Apple et Amazon règlent leur dispute sur le terme "App Store" [MàJ]

Florian Innocente |

Apple et Amazon ont mis un terme à leur dispute sur l'utilisation du terme "App Store". Une action en justice avait été initiée par Apple en 2011, l'entreprise s'estimait la seule autorisée à utiliser cette appellation, et ce en vertu d'un enregistrement en 2008. Microsoft, à l’instar d’Amazon, considérait lui aussi cette appellation comme générique et contestait cette prétention d'Apple à se la réserver.

Ce mardi, un juge californien a annulé la procédure, avec l'accord des deux parties mais sur demande d'Apple. Laquelle paraît sortir perdante de cette bataille. Apple avait essuyé un revers en janvier dernier (lire App Store : Apple déboutée de l'une de ses plaintes contre Amazon).

Depuis le début de cette affaire, Amazon jonglait entre deux appellations pour sa boutique d'applications. Aux États-Unis, au Japon et en Angleterre, Amazon la baptise "Appstore" alors qu'en Europe il s'agit de "l'App-Shop".

[MàJ] : Amazon a confirmé qu'Apple s'était désistée de manière unilatérale. Et Apple a justifié son abandon en affirmant - sans rire - qu'elle « ne voyait plus de raison de défendre plus avant ce dossier. Avec plus de 900 000 apps et 50 milliards de téléchargements, les clients savent où ils peuvent acheter leurs applications préférées ».

[via Reuters]

