Des tests grandeur nature pour le VDSL2 vont démarrer rapidement avec une commercialisation espérée d'ici l'automne. Ce type d'accès qui emprunte les lignes cuivrées existantes propose une vitesse théorique de 100 Mb/s, mais dans la pratique cela pourrait osciller (tout de même) autour de 50 Mb/s.
L'Arcep a publié un communiqué annonçant un avis favorable émis par un comité d'experts, comptant notamment des opérateurs, des équipementiers et France Télécom (en première ligne, en tant que propriétaire du réseau cuivré).
Deux expérimentations vont démarrer en Dordogne et Gironde : « Cette opération va permettre aux opérateurs tiers de tester l'ensemble des processus des offres de gros dans le cadre de l'utilisation du VDSL2 : commandes, livraison et identification des difficultés. ». Le comité d'expert a déjà établi que le VDSL2 pouvait cohabiter sans problème avec les autres lignes ADSL voisines.
France Télécom va ensuite adapter ses offres de gros et les opérateurs disposeront de 3 mois - phase dite de prégénéralisation - à compter de cet été pour préparer le lancement du VDSL2 auprès de leurs clients. Le scénario avancé est une commercialisation dans le courant de cet automne, mais chaque FAI sera maître de son calendrier.
Le document de l'Arcep rappelle que ces hauts débits font face à plusieurs contraintes. Au-delà de 1 km de distance avec le noeud de raccordement (NRA) les gains en vitesse seront effacés, on restera dans les eaux de l'ADSL2+ (25 Mb/s théoriques). Puis la qualité du réseau existant pourra aussi influer sur les performances.
« Le VDSL2 sera ainsi plus sensible à des perturbations électromagnétiques externes à la boucle locale, aux origines très variées (équipements domestiques défaillants, ascenseurs, enseignes lumineuses...). En outre, l'installation interne de cuivre de l'abonné peut entraîner une diminution des performances de débit du VDSL2. C'est le cas par exemple des habitations qui présentent, en aval d'un même accès de cuivre de la boucle locale, de nombreuses prises téléphoniques installées dans plusieurs pièces du logement. »
L'Arcep souligne par ailleurs que les plus à même de profiter du VDSL2 seront les habitants des zones où aucun déploiement fibre n'est prévu à court terme. Il faudra être aussi sur une ligne dite en 'distribution directe' : reliée directement au noeud de raccordement, sans passer par un sous-répartiteur. Ajouté à la contrainte du 1 km avec le NRA, cela concernera environ 16% des lignes (5 millions) installées au sein de logements et entreprises.
Sur ce sujet, Clubic rappelle que les dernières box du marché sont compatibles, à l'exception de la Neufbox Evolution de SFR, mais ce dernier a montré son intérêt en participant aux tests du VDSL2.
OVH pour sa part se tient prêt et promet pour la région bordelaise une mise en service peut-être dès septembre et un basculement automatique pour les abonnés éligibles puisque leur modem est à jour. Ensuite, OVH proposera le VDSL2 sur ses NRA à Lille, Marseille et Lyon.
Il va aussi se poser la question, de façon plus générale, de la manière dont les FAI vont répercuter le coût de cet accès sur les abonnés concernés.
Le modem OVH déjà compatible VDSL2- Le communiqué de l'Arcep