Family Link : le nouveau contrôle parental de Google
Google lance un service qui intéressera certainement les parents qui font face à la demande répétée et impérieuse de leur progéniture de s’équiper d’un smartphone. Family Link est un système de contrôle parental pour Android : le parent consciencieux devra acheter à son mouflet un terminal (équipé d’Android 7.0 minimum), puis depuis l’app Family Link il créera un compte Google spécifique à la tête blonde.
Le service permettra au parent d’approuver le téléchargement d’applications, de connaître le nombre d’heures passées devant l’appareil et les applications ; il sera aussi possible de bloquer l’usage du smartphone pendant certaines heures du jour et de la nuit. Actuellement, Family Link n’est disponible que sur invitation, et uniquement aux États-Unis. Mais l’idée est bonne et rappelle que les contrôles parentaux sur iOS mériteraient un petit toilettage.
Sur iPhone et iPad, ces contrôles sont regroupés dans Réglages > Général > Restrictions. Après création d’un code numérique à 4 chiffres, on peut autoriser les principales applications, gérer les fonctions liées à l’App Store (ajout et suppression d’apps, achats intégrés) et les contenus (classement par âge), les fonctions de confidentialité et de modifications (comptes, données cellulaires…). iOS ne permet pas de bloquer l’utilisation à distance pendant certaines plages horaires.
Si Apple cherche des idées pour améliorer les réglages de contrôles parentaux d’iOS, elle peut jeter un œil sur ce que propose Nintendo avec l’app Contrôle parental qui permet de gérer les tribulations des enfants sur la Switch. L’application est agréable et elle ne ressemble pas à une bête liste de boutons à cocher ou décocher.
Très utile pour la productivité ! (pour s'empêcher à soi-même l'accès à ses devices trop tard le soir par exemple, limiter son accès à Facebook etc)
Sachant que 99% des tablettes sont sous Android 4, voir 5, ça limite l'utilité du truc. Reste toujours parent dans les parages
on parle des smartphones des enfants, ici.
L'age moyen d'accès à son premier smartphone ne cesse de baisser depuis quelques années, les anciens smartphones des parents étant recylés et les smartphones low cost achevant de convaindre de doter l'enfant d'un smartphone plutôt que d'un dumbphone guère moins cher et de plus en plus mal vécu socialement par les jeunes...
Pour les tablettes à la limite...
Mais la responsabilité revient aux parents qui achètent à leurs progénitures (enfants ou collégiens) des smartphones à plus de 600 euros.
Aucun intérêt à cet âge et surtout dangereux : addiction, harcèlement et normalisation de la violence, etc.
Bref, ne gâchez pas l'enfance et la jeunesse de vos enfants avec ça et un simple portable suffit amplement pour les contacter si besoin à la sortie du collège.
Après 16/17 ans c'est une autre étape et qu'ils bossent une saison pour prendre conscience de la valeur des choses : à ce moment ils pourront s'acheter leur joujou pour l'utiliser intelligemment.
@ Stéphane83000
en même on est pas obligé de mettre 600 euros pour avoir un bon smartphone, et du coup ce genre d'applis permet de limiter les risques que tu cites.
Pour en revenir à la pique de macG sur les réglages d'iOs, je dirais que le menu réglage d'iOs est aux paramétrages ce qu'iTunes est à la musique : une véritable usine à gaz qui veut faire tellement de choses qu'on y comprend plus rien...
@warmac33
J'ai extrapolé sur une autre problématique : marqueur social dans les écoles et cela est une réalité.
Pour en revenir au sujet : aucune importance évidement concernant le prix mais les conséquences des smartphones sur des enfants ou jeunes n'est pas à prendre à la légère.
@ Stéphane83000
"J'ai extrapolé sur une autre problématique : marqueur social dans les écoles et cela est une réalité."
tu as tout à fait raison
> J'ai extrapolé sur une autre problématique : marqueur social dans les écoles et
> cela est une réalité.
D'une, non, pas *dans* les écoles, l'immense majorité des écoles collège et lycées interdisant l'usage du smartphone dans l'établissement.
De deux... et ?
Avant c'était les fringues.
Avant c'était les sports pratiqués, les hobbies pratiqués.
