Apple et TSMC auraient enfin signé un accord

Anthony Nelzin-Santos |

Selon le Wall Street Journal, TSMC et Apple auraient enfin signé un accord : le fondeur devrait donc fabriquer la prochaine génération de puces Ax gravées en 20nm. Samsung restera entretemps le principal fournisseur d’Apple.

Les deux sociétés discutent depuis 2010, mais TSMC ne voulait à l’époque pas trop dépendre d’Apple. Alors que c’est aujourd’hui Apple qui cherche à se défaire d’un partenaire encombrant, TSMC a enfin perfectionné son processus de gravure en 20nm.

Le fondeur taïwanais fabriquera des puces pour Apple à partir de septembre prochain, pour une production de masse en 2014.

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#TSMC
avatar eipem | 
@poulpe63 : 'Avant : Samsung = fournisseur de composant (principalement) Maintenant : Samsung = le plus gros concurrent d'Apple. Voilà la principale raison.' Bien sûr ! Et accessoirement, le fait que Samsung sache avant tout le monde ce que prépare Apple lui donne une avance considérable sur tout le monde. En réalité, il faudrait quand même être complètement con pour laisser à la concurrence les clés de son succès !
avatar YanDerS | 
"Avant : Samsung = fournisseur de composant (principalement) Maintenant : Samsung = le plus gros concurrent d'Apple. Voilà la principale raison." Avec au passage un opportunisme sans trop de scrupules de la part de Samsung Mobile afin de pouvoir se caler le plus possible dans un 1er temps au plus près des modèles des iMobiles Apple. (suivant en cela sa stratégie commerciale plus générale dans d'autres secteurs produits. En fait si les mobiles à succès de l'époque avaient été signés tartampion, ils se seraient calés au plus près des produits tartampion. Le hic, c'est que ça été Apple) Que Samsung Mobile devenait un concurrent sur le domaine mobile... etait en soi une conséquence inévitable qui aurait pu être très bien gérée si... le secteur mobile de l'entreprise coréenne, au pretexte qu'il avait d'autres département fournisseurs de composants pour Apple, ne s'était pas permis le luxe de se coller au plus près de la stratégie produit de la firme américaine, au risque même de procès. Alors, outre le fait qu'il n'est jamais bon de dépendre d'un concurrent direct, voilà fondamentalement la principale raison d'un divorce plus qu'accéléré.
avatar valentinnb | 
Disons des choses telles qu'elles sont. Samsung était N2 mondial dans le domaine de mobiles avant l'introduction d'Apple dans cette industrie. Ce n'est pas Samsung qui a agressé Apple en sortant les smartphones mais Samsung n'imaginait pas qu'Apple allait devenir le premier constructeur mobiles intelligents si rapidement en fournissant les composants clés pour iPhone.
avatar Tyrael | 
@NoxDiurna Heu non, Samsung n'était pas numéro 2 du secteur. Nokia, Motorola et peut-être HTC étaient devant. Deuxio, Samsung n'avait pas à se sentir agressé par l'arrivée d'Apple sur le marché de la téléphonie. L'innovation avait cédé le pas à une guerre commerciale auprès des opérateurs pour obtenir des subventions supérieures à celles de leurs concurrents... Deux entreprises ont su avant les autres ce qu'allait être l'iPhone : 1- Google, dont le PDG avait suffisamment d'échos sur le projet iPhone alors qu'il était au CA d'Apple pour infléchir le développement d'Android vers un OS tactile (ce qu'il n'était pas au départ) et en accélérer la sortie afin de ne pas laisser trop d'avance à Apple. 2- Samsung, qui fournissait la mémoire, le CPU et plusieurs autres composants clef et avait pas mal d'oreilles dans l'industrie et y compris chez Foxconn... Le fait que le premier gros concurrent de l'iPhone aie été un téléphone Samsung sous Androïd, avec un facteur de forme quasi identique n'est pas un hasard : Samsung est devenu numéro 1 grâce à un double délit d'initiés et, même si la justice ne parviendra jamais à trancher clairement en faveur d'Apple, notamment en Asie, il faut vraiment être le dernier des imbéciles pour ne pas comprendre comment une entreprise qui fait elle-même des téléphones obtient un avantage considérable en sachant à l'avance quel CPU et avec quelle puissance de calcul, qu'elle quantité et type de mémoire, quel écran et quel facteur de forme vont caractériser un produit concurrent des leurs.
