iPhone et BlackBerry boutés hors d'Argentine

Anthony Nelzin-Santos |

argentinaL'Argentine ferme progressivement ses portes : le gouvernement a annoncé une série de mesures protectionnistes visant à freiner la baisse de l'excédent commercial, lutter contre l'inflation et stabiliser la parité peso/dollar. De nombreux secteurs sont touchés, des textiles aux automobiles en passant par les poupées Barbie… et les smartphones. Faute de « certificat d'origine », iPhone et BlackBerry ne peuvent en effet plus être vendus en Argentine.

Cristina Kirchner, en campagne pour sa réélection, a fait renforcer les barrières protectionnistes : comme le gouvernement brésilien, le gouvernement argentin favorise la relocalisation et la production locale. Ainsi, les produits d'Alcatel, Nokia, LG, Motorola, ZTE et Sony Ericsson, fabriqués en Argentine et accompagnés de leur certificat d'origine, peuvent être librement commercialisés.

Apple et RIM ayant refusé de produire en Argentine sous leur propre nom ou par le biais d'un partenaire, iPhone et BlackBerry sont désormais interdits de facto : les deux sociétés doivent désormais passer par une procédure de certification où elles vont devoir justifier leur présence sur le marché argentin. Les principaux opérateurs et distributeurs du pays ont cessé leur commercialisation, et même parfois la prise en charge (réparation et garantie) des modèles existants. Si RIM semble chercher un partenaire en Terre de Feu pour produire ses smartphones au pays, Apple ne semble pour le moment pas pressée d'en faire autant.

Si les ventes d'iPhone ont augmenté de 275 % entre 2009 et 2010 en Argentine, Apple est en effet un acteur mineur du marché : les ventes de RIM, qui ont augmenté de 205 % dans la même période, sont deux fois supérieures. Le grand gagnant de la « loi de promotion industrielle » ? Samsung : comme Apple et Foxconn au Brésil, la firme coréenne a travaillé main dans la main avec le gouvernement argentin pour produire localement 50 000 smartphones par mois, de quoi encore renforcer la présence d'Android en Argentine.

[Via La Nacion]

