« Pas de commentaires ». C'est ainsi que la CIA a officiellement répondu à la mise en ligne de milliers de documents confidentiels par WikiLeaks, une divulgation regroupée sous le nom de code Vault 7. Enfin, l'agence de renseignements américaine ne s'est pas contentée de ces trois mots.
Dans une déclaration partagée par NBC, la CIA a ajouté plusieurs points qui touchent à ses missions, dont la collecte « agressive » de renseignements provenant de l'étranger afin de « protéger les États-Unis du terrorisme, des États hostiles et d'autres adversaires ». Dans ce cadre, la CIA se doit d'être « innovante » et « à la pointe ». En revanche, la CIA ne peut surveiller personne sur le territoire US.
Le grand public (américain) devrait être « troublé » par les révélations de WikiLeaks, celles-ci étant de nature à réduire la capacité de la communauté du renseignement à « protéger les États-Unis ». « De telles révélations ne peuvent que compromettre les opérations américaines, mais aussi donner des outils et des informations à nos adversaires pour nous faire du mal ».
Du côté des entreprises dont les appareils sont surveillés avec les méthodes les plus diverses — y compris des failles zero day et les découvertes des as du jailbreak —, Apple a répondu hier en affirmant que pratiquement toutes les failles exploitées par les fins limiers de l'agence avaient été corrigées. Google emboîte le pas d'Apple en assurant à son tour que les vulnérabilités de ses plateformes Android et Chrome identifiées dans le paquet de documents de WikiLeaks ont elles aussi été presque toutes corrigées.
Aucune des deux sociétés ne précise cependant quelles sont les failles bouchées, ni combien d'entre elles l'ont été. Et combien il en reste…