avatar Tyrael | 
Apple se sont fait avoir par Samsung mais, peut-être ont ils été aussi trop confiants, pensant – à tort – que tant que Samsung n'avait pas l'OS moderne pour propulser leurs smartphones, ils ne pourraient pas concurrencer l'iPhone, même en étant capables d'assembler un combiné similaire. Je dirais même que c'est la raison de la colère de Jobs contre Schmidt : Androïd a été la pièce manquante du puzzle qui a permis aux acteurs classiques de la téléphonie de rattraper Apple. Et Google le leur a donné gratis, aux seuls fins de revenus publicitaires supplémentaires, sans aucune rentabilité assurée. Un procédé à mi-chemin du coup de poker et de la politique de la terre brûlée (surtout quand on sait que Google s'est longtemps fait plus de fric avec les requêtes depuis un IPhone que depuis un tél Androïd...
avatar PachaColbert | 
Une des plus grosses erreurs de Jobs a bien été de faire entrer Schmidt au Conseil d'Administration d'Apple. Et tout cela pour écraser Microsoft. Jobs n'a pas compris que Microsoft n'était plus un danger. Donc pas étonnant que Google ait été pleinement informé des projets d'Apple dans le domaine de la téléphonie mobile. Quant à samsung, étant le principal fournisseur d'Apple, ils ont rapidement pu entrevoir les projets d'Apple, gagner énormément de temps dans la conception de leurs produits. Et ils ont même pousser le bouchon jusqu'à copier servilement Apple. Mais encore une fois, Apple n'a pas été très inspiré au départ d'avoir voulu tout confier à Samsung. Apple a fait preuve de légèreté dans ses choix et est en grande partie responsable de ses déboires et avec Google et avec samsung. On peut dire qu'Apple a donné à ses concurrents les bâtons pour se faire battre.
avatar eipem | 
@MachX : Je suis tout à fait d'accord ! Il faut aussi dire que Jobs n'avait absolument aucune idée du succès qui l'attendait à la sortie de l'iPhone, et qu'il n'a jamais tablé que sur 1% de PDM. Et de rappeler que si Palm détenait le marché du PDA, c'était bien Windows qui détenait le marché du smartphone avec ses PocketPC. À l'époque, le challenger c'était bel et bien Microsoft. L'alliance avec Google était inévitable. Il fallait un GPS à l'iPhone. Et YouTube était déjà incontournable. Pareil pour Samsung qui était en mesure de fabriquer l'iPhone et surtout en mesure de garder le secret pour lui (ce qu'il n'a pas eu de difficultés à faire pour garder son avance sur la concurrence)
avatar dapi | 
Je trouve que c'est un peu facile de regarder l'histoire et d'attribuer des points. D'abord, considérer les ambitions de Apple à la sortie du iphone. Ensuite prendre en compte le fait qu'il était quasi impossible pour Apple de faire le lien Schmidt --> Google --> Samsung par rapport à un Os pour mobile iOs like (Android). Il faudrait être un joueur d'échecs avec 15 coups d'avance pour prévoir ce genre de suite d'évènements.
avatar eipem | 
@doupold : On distribue pas des points. On fait juste une lecture de l'histoire au regard de ce qu'on sait aujourd'hui. C'est quand même un peu Game Of Thrones à la Silicon Valley cette affaire. Jobs c'est allié à Google et Samsung pour lutter contre son ennemi de toujours: Microsoft. Il a gagné une guerre au-delà de tout espoir et ses alliés d'hier se sont retournés contre lui, profitant du marché qu'Apple avait créé. C'est une histoire vieille comme le monde ! Ce que Jobs ne savait pas, c'est que son iPhone allait cartonner et susciter des convoitises. S'il avait eu la certitude que son téléphone allait marcher, et s'il avait connu les plans de Google, il se serai méfié. Mais là on refait l'histoire.
avatar YanDerS | 