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avatar matou4 | 
@Ajioss Vous oubliez une chose essentielle dans votre "argumentaire" (qui vaudrait cette fois-ci 2/20 pour la différence que vous introduisez entre protectionnisme et autarcie) : vous fustigez Apple de ne pas s'être pliée à la demande du gouvernement argentin, mais dites, on pourrait moralement tout à fait juger négativement le fait que le gouvernement argentin ait conduit Apple à faire ce choix ! Pourquoi accuser Apple d'une décision dont elle n'est pas à l'origine ? Pourquoi une entreprise PRIVÉE (c-a-d appartenant à des gens comme vous et moi, que ce soit directement ou indirectement, via des fonds de pension, des SICAV ou que sais-je encore) devrait-elle se soumettre à un gouvernement à qui elle ne doit rien ? Dit autrement, quelle légitimité morale aurait le gouvernement argentin que n'aurait pas Apple ? Celle des urnes ? Très bien, mais à ce moment-là ne fustigez pas Apple de ne tout simplement pas être d'accord. Moi ce qui me choque ça n'est pas tant le protectionnisme, qui peut s'avérer utile (vous semblez d'ailleurs totalement méconnaitre la situation européenne, qui n'est pas la dernière à faire du protectionnisme, loin s'en faut), mais plutôt le fait que cette mesure du gouvernement argentin est clairement populiste (pour rappel c'est une vague majeure de protectionnisme dans les années 30 qui a propagé la Grande Dépression partout dans le monde, ne reproduisons donc pas les mêmes erreurs...), et que vous tombez dans le panneau comme un bleu (souvenez-vous de votre 0/20 initial). Relancer la croissance ne se fera en aucune manière avec ce genre de protectionnisme sauvage, qui, si vous avez hie suivi mon intervention, risque surtout d'avoir un effet désastreux sur l'économie argentine (le plus probable étant un allongement de la durée de la crise).
avatar jegolu | 
@Ajioss Le Japon est il encore la 3ème puissance économique au monde ? Demande perso : Depuis des années, je rêve de visiter ce pays. Il y a un an, j'ai décidé que ce serait en 2011. Je ne suis pas de nature à fuir ce qui m'a fait et me fait toujours rêver. Je voudrais simplement savoir si ma visite prévue cet été ne serait pas perçue comme un acte de voyeurisme par les japonais ? Cela peut paraître con, mais chacun ses questions. Merci.
avatar jececle59 | 
Le japon n'est plus la 3è puissance économique mondiale depuis longtemps. D'autre part le protectionnisme est l’expression de la loi du plus fort, celle de l’État, qui favorise arbitrairement certains producteurs aux dépens d’autres (étrangers ou non). Le protectionnisme est un crime qui se doit d'être réprimandé. Un produit de bonne qualité, ou offrant un bon rapport qualité/prix, n’a pas besoin de mesures protectionnistes pour se vendre. Le protectionnisme n’est qu’une tentative de changer par la force une situation commerciale défavorable. Tout l’art du politicien promoteur des mesures protectionnistes consiste à faire croire qu’une telle politique s’exerce, quand il ne s’agit pas de nationalisme pur et simple, au nom de « l’intérêt général », ce cache-sexe habituel des intérêts privés.
avatar nessbeal | 
@notasa Oui le Japon est la 3 ème puissance économique mondiale http://fr.wikipedia.org/wiki/Japon elle a perdu sa place de 2 ème, l'année dernière si ma mémoire est bonne. Sinon oui, tu peux venir au Japon. Bien au contraire le Japon cherche à faire revenir les touristes . Comme tu peux l'imaginer, le secteur a durement été touché. Les gens seront honorés de ta présence . L'autre fois ils ont montré à la télé le témoignage de touristes étrangers disant qu'ils étaient heureux d'être au Japon.Et que le Japon méritait d'être visité. Je vis à Tokyo (ce qui ne veut rien dire en soi puisque c'est une agglomération de 35 millions d'habitants …) Et la vie est tout à fait normale ici. Si tu veux, je pourrais te donner quelques conseils pour que tu passes un bon séjour .
avatar chmgd | 
On s'est éloigné de Macgeneration mais pour une bonne cause : ) Sujet intéressant!
avatar jececle59 | 
Oui il s'agit bien d'une forme de protectionnisme dévoyé. Le protectionnisme peut prendre moult formes comme des prescriptions en matière d’enregistrement, des droits de douanes, des normes phytosanitaires, des subventions à l'exportation, des politiques publiques concernant le trafic en transit, aides et allocations diverses, des restrictions d'aménagement foncier. Pour le reste que le consommateur décide, qu'il puisse avoir le libre choix n'est que simple justice puisque c'est lui qui va décider quel service, quel bien lui convient, lui permettant en même temps de se protéger de la prédation potentielle de ceux qui proposent les bien ou services. Un échange est libre par défaut, on échange (ou on poursuit l'échange) uniquement dans une optique gagnant gagnant. Bien entendu il faut de l'autre côté que ces derniers soit mis en précarité en ne mettant en place aucun protectionnisme. Parce que le protectionnisme existe aussi à l'intérieur même du pays (ce qui au passage montre l'inanité du distingo marché intérieur/extérieur). Au final le protectionnisme n'est en fait qu'une des nombreuses "martingale" qu'on nous ressort souvent et qui consiste en fait en un exercice du déni qui débouche sur un échec pur et simple. D'ailleurs que l'article soit à propos de l'argentine tombe bien puisqu'un exemple frappant dans ce pays est l'agriculture qui avant la mise en place des mesures protectionniste par les Kirshner était très prospère et exportait énormément alors que maintenant elle peine a faire face à la demande intérieure et le pays est passé massivement importateur de denrées alimentaires. Comparez cela avec la Nouvelle Zélande qui à brisé les chaînes de ses agriculteurs au milieu des années 80 et il n'y à pas photo.
