France Télévisions vient de lever un nouvel obstacle pour son projet de « Netflix à la française ». Soutenu par Delphine Ernotte, la PDG du groupe, ce projet a obtenu hier le feu vert du conseil d’administration de l’entreprise. Ce nouveau service est donc bien parti pour être lancé cette année, sans doute entre le printemps (la présidente avait promis un lancement pour le 31 mars) et cet automne. Il reste à créer une nouvelle filiale commerciale dont la structure sera visée par ce même conseil d’administration à la fin du mois prochain.
Début janvier, Delphine Ernotte décrivait ce nouveau service au Figaro : le téléspectateur aura accès à « du cinéma, des séries, des documentaires et de l'animation. Il sera fait pour toutes les fictions, à partir du moment où elles sont françaises. On pourra retrouver des fictions produites pour TF1 ou d'autres ». Il est improbable toutefois que les chaînes privées rejoignent ce clone français de Netflix, pour le moment du moins. Le service public de la télé n’est pas (encore) parvenu à attirer TF1, M6 et Canal+.
Pour l’occasion, France Télévisions veut nouer des partenariats inédits avec les principaux producteurs et distributeurs de fiction et d’animation dont les programmes sont déjà diffusés sur les chaînes du groupe. L’originalité du modèle ici est que les producteurs ne recevront pas d’argent au lancement du service, à l’inverse de ce qui se fait habituellement (France Télévisions n’achètera pas les droits des contenus à l’avance pour ce nouveau service).
En revanche, les revenus générés par les abonnements seront partagés entre tous. Une carotte suffisamment intéressante pour les sociétés de production ? Cela reste évidemment à voir, mais plusieurs grands noms du secteur ont en tout cas été approchés. Le prix de l’abonnement n’a d’ailleurs pas encore été fixé. On peut penser que France Télés voudra le positionner dans les mêmes eaux tarifaires que des services concurrents, aux alentours des 10 € en somme.