joneskind & silverscreen je suis plus circonspect pour ma part quant à la taupe qu'aurait été E. Schmidt au CA d'Apple. J'avais un temps regardé la chronologie des événements, lus plusieurs témoignages sur les mesures de confidentialité et de sécurité qui régnaient alors à Cupertino... et, à mon avis, ce qu'avait pu récolter l'ancien CEO de Google n'étaient tout au plus que quelques vagues "échos"comme le dit silverscreen. Etait-ce suffisant pour réorienter le développement d'Android...? je suis sceptique. D'autant plus quand on voit qu'il aura fallu plus d'un an et demi depuis la 1ère présentation de l'iPhone (janv 2007) et la mise en commercialisation du 1er smartphone Android, le HTC G1/Dream (oct 2008) encore doté d'un clavier physique mais coulissant. Soit une période assez conséquente. Je crois plutôt que les équipes d'Andy Rubin était sur une vraie dynamique de projets&developpements et que l'iPhone d'Apple est arrivé au bon moment pour leur donner et confirmer les voies qu'ils prévoyaient plus ou moins de prendre. (Phénomène de synergie et de synchronisme qui existe aussi, au milieu de tout un tas d'infos croisées et plus ou mons précises qui constituent des lignes de force d'un "air du temps" assez contraint par des logiques lourdes au final) Pour ce qui est de Samsung, c'est évident qu'en tant que fournisseur de composants, l'entreprise coréenne avait plus d'éléments tangibles pour essayer de reconstituer le puzzle. Mais était-ce suffisant? je ne le crois pas. Car en matière de matériel électronique intelligent, il faut bien plus que des composants, il faut avant tout un concept d'OS et l'ensemble du concept de base du futur produit (design : formes & matières/apparences finales, modes d'utilisations, etc.) Pour le CPU, il faut se rappeler que Samsung travaillait en collaboration avec la start-up Intrinsity sur le développement du proc ARM Hummingbird qui servira de base pour le A4 du 1er iPhone. Samsung ne faisait donc pas de l'espionnite, mais était un partenaire important sur certaines collaborations et développements de pointe. Maintenant, cela ne dédouane pas le géant coréen pour toute la stratégie de marquage à la culotte qu'il a adopté par la suite. Et on pourrait dire que c'est notamment la dépendance d'Apple envers Samsung sur un ensemble d'éléments essentiels à ses mobiles qui a probablement poussé le département mobile a franchir quelques lignes jaunes, d'autant plus qu'il y avait une formidable et immanquable opportunité d'un marché énorme qui s'offrait à eux (collaboration avec GG pour son Nexus S arrivant à point nommé) et dont pouvait bénéficier le groupe tout entier (d'autant plus sur des formules à succès certain : galaxy en iPhone-like) , au point que la direction de celui-ci pouvait plus être conciliante sur les risques -juridiques et commerciaux- encourus.
avatar eipem | 
@béber1 : Les équipes de Google connaissaient au moins la taille de l'écran, l'interface tactile au doigt et le clavier virtuel, puisse que ce sont elles qui ont développé Maps et YouTube. 3 éléments fondateurs d'iOS qui ont été déterminants par la suite. Samsung n'a eu qu'à copier le form factor de l'iPhone, en s'inspirant de ce qu'elle savait de la technologie choisie par Apple. Google devait déjà être en contact avec eux pour leur assurer qu'ils développaient un OS gratuit. Pour expliquer les retards d'Android, je dirai que Google a probablement usé de prudence. Soit suivre Apple et son interface au doigt, soit suivre Windows et son interface Stylet. Au final Google aura fait un mix exact entre Windows Mobile et iPhone OS, et jouant sur le point faible de ce dernier, la fermeture de son système. Il ne faut pas oublier qu'en un an et demi, les lignes ont énormément changé du côté d'iPhoneOS. D'abord le carton plein, ensuite l'apparition de l'appstore. Mais tu as raison de tempérer. Je suis aussi persuadé que Google réfléchissait à un OS mobile, comme beaucoup de personnes à l'époque. Simplement c'est iOS qui lui a ouvert la voie du doigt !
avatar eipem | 
@Benz Hine : J'ai ri bêtement, c'est malin. En même temps c'eut été dommage de rater une telle perche !

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