Apple Music arrive à point nommé pour accompagner la révolution du streaming, qui est bel et bien en train de transformer en profondeur les habitudes d’écoute des consommateurs. Aux États-Unis, au premier semestre, Nielsen a fait les comptes : les écoutes en streaming ont augmenté de 92% par rapport aux six premiers mois de 2014, avec 135,2 milliards de fichiers diffusés en streaming, contre un peu de plus de 70 milliards l’an passé.
C’est le domaine de la vidéo à la demande qui mène le bal de la croissance, avec une hausse de 109% ; la musique affiche elle une solide hausse de 74% d’une année sur l’autre. Quant aux ventes de fichiers musicaux « en dur », elles piquent du nez. Le téléchargement a connu une baisse de 1% à 53,7 millions d’équivalent albums. Et les CD continuent de piquer sérieusement du nez en trébuchant de 10% (56,6 millions). Pour l’anecdote, les ventes de vinyles poursuivent elles leur progression avec une croissance de 38,4%… à 5,6 millions d’unités.
Le téléchargement (et donc l’iTunes Store qui est — de loin — la première boutique de musique en ligne) continue de peser lourd sur le marché avec un total de 160 millions de morceaux achetés ; même si ce volume était de 197 millions de titres l’an dernier, cela représente toujours une manne essentielle pour l’industrie du disque. Surtout quand on sait que sur 1$ dépensé en musique, 3 cents seulement se destinent au streaming.