Seulement un tiers des lecteurs de livres numériques, qui représentent moins de 20 % des lecteurs français, possèdent une liseuse. Cela n’empêche pas Vivlio de poursuivre son bonhomme de chemin. Depuis son acquisition par la maison-mère de Cultura et son acquisition de Rocambole, la petite entreprise lyonnaise rêve en grand. Non contente d’avoir lancé sa propre collection d’ouvrages sous la marque Vivlio Studio et son application de lecture en streaming Vivlio Stories, elle propose une nouvelle gamme de liseuses comprenant notamment un modèle à « grand » écran de 7,8”. De quoi vous donner envie de vous (re)mettre à la lecture ? La réponse dans notre test de la Vivlio Inkpad 4.
Le marché des liseuses est une niche, mais une niche lucrative. Les lecteurs de livres numériques sont surtout des lectrices, plus âgées et plus assidues que la moyenne, qui renouvèlent régulièrement leur matériel. Ces usages se reflètent dans l’offre : les écrans s’agrandissent pour laisser plus de place au texte (ou aux cases des mangas), les accessoires permettent de personnaliser des appareils de plus en plus sophistiqués, les fabricants ne font plus d’économies sur le stockage. Avec son écran de 7,8”, son système de couvertures interchangeables et ses 32 Go de stockage, la Vivlio Inkpad 4 coche toutes les cases.
Vivlio… à moins qu’il ne s’agisse de Pocketbook ou de Cultura. L’entreprise lyonnaise occupe une position unique dans l’industrie : elle ne vend pas, ou tellement si peu, un matériel qu’elle n’a pas conçu. Vivlio rebadge les liseuses de l’entreprise suisse Pocketbook, faisant quelques suggestions pour orienter leur conception et intégrant ses propres services dans leur système GNU/Linux. L’entreprise française possède sa propre librairie numérique, mais agit surtout comme le fournisseur de sa société-sœur Cultura et d’une poignée de « chaines culturelles » (Furet du Nord, Decitre, E.Leclerc, Standaard Boekhandel, Casa del Libro…). Cette liseuse est un puzzle.