Avant c'était la classe sociale des parents.
En fait, non, c'est toujours des marqueurs sociaux, eux aussi.
Ces enfants *devront* vivre dans la société réelle. D'ailleurs ils en font déjà partie.
Cette société est pleine de marqueurs sociaux.
C'est à eux d'apprendre leur importance (souvent relative à leur âge, c'est vrai, mais pas toujours) ou pas, les conséquences de s'y plier, ou pas.
Préparer des enfants à affronter la réalité en leur cachant au maximum celle-ci, cela ne donne pas toujours les résultats qu'on croit.
Le boulot de parent c'est pas de mettre des enfants dans une bulle et de l'éclater à leur majorité (ou qu'ils le fasse eux même avant, avec des conséquences bien plus considérables.
Le boulot de parent c'est de les aider au maximum à se préparer à vivre seul dans la réalité.
Contrôler les abus des usages de smartphones des jeunes, oui.
Les bannir totalement parce que c'est un marqueur social (mais pas que ça, c'est *aussi* un objet multifonctionnel), non. On ne peut pas leur refuser tout marqueur social pour à 18 ans les lâcher dans un monde bourré de marqueurs sociaux...
La prohibition n'a pas donner les résultats escomptés, pour rappel.
L’omerta sur l'éducation sexuelle a donné (et continue parfois) des grossesses non désirées, des études brisées.
@byte_order
J'adhère totalement à ton opinion très claire et très pragmatique.
> des smartphones à plus de 600 euros.
Les premiers smartphones démarrent à 60-100 euros. Personne sauf vous ici n'affirme qu'une majorité des enfants sont équipés de smartphones premium dernier cri.
> Aucun intérêt à cet âge
Ben tiens, comme si la possibilité de pouvoir contacter ses parents en cas de problème de transport ou de changement de dernière minute dans notre société de plus en plus sous amphétamine n'avait aucun intérêt ni aucune utilité pratique.
> normalisation de la violence
Alors là va falloir expliquer en quoi un smartphone "normalise" la violence ?
Ca pue le procès en sorcellerie qu'on faisait déjà à la télé, la radio, le cinéma, le jeux vidéo, les BDs etc...
Pourtant, tout cela n'existait pas ou n'était pas aussi massivement répandu quand des millions d'humains, du jamais vu dans l'Histoire humaine, se sont entre-tués y'a 100 et 77 ans de ça. Etrange....
Je crois au contraire que l'explosion de la diffusion d'information participe au rejet des violences qui, dans d'autres temps, étaient toléré faute d'avoir une audience suffisante pour la dénoncer comme telle.
> un simple portable suffit amplement pour les contacter si besoin à la sortie du collège.
Un smartphone premier prix pouvant faire bien plus de chose qu'un dumbphone vendu a prix similaire, tel que baladeur, appareil photo correct, l'investissement penche pour le smartphone. Logique économique.
Un abonnement avec zero data et le problème règle très facilement ce point sans pourtant devoir amputer les fonctionnalités qu'un dumbphone ne fournit pas aussi bien.
Au final, oui, la responsabilité revient aux parents. Il leur revient donc à arbitrer entre l'interdit intégriste et une prise d'autonomie sous contrôle plus ou moins. Ce que cette techno Family Link permet de faire justement plus efficacement qu'actuellement à priori.
@byte_order
"Pourtant, tout cela n'existait pas ou n'était pas aussi massivement répandu quand des millions d'humains, du jamais vu dans l'Histoire humaine, se sont entre-tués y'a 100 et 77 ans de ça. Etrange... "
Parce que tu crois que ça ne risque plus d'arriver ??? ?
"Je crois au contraire que l'explosion de la diffusion d'information participe au rejet des violences qui, dans d'autres temps, étaient toléré faute d'avoir une audience suffisante pour la dénoncer comme telle. "
Je te trouve bien optimiste.
Voir utopiste... ?
@macfredx
> Parce que tu crois que ça ne risque plus d'arriver ??? ?
Où ai-je affirmer ça ?
Ce que j'ai affirmé c'est que la violence n'a jamais eu besoin d'outils et usages technologiques pour être une réalité, et probablement une réalité violente bien plus tolérée avant que maintenant.
