iSkin, la startup grenobloise qui a conçu l'iSketchnote et la Slate pour numériser des croquis sur son iPad, prépare son envol américain. L'entreprise qui avait obtenu 346 000 dollars en 2013 après un KickStarter, vient juste de lever 2 millions de dollars supplémentaires auprès d'une équipe d'investisseurs comprenant notamment Pascal Cagni l'ancien patron d'Apple Europe et le fonds d'investissement codirigé par Xavier Niel, Kima Ventures.
iSkin a commencé à envoyer les premiers exemplaires de sa tablette à ses soutiens KickStarter et la commercialisation générale ne devrait plus tarder pour cet appareil. L'iSkechnote comprend une surface d'écriture de 400 grammes — la Slate, de la taille d'un gros iPad — sur laquelle on pose une feuille de papier tout à fait standard ou un bloc note.
On utilise ensuite des stylos fournis par le fabricant munis d'un anneau aimanté, c'est grâce à lui que l'ardoise va analyser vos actions sur la feuille et récupérer vos tracés sous une forme vectorielle. Cette ardoise contient 32 magnétomètres qui évaluent les champs magnétiques autour d'eux, dont celui généré par l'anneau. Dans un article de Science et Vie, les cofondateurs d'iSkin détaillaient les possibilités de ce mode de fonctionnement qui évite le recours à des stylos bardés d'électronique :
Pour atteindre un tel degré de précision, le procédé doit savoir filtrer les champs parasites, le premier — et non le moindre — étant le champ magnétique terrestre. « Nous sommes également parvenus à isoler les champs provenant des aimants disposés dans les microphones et enceintes des tablettes qui sont couplées à la Slate ». Petite subtilité : l’aimant implanté dans le stylo n’étant pas situé dans la bille, il n’indique pas directement la position de cette dernière et donc ce que la personne est en train d’écrire. « Nous devons déduire cette position par le calcul. Le champ de l’aimant étant orienté dans l’axe de la bille, il nous donne l’angle d’inclinaison du stylo. Comme nous connaissons à tout moment l’emplacement de l’aimant dans l’espace et la distance entre l’aimant et la bille, nous pouvons donc savoir où se trouve la bille », explique Tristan Hautson. Ce positionnement extrêmement précis correspond au diamètre même de la bille, soit 0,8 à 1 millimètre. « À titre de comparaison, la précision d’un stylet sur un iPad est d’environ 0,5 cm. »
Les pointes de ces stylos sont classiques, tout comme l'intérieur avec des réserves d'encre interchangeables. Dans un second temps, cette famille de stylo devrait s'agrandir avec d'autres types de pointes pour varier les styles de tracés et de dessins.
Le dessin numérisé peut être stocké temporairement dans la mémoire interne de l'ardoise (2 Mo, plus une carte SD au besoin pour pousser jusqu'à 16 Go et stocker environ 400 000 pages) ou, si l'on a son iPad avec soi, transmis en temps réel par une liaison Bluetooth vers l'application iSketchnote. Celle-ci sera adaptée à terme pour OS X, Android et Windows. Cette application permet de peaufiner son dessin, le partager avec d'autres personnes ou encore de revoir l'évolution de son dessin en vidéo. L'iSketchnote est en précommande à 179 € (199 € ensuite) avec son support pour iPad, 2 stylos et l'ardoise de numérisation. Il faut au minimum un iPad mini, iPad 3 et iOS 7.
the Slate by iskn from iskn on Vimeo.
