significativement le rendu sonore, vous pouvez associer deux Sonos One pour un son stéréo. La facture est donc multipliée par deux, mais la qualité sonore est au rendez-vous, comme nous avons pu le constater.

Pour conclure

Les principales nouveautés du Sonos One, à savoir Alexa, Google Assistant et AirPlay 2, n’étant pas encore disponibles à l’heure actuelle, cette conclusion n’a pas valeur de jugement définitif. Ce n’est que lorsque que ces nouvelles fonctionnalités seront déployées que l’on pourra définitivement évaluer la nouvelle enceinte de Sonos.

Le Sonos One et l'ancêtre du HomePod, l'iPod Hi-Fi.

Cela étant, même dépourvu de ces services, le Sonos One est une des meilleures enceintes connectées du marché. Le design est compact et soigné, la qualité sonore excellente, et le système multiroom à la fois puissant et simple.

Le principal bémol est l’écosystème fermé qui empêche de faire des choses toutes bêtes, mais Sonos commence à faire preuve d'ouverture. La prise en charge d’AirPlay 2 l’année prochaine sera un tournant.

Au HomePod maintenant de montrer ce qu’il a dans le ventre.

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