Test du chargeur universel Idapt i4

Anthony Nelzin-Santos |

Bien que le smartphone concentre de plus en plus de fonctions, le nombre de gadgets à piles que nous utilisons au quotidien ne cesse d'augmenter : appareils photo, baladeurs numériques, consoles portables, sans parler des accessoires de ces appareils, qui contiennent eux aussi des batteries. Idapt a donc eu la bonne idée de recycler une vieille idée, le chargeur universel, en l'adaptant aux standards de facto modernes et en lui donnant une apparence léchée. Le courant passe-t-il ?

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Chère universalité
Grand frère de l'i1, de l'i2 et de l'i3, l'i4, comme son nom l'indique, permet de charger quatre appareils à la fois. Le principe, le même que celui des autres chargeurs universels, est simple : les plots de charge sont vides, prêts à recevoir la prise adaptée à l'appareil dont on souhaite remplir la batterie.

L'i4 prend la forme d'une plaque (169 x 135 x 32 mm), au design noir laqué plutôt agréable et assorti à la plupart des appareils de ces dernières années. Ce revêtement a les défauts de ses qualités : il retient toutes les poussières et les traces de doigts qu'il est possible d'y appliquer. L'i4 est aussi disponible en blanc et dans plusieurs autres couleurs.

Le dessus comporte trois plots, qui peuvent accueillir différentes prises encastrables. Idapt en fournit six : connecteur 30 broches Apple (iPhone, iPod, iPad), microUSB, miniUSB, Sony Ericsson type 2, Nokia type 2 et Samsung type 4. Il faut payer 7,99 € pour chaque adaptateur supplémentaire (Nintendo DS, jack DC, iPod shuffle, Nintendo DS, etc.), 14,99 € pour le bien pensé chargeur de batteries AA/AAA.

Le quatrième point de charge de l'i4 est un simple port USB 5V : on peut y brancher à peu près tout et n'importe quoi, de l'appareil photo à la manette de jeu, du deuxième smartphone à la liseuse numérique.

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Un plot vide, un adaptateur, et un iPod shuffle relié au port USB latéral.

La combinaison des deux laisse songeur : à quoi bon débourser 7,99 € pour un adaptateur iPod shuffle quand Apple fournit le câble spécifique à son baladeur, qui peut se brancher en USB ? Idapt ne veut-il pas avoir le beurre et l'argent du beurre en commercialisant des adaptateurs à 8 € pièce en plus d'un i4 dont le prix, 49,99 €, est déjà assez élévé ? C'est évidemment la règle de tous les systèmes similaires, basés sur des connecteurs propriétaires (une fiche Idapt ne pourra pas être utilisée sur un chargeur d'une autre marque), mais une règle contestable.

Idapt répond à cette critique de manière très intéressante : on peut choisir de ne pas recevoir l'i4 avec les 6 embouts standard, mais avec 4 embouts de son choix, sur la boutique officielle. Rien n'empêche de prendre plusieurs fois le même (deux connecteurs 30 broches par exemple), et le chargeur de piles est alors proposé contre 6,99 € de plus. Six contre quatre, la manutention a un petit surcoût, mais le coût total de la solution apparaît alors comme plus juste.

Un chargeur bien pensé
L'i4 est de plus très bien conçu. Les trois plots, par exemple, sont arrangés en triangle : deux plots sur une rangée, un troisième sur une autre rangée. En arrangeant les prises au besoin, on doit donc pouvoir toujours trouver une solution permettant d'éviter que deux appareils ne se gênent mutuellement et condamnent ainsi un point de charge.

On notera cependant qu'il vaut mieux éviter de recharger des appareils hauts sur l'i4 : assez léger (300 g), il pourrait basculer. Pire : les connecteurs pourraient être endommagés. Kindle ou iPad doivent plutôt être branchés au port USB et positionnés à plat, comme le montrent d'ailleurs les photos officielles d'Idapt.

Les adaptateurs sont fermement maintenus en place, leur système d'éjection étant tout aussi ferme (au point que les prises font parfois des cabrioles à l'éjection). Chaque plot est accompagné d'une petite diode indiquant le statut de la charge : rouge en charge, vert quand l'appareil est chargé, avec une coupure automatique. Un bouton cliquable fait office d'interrupteur général.

Un chargeur qui charge
L'i4 délivre une puissance de sortie maximale de 13W : brancher un ou deux téléphones et un accessoire ne pose aucun problème. La charge d'un seul iPhone, par exemple, prend autant de temps avec l'adaptateur officiel qu'avec celui d'Idapt. Branchez un deuxième appareil et vous perdez jusqu'à une heure. Branchez un troisième puis un quatrième appareil et vous y passerez la nuit.

La puissance délivrée va donc être un peu juste pour recharger quatre appareils à la fois si l'un des quatre est un gros consommateur (l'iPad et ses 10W est clairement visé). Dans les faits, l'i4 s'en sortira assez bien avec trois appareils sur les trois plots : nous avons testé plusieurs configurations avec un iPhone ou un smartphone Windows Phone 7 dans le lot sans remarquer d'allongement trop problématique de la durée de charge. Charger un iPhone et un iPad en même temps est aussi envisageable (quoiqu'un peu lent), ajouter un troisième appareil dans le lot est problématique.

Plus qu'une station de charge multiple sur laquelle on branche tous ces gadgets, l'i4 doit donc être considéré comme un outil évitant de multiplier les câbles, une station-service sur laquelle smartphone, tablette ou liseuse et un autre gadget passeront la nuit et seront frais et dispos le matin venu. Si l'on part avec cet objectif, l'i4 se révèle parfaitement capable. Est-ce un scénario suffisant pour justifier son achat sans y regarder à deux fois ? Rien n'est moins sûr. Reste que de sa finition honnête à la possibilité de choisir les embouts de son choix à l'achat en passant par la praticité du concept, l'i4 marque des points.

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