Google Pay va finalement se lancer en France, et ce dès ce mardi 11 décembre. Il était temps : Apple Pay est disponible dans l’Hexagone depuis juillet 2016, Samsung Pay depuis le mois d’avril, et PayLib, la solution soutenue par des banques, est aussi présent sur le marché depuis l’été 2016.
#GooglePay sera lancé demain en France. Paiement en ligne + en boutique sans contact via smartphone Android. Obligation d’avoir un compte auprès d’une fintech (N26, Revolut, Lydia.. Aucune banque tradi). Ça se passe comme ça... pic.twitter.com/a4W4Q1QSDy
— Jérôme Colombain (@JeromeColombain) December 10, 2018
Autant dire que Google arrive tard sur le marché français. Et les partenaires au lancement sont finalement assez peu nombreux : Boursorama Banque, Revolut et N26 ont fait le déplacement, ainsi que les services Lydia, Boon et Edenred (Tickets Restaurant).
Pas de banques traditionnelles au tableau de chasse de Google Pay, pas même le groupe BPCE (Banque Populaire Caisses d’Épargne) qui est habituellement dans le wagon de tête. « Nous sommes en discussion avec toutes les banques. C'est une question de temps », plaide Florence Diss, responsable des partenariats commerce en Europe pour Google, auprès de La Tribune.
Le moteur de recherche fait toutefois valoir une spécificité unique : son service de paiement mobile ne coûte rien, ni à l’utilisateur, ni au commerce, ni même à la banque. « Nous ne prenons pas de commission », indique la dirigeante. On sait que cette dîme a provoqué des frictions entre Apple et les banques en France et ailleurs (lire : Apple Pay : Apple aurait revu à la baisse ses conditions auprès des banques).
Google a accès à plusieurs données de transaction : le montant, le lieu (si la géolocalisation est active), le nom de l’utilisateur, les quatre derniers chiffres de la carte. Des données qui peuvent être exploitées par la suite, mais pas pour du ciblage publicitaire, jure Florence Diss.

Avec Google Pay, l’opération de paiement ne nécessite même pas d’identification pour les règlements de moins de 30 euros : il suffit d’approcher le smartphone sur son écran verrouillé. Apple Pay exige une authentification biométrique pour tout paiement, une mesure de sécurité plus à même de rassurer les consommateurs, les banques et les commerçants.
Autre volet de Google Pay, la fonction de portefeuille numérique dans lequel on pourra stocker des coupons, des cartes de fidélité et des cartes d’embarquement : Air France, Fnac, Intersport et d’autres enseignes encore ont annoncé leur support de cette fonction que l’on connaît bien sur iOS, via le Wallet. Bref, on sent que Google en est encore à rattraper son retard.