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avatar mistermicro.fr | 
@Pips13 Comme FaceBook?
avatar ARTEMIS62 | 
@cowboy funcky : Rien a voir Par contre Apple a raison de pas perdre son temps sur ça... + d'innovation - de procès Et puis tt le monde pense a Apple sur l'app store donc pas la peine de dépenser du fric :)
avatar Tyrael | 
App n'étant pas un mot mais une contraction. Application étant en outre un terme spécifiquement utilisé pour désigner des logiciels sur l'OS d'Apple (cf Program Files sur Windows ou Microsoft(ware), il faisait sens pour Apple de défendre ma marque AppStore. Exactement comme Facebook qui est une marque composée de deux noms pourtant communs... À quand un Amazon Face book ? Néanmoins, Cook a eu raison de mettre fin à ces procès : moins Apple passe de temps devant les tribunaux et meilleure est son image et mieux utilisés sont son temps et son argent..,
avatar YanDerS | 
oui, ils semblent jeter l'éponge, sans doute parce qu'ils savent qu'ils devront devellopper pleins d'autres recours sans être sûrs au final de pouvoir obtenir raison. Mais on voit bien la politique d'Amazon, qui s'est senti agressé par la venue d'Apple sur ce qu'il considérait sans doute comme ses territoires et chasses-gardées de la vente en ligne... D'abord sur la musique, puis les medias vidéos, les livres, etc... avec un succès et une croissance de l'iTunes Music Store qui avait de quoi effrayer un géant comme Amazon. Il fallait enrayer ça, et pratiquer un brouillage. Utiliser les mêmes termes emblématiques du commerce Apple, arguant du fait qu'ils utilisait des appellations tombant sous le sens commun (mais comme le souligne silverscreen, si on cherche bien dans les appelations utilisées dans l'industrie, on a pas fini). Ça a été d'abord le cas avec l'AppStore et ensuite avec NewsStand (d'ailleurs où en est l'affaire ? est-elle comprise dans ce "règlement"?) Apple, depuis toujours et surtout sous l'ère Jobs a essayé d'utiliser le plus possible d'appellations les plus courtes et signifiantes possibles Non seulement c'était facilement mémorisable, que cela servait à une identification rapide d'un produit (iMac = ordi-ecran archétype du tout-en-un, iPod archétype du baladeur numérique) ou d'un service, mais que cela pouvait devenir un signe distinctif d'une marque qui alliait -et qui essayait de manière cohérente de fusionner un ensemble de notions comme- : sobriété, design, simplicité, concision, clarté, etc… qui allaient des fois à l'inverse de la plupart des autres produits des autres marques (comme Sony HDR-CX410VE, ou TV Philips 46PFL5537H, ou Samsung...xxxx, je n'invente rien). Ces signes distinctifs, sont en matière de stratégie commerciales un manière de se placer, d'être visible et reconnaissable aux yeux d'un plus large public possible vis-à-vis des autres produits concurrents sur un même secteur de marché. Un must en matière de marketing La stratégie des concurrents, qui visent délibérément à choisir les mêmes appellations, le font tout autant par soucis de clarté et d'efficacité d'identification commerciale (puisque ça marche au vu de la réussite des produits référents) que par désir d'empiéter sciemment et délibérément les plates-bandes d'un concurrent à succès. D'une part en prenant ses mêmes recettes à succès pour en profiter à son tour, et d'autres part pour lui évider toutes spécificités qui rendraient ses services uniques et distincts des autres sur le marché. Une appellation peut être évidente dans sa signification, mais en matière commerciale le choix de l'emprunter à autant de valeur marchande que stratégique. Bref, c'est pas innocent. D'autant plus si une appellation visée est déjà empruntée par un autre. C'est moins par soucis de rendre "universel" un service que d'enlever le caractère distinctif qui le liait à une marque qui l'avait préalablement choisie. C'est une stratégie par banalisation, qui vise à réduire dans l'image perçue le rapport entre certains produits/services-types et leur marque créatrice, à la fois sur les produits où l'on va essayer de reprendre l'ensemble des caractéristiques d'utilisation et de fonctionnement d'un produit-concept fort et pionnier (comme ce qu'a fait Samsung pour les 1ers iPhone et iPad), que sur les services, où l'on va reprendre l'ensemble des services liés comme l'AppStore par ex, que pour les appellations que l'on va essayer de rendre plus génériques et "universels". (MS avait aussi voulu rendre générique le terme AppStore. Mais bizarrement, ils ont pu trouver -à l'époque- leurs propres appellations comme le Windows MarketPlace, le BlackBerry App World, le Bada Apps Store ou Samsung Apps, etc…). Ce qui est magnifique dans l'idéal, mais évidemment qui n'a que très peu à faire avec des bons sentiments, surtout en matière commerciale touchant à des enjeux sur des milliards de dollars, où il sagit non seulement de se faire une place au soleil des bénéfices que de gêner, à cette fin, le plus possibles les concurrents, ou tout au moins, à lui reduire le plus possible ses avantages. Là, dans le cas d'Amazon, si la firme aurait été vraiment visionnaire, elle aurait pu anticiper et déposer l'appellation commerciale -si évidente aujourd'hui pour elle- depuis des années, empêchant ainsi à Apple ou tout autre de le prendre par antériorité. La firme aurait pu choisir une autre appellation de son cru, mais après l'affaire de l'AppStore on voit bien que sa stratégie pour essayer de contrer le plus possible Apple, c'estde ne pas lui céder du terrain, même en lui en empruntant. Incidemment, cela lui apporte du buzz incontestablement, mais cela lui permet surtout de se placer publiquement dans une concurrence quasiment "pied-à-pied" (alternative et challenger d'Apple), avec un brouillage par effet miroir qui tend à evider la stratégie d'Apple basée sur la distinction. "Ah tu as vu cette app sur l'AppStore? -lequel d'AppStore? -et ce journal sur Newsstand? -lequel de Newsstand ?"
avatar YanDerS | 