avatar agerber | 
Le protectionnisme un échec pur et simple ? Demandez donc à la chine ou au Brésil si c'est un échec pur et simple. Simplement des nations qui ont décidé de ne pas se laisser marcher sur les pieds.. Par contre l'europe paillasson , incapable de défendre ses emplois, ses entreprises, on connait.. N'est elle pas la grande malade au niveau mondial..? Beau résultat..Et la france et l'italie sont de plus en plus proche de l'espagne, portugal, grece... Tiens je viens de voir qu'apple s'est plié aux décisions de Taiwan sur les remboursements..Comme quoi , non les entreprises n'ont pas tous les droits et si elles ne sont pas satisfaites d'autres prendront leurs places.. N'est il pas temps de défendre nos emplois en europe ?
avatar jegolu | 
Et bien moi cela me fait tout drôle de lire trois pages de commentaires et d'expression libre sans langage SMS et fautes d'orthographe grosses comme un éléphant. Et pourtant tout partait mal, on parlait d'iPhone dans le titre ! Tant qu'il y aura des gens de convictions le monde pourra avancer. Surtout si nous ne sommes pas tous d'accord.
avatar jececle59 | 
Je crois bien que l'idéologie anti libérale et le dogme socialo marxiste ont tapé bien fort dans le crâne de certains. Je ne parlerais pas non plus de la haine anti riches avec les éternels bouc émissaires comme les patrons ou les actionnaires .
avatar jececle59 | 
C'est tout de même hilarant ce qu'on observe aujourd'hui : les prix sont trop hauts, et que veulent certains ? Un outil qui, en préservant des emplois sous-compétitifs (voire des domaines de commerce), va faire... augmenter les prix, artificiellement, détruisant au passage tout le capital qui aurait permis la création de nouveaux emplois adaptés à la demande. Et quant ils disent que la concurrence n'est pas bonne, que préconisent-ils ? Maintenir le statu quo, mais encore plus favoriser artificiellement certaines entreprises. C'est fou, au lieu de corriger le problème en introduisant de la concurrence ( le système actuel n'est pas vraiment libre-échangiste), on le cache sous un autre problème qui est censé régler le premier. Le protectionnisme, c'est vraiment "Hoc volo, sic jubeo, sit pro ratione voluntas" (Je le veux, je l'ordonne, que la volonté [même de bien faire] me serve de raison). Le pire c'est ceux qui s'imaginent qu'en contrepartie ils auront du boulot, et forcément mieux payé puisque pour un producteur national qui aura un débouché automatique pour ses produits. Sauf qu'ils n'ont pas compris que le mécanisme des salaires repose sur la négociation, et que c'est la concurrence des boîtes qui veulent attirer la main d'oeuvre qui fait monter les salaires. Pas de concurrents = tu prends le salaire que je te donne et tu la fermes.
avatar nessbeal | 
@ osc Premièrement, je doute de la pertinence de votre notation me concernant. En plus de laisser un arrière-gout condescendant (renforcer par l’emploi de la 2ème personne du pluriel de surcroit) je trouve la démarche totalement malhonnête considérant que nous sommes ici sur un forum , lieu de proximité, de discussions et d’échange d’idées. Je n’écris pas un mémoire me semble-t-il. Je n’exprime qu’une opinion appuyer par des sources lorsque cela est nécessaire (l’un des rares à l’avoir fait durant ces 3 pages). À mon tour , je tiens à pointer votre probable méconnaissance du monde de l’entreprise. Sachez que le conseil d’administration représenté par son PDG et à même de prendre ce genre de décision. Apple n’est pas plus diffèrent d’ LG qui a, elle su trouver un accord avec le gouvernement argentin. De plus si je fustige Apple , je le fais d’un point de vue éthique et non de son droit de refus. La liberté est d’accepter comme celle de refuser. Aussi bien du côté d’Apple que du gouvernement argentin, de vendre des iPhone 4. Comme l’a fait remarquer un forumeur l’Argentine est jusqu'à preuve du contraire un pays souverain.Aussi souverain que la France qui refuse les produits américains à base d'OGM. Quelque soit les arrières pensés politiques.D'un coté on protège les emplois , de l'autre la santé en appliquant le principe de précaution. Pour conclure, je dirais qu’en 3 pages chacun a pu exprimer ses idées. Nous concernant nous ne nous mettrons très clairement pas d’accord sur des points qui relèvent de l’idéologie.Pour ma part je n’ai plus rien à ajouter. Je regrette aussi que l’on ait atteint le point godwin de l’économie ,si tant est qu’il excite, en traitant de communiste , socialo marxiste les personnes ayant juste un point de vue différent et demandant juste un peu plus de régulation au libre échange . Bref, ne gâchons pas ces 3 pages de discussions .
avatar jececle59 | 
