Au lendemain de l'acquisition de WhatsApp par Facebook pour 16 milliards de dollars, on apprend que le réseau social n'était pas le seul intéressé par le service de messagerie instantanée. Selon Fortune, Google a mis sur la table 10 milliards de dollars pour acheter WhatsApp.
Google n'a pas proposé au patron du service un siège au conseil de direction, contrairement à Facebook qui a remporté la mise. Fortune ne donne pas d'information sur l'état d'avancement des négociations entre Mountain View et WhatsApp.
On en sait en revanche un peu plus sur la façon dont l'affaire a été conclue entre Mark Zuckerberg et Jan Koum. Business Insider raconte qu'entre le premier coup de téléphone du patron de Facebook à la conclusion de l'accord, il s'est écoulé deux ans. Le 9 février dernier, Zuckerberg a invité Koum à dîner chez lui et lui a fait part de son intention : « Connectons le monde ensemble. » Il lui a assuré que ça ne serait pas une acquisition classique de start-up, mais un partenariat grâce auquel la marque WhatsApp continuerait d'exister. Le 14 février, Koum est retourné chez Zuckerberg pour lui annoncer son accord — et a interrompu son dîner de Saint-Valentin.
[MàJ 21h45 (1re éd. 14h16)] Selon The Information, Larry Page a rencontré Jan Koum la semaine dernière pour le persuader de ne pas vendre sa société. Le CEO de Google aurait conseillé à Koum de rester indépendant, qualifiant WhatsApp de « menace pour Facebook » — une menace qui fait les affaires de Google. La décision de Koum apparaissant irréversible, Page aurait mis sur la table non pas 10 milliards de dollars, mais le double. Pas de quoi émouvoir Koum, semble-t-il convaincu par les arguments du CEO de Facebook.