Le salut dans le téléphone ?

vincent absous |

L'iPod est-il déjà condamné, dinosaure de l'ère numérique, et avec lui les autres baladeurs MP3 ? C'est en tout cas ce qu'espère, semble-t-il, l'industrie musicale. Réunie à Cannes pour le récent Midem 2005, elle pense avoir peut-être trouvé l'issue à la crise qu'elle traverse dans le téléphone portable. Pourquoi avoir deux appareils, là où un seul suffit ? C'est le message que les acteurs de la téléphonie veulent faire passer. Mais surtout, derrière, ce qu'ils entendent promouvoir, c'est le téléchargement légal non plus depuis l'ordinateur, dangereux, mais depuis le téléphone mobile. Cela permettrait de limiter les risques de piratage (comme si on ne pouvait pas transférer un fichier d'un téléphone vers un PC ou un Mac !). Pour autant, explique Cédric Petit dans cet article, la stratégie imaginée n'est pas du goût de tout le monde., "car si les opérateurs de téléphonie ont déjà raflé le magot, notamment avec le marché des sonneries (qui aurait engendré des revenus à hauteur de 4 milliards de dollars dans le monde), l'industrie du disque n'y a pas trouvé son compte, les fournisseurs de contenus s'étant arrangé pour confectionner par eux-mêmes les sonneries, sans s'acquitter des droits aux maisons de disques". En gros, l'industrie du disque veut avoir l'assurance de gagner cette fois des sous. Dans le scénario mis en place pour le moment, "sur les deux euros que coûte à l'utilisateur l'acquisition d'un morceau (un coût deux fois supérieur à la même opération sur iTunes), 40 à 50 pour cent seulement seraient retournés aux éditeurs de musique". Ces derniers veulent plus.

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