Android joue les pudiques

Arnaud de la Grandière |

Alors qu'Android est un système d'exploitation Open Source, basé sur Linux, son accès n'est pas pour autant aussi ouvert qu'on pourrait le croire. Le Native Development Kit, comme l'appelle Google, permet certes de contribuer au système, mais jusqu'ici du moins ces contributions restaient sous le sceau du secret. Google a annoncé qu'elles seraient rendues disponibles publiquement à l'avenir.

Cependant cette publication ne portera que sur les versions d'ores et déjà disponibles d'Android, et non sur les versions en cours d'élaboration. Ces contributions demeureront secrètes, eu égard à la concurrence. Google a annoncé avoir échappé de peu à une mini-catastrophe, alors qu'un fabricant de téléphone avait l'intention affichée de distribuer une pré-version d'Android 1.5 sur ses appareils. Une telle situation pourrait s'avérer lourde de conséquences, tant pour les développeurs que les utilisateurs finaux.

« Nous réalisons que nous avons mis sur pied un équilibre que de nombreux partisans du logiciel libre ne verront pas comme étant idéal, mais nous pensons que ça fonctionne bien pour nous », a indiqué Dan Morill, cadre dirigeant chez Google qui s'occupe de l'aspect open source d'Android ainsi que des aspects relevant de la compatibilité. « Il n'y a pas de raison de ne pas être ouvert. Mais nous avons des raisons précises de conserver certaines choses en interne, parce que nous sommes en concurrence avec d'autres sociétés dans l'électronique. »

Toutefois, cela n'empêche pas Google de chercher à convaincre certains partenaires, comme Qualcomm ou Texas Instruments, de rendre publiques certaines de leurs technologies telles que l'interface radio, une couche d'abstraction matérielle. Morill concède que Google a encore du chemin à faire mais qu'elle œuvre à faire prendre conscience que ces technologies ne sont pas d'ordre stratégique.

Selon Andy Rubin, la manière dont Apple conserve jalousement ses secrets la rend similaire à la Corée du Nord (lire : Andy Rubin compare plus ou moins Apple à la Corée du Nord). Selon les mêmes critères, à quel pays Google correspondrait-elle selon lui ?

Source : The Register

avatar Lou117 | 
Rien de plus normal quoi...
avatar JonathanMds | 
Le mirage du libre s'éloigne doucement ...
avatar gilzecat | 
Il n'y a que dans le monde des bisounours qu'il n'y a pas de nécessité. La seule chose que l'on pourrait reprocher à Google c'est d'avoir pendant un moment surfé sur la cabale visant à faire croire en la tyrannie (nazisme ?) d'apple. Mais il faut avouer que sans cela ils auraient eu du mal à émerger. Donc un mal pour un bien.
avatar Lio70 | 
Ben Google ressemble à quel pays ? Ben les USA. Ils sont partout dans le monde, ils diffusent leurs "idées" et veulent contrôler un max de trucs parce que ce sont les meilleurs et que le monde devrait profiter de ce "meilleur" qu'ils nous offrent gentiment, et les autres ce sont des méchants qui nous veulent du mal et nous empêche de choisir (leurs solutions toutes belles toutes gentilles et gratuites). Très caricatural mais assez réaliste à mon avis.
avatar Mezura | 
@ Dagui : Belle déduction. En plus, le "gratuit" fourni par les USA et Google se transforme rapidement en chaînes...
avatar JonathanMds | 
Magnifique dagui ^^ j'aurai dit la Chine pour a peu près la même chose (en plus du copitage)
avatar tipablo | 
Après le point "Godwin", le point "Kim Jong-il" ...
avatar Otto Mator | 
Ben entre nous c'est mieux les USA que la corée du nord. Sauf que je suis d'accord, du Apple était un pays, je suis sur que ce serait une dictature. Et je suis aussi certain que s'ils en avaient le droit ils empêcheraient les recherches sur android.

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