> Je te trouve bien optimiste.
Ah. Devoir dénoncer qu'on pointe toujours et encore bien trop facilement le doigt sur le messager (l'outil portant le message, ici) plutôt que la source du message, c'est être optimiste ?
> Voir utopiste... ?
L'utopie est ce qui pousse des gens à faire des choses qu'on croyait pourtant impossible. Il n'est pas totalement inutile d'aspirer à des changements que l'on sait impossible pour l'instant.
@byte_order
Malheureusement peu de parents connaissent ou utilisent ces applications : y compris l'usage des restrictions sur iPhone.
Autant sur un ordinateur l'usage du contrôle parental est assimilé autant sur smartphone cette approche est occultée.
Et pourtant un smartphone est un ordinateur.
Pourquoi un smartphone à l'école puisqu'ils y vont pour "apprendre" ?
Aujourd'hui il ne s'agit même plus d'accès à l'information mais tout simplement de réguler, de rétreindre la violence, les contenus et les réseaux qui ne sont pas destinés à un jeune public.
Je pense en effet à un internet davantage encadré : après tout cela existe pour les programmes TV.
Les Facebook et compagnie (les réseaux sociaux comme on dit) ont une responsabilité dont on ne mesure pas encore l'importance sur la décadence morale et l'ensemble des graves problématiques (harcèlements, embrigadements, nivellements vers le bas de la qualité de l'information, etc.) qui touchent nos sociétés.
Et je ne suis pas pour une censure totale bien au contraire mais la liberté (y compris virtuelle) se créée mais intelligemment et elle a besoin de limites justement posées.
> Et pourtant un smartphone est un ordinateur.
> Pourquoi un smartphone à l'école puisqu'ils y vont pour "apprendre" ?
Pas "à" l'école, puisque comme déjà souligné, l'usage du (smart ou pas)phone dans l'enceinte des établissements scolaires et ultra-majoritairement interdit.
C'est donc plutôt pourquoi un smartphone dans les trajets entre chez lui et l'école ?
Ma réponse : pour les mêmes raisons que pour les adultes qu'ils seront bientôt eux aussi : parce c'est un outil mobile polyvalent bien pratique dans nombre de situations.
> la décadence morale et l'ensemble des graves problématiques (harcèlements,
> embrigadements, nivellements vers le bas de la qualité de l'information, etc.)
C'est sûr que du temps de l'ORTF, y'avait pas de risque d'embrigadement ou de qualité de l'information. Et là cela touchait pas uniquement un cercle d'abonné à sa page facebook, mais la majorité des foyers français...
Quand à la décadence morale, je pense que le spectacle politique actuel montre que cela n'est pas dû aux nouveaux usages. Les vieux réflexes, mensonges et hypocrisies, sont toujours très efficaces sur ce plan.
> Et je ne suis pas pour une censure totale bien au contraire mais la liberté
> (y compris virtuelle) se créée mais intelligemment et elle a besoin de limites
> justement posées.
Ces limites existent déjà et sont encadrés par la loi, Internet n'est pas hors la loi.
On ne peut pas inciter à la violence sur Internet sans risquer légalement les mêmes conséquences qu'en écrivant un article de presse ou dans une vidéo à la télé, par exemple.
Les lois peuvent évoluer, mais vouloir faire passer les smartphones (et avant Internet et avant les jeux vidéos et avant les BD et avant les jeux de rôle et avant... toute autre activité appréciée des ados mais incomprises des adultes) pour la cause des maux de nos sociétés, c'est se tromper de diagnostique : ce n'est pas la cause, ils en sont juste parfois le miroir.
@Stéphane83000
'Bref, ne gâchez pas l'enfance et la jeunesse de vos enfants avec ça"
Vous êtes gentil, mais je gâche pas la jeunesse de mes enfants avec, je sais parfaitement ce que je fais en leur confiant un smartphone...
Les conseils éducatifs à 3 balles, culpabilisants, ne reposant sur rien de concret, juste des fantasmes personnels, et surtout complètement décalés d'un principe assez simple, la réalité du monde oui nous entoure, franchement, je crois qu'on pourra faire sans.