ha ha, oui Apple aurait mieux fait d'appliquer à l'iPad la numérotation qu'elle a appliquée àl'iPhone, cela aurait été plus clair. Cela tient à sa stratégie et à sa conception -jobsienne- de considerer ses produits comme des "entités" propres. Par exemple, les Mac n'ont pas non plus de numéros, ce qui n'empèche pas les différents modèles qui s'accumulent avec les années. Cela contraint à les voir comme des variations d'un même produit-modèle. VW a bien decliné ses Polo, et Renault ses Megane
avatar YanDerS | 
je sais ça. Tu sais très bien ce que je voulais dire, en parlant d'un eventuel iMac 6 par exemple, appelé comme tel par tout le monde. Ce qui ne se fait pas, on peut le constater. Après qu'Apple utilise -en second lieu- des numéros de reférences beaucoup plus sophistiqués pour différencier ses divers produits, c'est une évidence.
avatar YanDerS | 
ça par exemple http://www.winmacsofts.com/dechiffrer-le-numero-de-serie-dun-mac/
avatar KreepLord | 
Deux enfants gâtés qui se disputent un part de gâteau après en avoir mangé trois. C'est comme ça que la plupart des guerres ont commencé. L'humanité n'apprend pas.
avatar YanDerS | 
sorry... vladd de PCI ?
avatar guiz913 | 
Amazon à raison,c'est un mot générique. Rien à voir avec coca-cola (le mot cola lui est générique et est utiliser par d'autres, pepsi cola pour ne cité que le plus gros) si c'était apple appstore ok,mais c'est app store..magasin d'application. Donc selon vous on aurait le droit de déposé le mot boulangerie,restaurant, épicerie, fast food?? Que Apple ait démocratisé les app ne fait pas de lui le propriétaire du dictionnaire. Après effectivement, dans le language courant on pense au magasin de Apple...comme on pense au Macdo dans 99% des cas quand on parle fast food... je signale aussi que le mot applications est utilisé en téléphonie avant l'iphone (le p900 par exemple ou encore le nokia 6600 on allait dans app. managemant pour le parametrage de ceux-ci). appstore est bien un nom générique...playstore l'est aussi...
avatar Bass Man 94 | 
@béber1 On pense souvent à tort que l’autre cherche à s’approprier le nom (ou la marque) dans le seul but d’attirer la clientèle, mais, comme tu le dis si bien, c’est aussi une tentative de banalisation et de dissociation. Je ne l’avais jamais vu sous cet angle. Merci pour cette excellente analyse. @vladd Malheureusement, on ne peut pas tout résumer en 140 caractères. ;)
avatar YanDerS | 
oui, appellation considérée comme générique, commune ou pas, le fait de vouloir utiliser le même terme commercial qu'un concurrent (en faisant l'economie d'une appellation propre à soi), c'est un aveu que l'on a pas trouvé mieux, et c'est aussi le signe d'une volonté d'en découdre pied-à-pied. Mais comme le dit chrisann, la réponse d'Apple est assez suffisante dans ce qu'elle considère son AppStore comme assez gros, important et suffisamment répandu de par le monde maintenant pour lâcher l'affaire. En disant en creux qu'à l'inverse celui d'Amazon est loin d'avoir la notoriété suffisante pour faire... illusion, et pour pouvoir semer la confusion. Autant dire que c'est un nain quasi insignifiant à côté. Et qui plus est, pas tout à fait sur le même créneau de marché. Mais Apple devrait aussi se méfier, car rien n'est jamais acquis dans le temps et cela laisse aussi la possibilité à d'autres entreprises de pouvoir aussi utiliser ce même terme. Disons que pour l'instant l'AppStore d'Apple est tellement identifié à ses mobiles et a atteint une telle masse critique... qu'elle n'a rien à craindre.
avatar Tyrael | 
@ mouharf AppStore = magasin d'apps Qui appelait le premier ses programmes "Applications" sur son OS puis "Apps" pour la version mobile de celui-ci ? Apple. PlayStore ne veut rien dire. "Magasin à jouer ?" Si c'était si évident comme appellation, pourquoi on a eu des Androïd Marketplace, Zune Marketplace, Google PlayStore ? Sans compter qu'Apple est le premier à avoir appelé ces petites applis pour mobile, "App" à une époque ou l'idée même de distribuer de tels logiciels sur un smartphone n'existait pas... Amazon s'est engouffrée dans brèche Androïd mais bien après les autres pour sa propre boutique : ils ont plagié l'existant pour donner une impression de "c'est bon, tout le monde vend des "apps" maintenant sur de stores en ligne. On va pas en faire un fromage". Alors même qu'ils n'avaient rien vu venir...
avatar tigre2010 | 
Le plus etonnant dns tout cela , c'est qu'une marque comme Apple ne puisse defandre ca marque. le terme "AppStore" , "app, appli" ne sont pas des nom propre, ni commun , ni générique : il n'existe pas dans le language académique. et les jurées ont laissé passé cela. a quoi bon inventer une marque si c'est pour ce la faire piquer ? Voici un exemple "PANTASHOP"
avatar tigre2010 | 
@mouharf "..magasin d'application. Donc selon vous on aurait le droit de déposé le mot boulangerie,restaurant, épicerie, fast food??" a la difference ce sont des mots du dictionnaire. appstore ne l'est pas et encore moins "apps"
avatar Helmer | 
Apple ne fait rien par hasard. Ses avocats ont dû avoir une bonne raison pour renoncer.
avatar YanDerS | 
Pour autant, l'Apple de Jobs a eu raison d'attaquer Amazon, car derrière le vendeur en ligne, c'était la possibilité ouverte à l'ensemble des autres gros concurrents d'utiliser cette appellation. Ce qui aurait brouillé toute la stratégie-produit d'Apple basée sur la distinction et donc sur des services précis -et facilement identifiables par le grand public- en liaison directe avec ses mobiles (iPhone=>apps=>AppStore) Cette com basée sur des liaisons de services simples (iPhoneAppStore) avec des noms simples et caractéristiques) et developpée dans les keynotes, ça vaut des dizaines de spots de pubs et de dépenses publicitaires supplémentaires. On comprend vite de quoi il agit et on mémorise vite. Maintenant, est-ce que Apple pouvait garder pour elle des appellations tombant sous le sens commun comme NewsStand, perso je pense que non. C'était intenable. Sauf que la bataille juridique lui a laissé suffisamment de temps pour que son service croisse en importance et s'inscrive dans la majorité des esprits comme un services liés essentiellement (même si c'est faux sur un principe plus général) à ses iMobiles. Et apparemment, elle estime que cette echéance lui a permis de pouvoir gagner ce pari

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