Les notices de médicaments se dématérialisent. L’Agence nationale de sécurité du médicament a annoncé que plus de 500 boîtes de médicaments allaient embarquer un QR Code pour accéder à leur notice numérique dans le cadre d'un essai à grande échelle. Cette phase pilote a débuté depuis plusieurs semaines et va durer 2 ans afin d’évaluer l’intérêt et l’accessibilité de la mesure, pour les patients comme pour les professionnels de santé.
Un code QR imprimé sur la boîte permet donc d’accéder facilement à une e-notice hébergée sur la Base de données publique des médicaments. L’idée est de proposer une transition douce, avec une version papier qui reste présente dans la boîte des pilules vendues en pharmacies. Certaines d’entre elles ont été supprimées à l’hôpital pour tester une numérisation totale, ce qui s’explique par le fait que les personnes hospitalisées ont rarement accès aux notices papier.
Si la dématérialisation a des désavantages évidents pour certains profils (personnes âgées, en situation de handicap), elle a aussi plusieurs atouts. En plus d’une réduction de l’empreinte écologique des médicaments, elles peuvent être mises à jour à distance pour refléter les dernières données disponibles. Elles peuvent également être enrichies de vidéos ou de contenus additionnels (informations de sécurité, dossiers thématiques…).
Sur les 590 médicaments concernés par cette phase de test, 420 sont distribués à l’hôpital. On y trouve des anticancéreux, des médicaments de thérapie génique et cellulaire, des antibiotiques, des antihypertenseurs, etc. Les 170 autres vendus en pharmacie sont des statines, des vaccins et différentes formes de paracétamol.
Le but de ce test est de recueillir des informations sur l’accessibilité et l’intérêt perçu des e-notices. Deux enquêtes vont être menées à mi-parcours, tandis qu’un questionnaire de satisfaction va être mis en place. Un bilan sera ensuite tiré en lien avec les associations de patients, les professionnels de santé et les industriels. La France n’est pas forcément précurseur dans le domaine, la Commission européenne encourageant la transition vers des notices électroniques. De nombreux pays comme la Belgique ou l’Espagne les expérimentent également.
Les utilisateurs d’iPhone et de smartphone peuvent depuis longtemps consulter des notices numériques grâce à des apps impliquant de scanner le datamatrix présent sur toutes les boîtes. C’est par exemple le cas de Medico, mais aussi de l’app Notices médicaments qui se base sur le contenu des notices mis à disposition par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.