Les échanges n'ayant lieu qu'entre individus un Etat n'a pas à décider ce que ses administrés doivent consommer ou non. La liberté de choisir ne regarde que le consommateur et celui qui propose le bien/service. Simple constat de fait que certains semblent nier. Bien entendu ce n'est pas à un organisme international de punir le gouvernement Argentin sur ce fait (la souveraineté du Pays doit être sauve) . Maintenant ce qui me ferai bien rire, ce serai qu'il y ai un développement d'un marché noir d'Iphone (via Ebay par exemple). Apple vendrait ses téléphones sans en assurer le sav et l'état argentin perdrait les taxes dessus…..
avatar jececle59 | 
Alors déjà premièrement "l'utra-libéralisme" cela n'existe pas (d'ailleurs pourquoi pas méga ou super?) c'est une marotte inventée pour servir d'ad hominem pratique aux personnes pauvres d'esprit. Ensuite je peux comprendre votre critique que vous émettez en parlant de nouveau communistes mais c'est justement parce que vous manquez de curiosité au niveau des faits (car aujourd'hui le libre échange ne prévaut absolument au contraire du mercantilisme). Si le communisme n'a pas marché c'est parce que tout simplement parce qu'il s'appuyait sur des premisses sociaux complètement faux ce qui en fait une idéologie comme tout les collectivismes par ailleurs. Au contraire le libéralisme est surtout le seul courant politique et philosophique ayant réussi à se tenir au juste point d'équilibre entre la confiance en l'Homme et la suspicion à l'égard des potentiels méfaits que celui-ci pourrait accomplir, en ne laissant aucun homme décider de ce qui est bon pour son voisin et lui faisant assumer l'entière responsabilité de ses actes. Toutes les bonnes doctrines reconnaissent l'ambivalence de l'Homme et tentent d'équilibrer la médaille avec son revers. Les autres ne sont qu'idéologies dangereuses. Au font il ne s'agit que de justice comme je le disait plus haut. Et la seule régulation juste dans les échanges c'est arbitrer en cas de conflit entre celui qui achète et celui qui vend/fourni. L'économie est un phénomène social autonome dont les Etat et bureaucraties sont le cancer. Sur ce je vous laisse méditer sur deux citation qui correspondent très bien à la situation actuelle : "Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire qui se charge seul d'assurer leurs jouissances et de veiller sur leur sort. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril, mais il ne cherche au contraire qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent pourvu qu'ils ne pensent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? C'est ainsi que tous les jours, il rends moins utile et plus rare l'usage du libre-arbitre. (...) Après avoir pris tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l'avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société toute entière; il en couvre la surface d'un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger." Tocqueville "Dès que la satisfaction d'un besoin devient l'objet d'un service public, elle est soustraite en grande partie au domaine de la liberté et de la responsabilité individuelles. L'individu n'est plus libre d'en acheter ce qu'il en veut, quand il le veut, de consulter ses ressources, ses convenances, sa situation, ses appréciations morales, non plus que l'ordre successif selon lequel il lui semble raisonnable de pourvoir à ses besoins. Bon gré, mal gré, il faut qu'il retire du milieu social, non cette mesure du service qu'il juge utile, ainsi qu'il le fait pour les services privés, mais la part que le gouvernement a jugé à propos de lui préparer, quelles qu'en soient la quantité et la qualité. Peut-être n'a-t-il pas du pain à sa faim, et cependant on lui prend une partie de ce pain, qui lui serait indispensable, pour lui donner une instruction ou des spectacles dont il n'a que faire. Il cesse d'exercer un libre contrôle sur ses propres satisfactions, et, n'en ayant plus la responsabilité, naturellement il cesse d'en avoir l'intelligence. La prévoyance lui devient aussi inutile que l'expérience. Il s'appartient moins, il a perdu une partie de son libre arbitre, il est moins progressif, il est moins homme. Non seulement il ne juge plus par lui-même dans un cas donné, mais il se déshabitue de juger pour lui-même. Cette torpeur morale, qui le gagne, gagne par la même raison tous ses concitoyens; et l'on a vu ainsi des nations entières tomber dans une funeste inertie ." Frederic Bastiat
avatar kuban | 
Ce qui me fait peur c'est qu'il y a ici "des professeurs d'économie" qui mettraient 0 sous des prétextes politiques (et une méconnaissance de l'histoire du système international). Ca c'est flippant... Il est ÉVIDENT que la système qui est TRÈS RECENT et qui n'a PAS FAIT SES PREUVES, qui épuise la RESERVE DE CONSOMMATION plus vite qu'il ne DEVELOPPE les pays producteur CESSERA. Oui, ça va casser, tout comme l'or étalon, le $ étalon etc... Un crise plus forte que les autres va mettre à mal le système (la précédente était pas mal, niveau épuisement des états face aux intérêts privés). Affirmer que "de tout temps le libre échangisme des valeurs (et non des hommes, faut pas déconner) a permis la survie de notre espèce" est une connerie monstrueuse. Il serait peut-être temps de se remettre en cause...

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