Pour Pebble, l'Apple Watch est une opportunité

Mickaël Bazoge |

La nouvelle montre connectée de Pebble, la Time, a une fois de plus explosé tous les records sur Kickstarter. En franchissant le seuil des 20 millions de dollars, elle a fait deux fois mieux que la toute première version de ce produit, qui a fait office de pionnier sur le marché.

Depuis, la plateforme n’a cessé de croître pour dépasser le million d’unités vendues depuis 2012. L’attente était donc particulièrement forte au moment de lancer la nouvelle génération de la montre connectée, et pour saluer non seulement les fans mais aussi pour récolter rapidement de l’argent pour lancer la production, Pebble a de nouveau fait appel à Kickstarter. C’est peu dire que la campagne de financement participatif a cartonné : à 20,3 millions de dollars, il s’agit de la plus importante levée de fonds de l’histoire du site !

Le basculement des 20 millions de dollars a été vécu en direct par Pebble, où une réunion avait été organisée dans les locaux de l’entreprise à Palo Alto (Californie). « Dépasser les 20 millions, c’est une très bonne nouvelle. Ça ne change pas grand chose sur le plan financier, mais ça veut dire qu’il va y avoir plus de gens qui auront la Pebble Time plus vite, puisqu’on va pouvoir les fabriquer plus vite », explique Thomas Sarlandie, responsable des relations avec les développeurs depuis juillet 2013. Il tient cependant à nuancer ce seuil historique des 20 millions : « Que ce soit 13 millions ou 20 millions, ça ne fait qu’accélérer les choses. Ça fait plus de gens qui vont en parler à leurs amis, qui vont montrer Pebble autour d’eux, c’est ça la plus grosse différence ».

Une telle attente est généralement synonyme d’une pression supplémentaire sur les épaules d’une entreprise. « On est attendus par encore plus de monde », admet Thomas, mais la société garde la tête froide : les futurs clients savent de quoi il retourne, le projet Kickstarter et sa vidéo ayant beaucoup tourné. Néanmoins, « il n’y a pas eu encore de diffusion large, donc pour nous oui, c’est plus de pression, une forte attente » ; dans les réunions publiques ou durant les présentations données ici ou là, la Pebble Time est évidemment au centre de l’attention. « Ça fait très plaisir de voir du monde qui partage notre vision de la montre étanche, avec sept jours d’autonomie, avec l’écran allumé en permanence… ».

Timeline : une nouvelle manière de voir le temps

En dehors du design de la Pebble Time et du choix de matériaux plus haut de gamme, l’innovation de cette nouvelle montre réside dans le logiciel et tout particulièrement dans le concept de timeline. « On cherchait un moyen de lancer les applications plus facilement, parce que naviguer dans le menu, ce n’est pas forcément très pratique, ça demande beaucoup d’actions pour arriver à l’information désirée. L’an dernier, on a lancé un système de raccourci avec un appui long sur un bouton pour lancer une application, mais on n’était pas complètement satisfaits ».

La timeline correspond à la volonté d’offrir un moyen plus simple et plus efficace de consulter du contenu depuis le poignet tout en cassant le moule des applications traditionnelles. « Il y a aussi eu une réflexion sur ce que doit être une application à porter au poignet. Aujourd’hui sur un smartphone, les gens ont beaucoup d’applications et ils ne vont plus tellement dans les boutiques pour rechercher de nouvelles applications ; il y en a tellement que tu ne sais plus comment les choisir, parce qu’il y en a beaucoup trop ». D’où l’idée d’afficher des informations contextuelles : « c’est quelque chose qui nous trottait beaucoup dans la tête, pour laquelle on avait vraiment envie de faire quelque chose ».

Mais pas question de singer Google Now, même si le principe des cartes contextuelles du moteur de recherche a inspiré Pebble. « On n'était pas forcément super satisfaits de l'expérience, parce qu'on ne sait jamais vraiment ce qui va apparaître et on n'a pas l'impression d'avoir le contrôle ». Le concept de timeline a éclos il y a un an (les bonnes idées étant dans l’air, Apple y a songé aussi pour sa Watch, avant de l’abandonner). Et le moyen le plus simple d'afficher une information sur une montre, c'est en utilisant sa fonction première : l'affichage de l’heure.

Sur cette échelle du temps (la timeline) se trouvent des pins qui techniquement, ressemblent à des notifications, comme sur iOS ou Android. L’exception ici est que ces pins, associés à des moments spécifiques, peuvent être mis à jour. « À ces éléments, on peut rattacher des notifications, des rappels, une vibration… Ces messages resteront dans la timeline et ils pourront être mis à jour. C’était très important dans notre vision : si la notification est un événement sportif, le score sera mis à jour en temps réel, pareil pour un billet d’avion avec le numéro de la porte d’embarquement », explique Thomas.

Pour éviter l’engorgement et le trop-plein d’informations, Pebble a délibérément choisi une limite : « Pas plus de 24 heures dans le passé, pas plus de 24 heures dans l’avenir ». Ces pins piochent dans des applications qui pourront être lancées depuis ces mêmes notifications. Thomas tient d’ailleurs à rappeler que, malgré la timeline, les apps au fonctionnement traditionnel sont toujours disponibles sur Pebble : « Il y a un menu dans lequel il est possible de naviguer et sélectionner une application. Il y a des applications qui ne vont pas du tout rentrer dans la timeline ».

La Pebble Time Steel.

Ce concept (on est loin des Coups d’œil de l’Apple Watch ou des cartes de Google Now, malgré une certaine familiarité) semble très pertinent sur le papier, mais il est difficile à imaginer à moins de le décrire encore et encore. Pebble en a conscience : selon Thomas, « la pédagogie [de l’utilisateur] va être très importante ». Le meilleur moyen de faire comprendre ce principe passe tout simplement par l’exemple et la simplicité du fonctionnement : « On ne veut pas donner l’impression à l’utilisateur qu’on lui explique quelque chose ou qu’il doit lire un manuel, ça ne fait pas très 21e siècle. On veut que les gens comprennent par eux même ».

Au déballage, la montre proposera immédiatement de récupérer les rendez-vous de l’utilisateur, ainsi que la météo de sa localisation. Le temps qu’il fait s’affichera le matin au réveil et le soir au coucher du soleil. « On proposera aussi un certain nombre d’expériences liées au premier démarrage : la Pebble va demander à l’utilisateur s’il aime le football ou le basket, afin de suivre uniquement ces événements-là sur la montre. On montrera ainsi aux gens le fonctionnement de la timeline, ce que sont les pins et comment ils fonctionnent ».

La communauté des développeurs choyée

Pour résister face aux poids lourds que sont Google et Apple, Pebble a très tôt voulu créer son propre écosystème logiciel. Plusieurs éditeurs de premier plan ont adapté leurs logiciels et leurs services au format Pebble, et malgré le lancement à venir de l’Apple Watch, Thomas reste serein. « Je n’ai pas eu l’impression pour le moment qu’Apple ait poussé très fort les développeurs pour qu’ils conçoivent des applications, mais peut-être que c’est en train de venir ». La montée en charge de ces derniers jours va clairement se poursuivre jusqu’au 24 avril, Apple ayant ouvert en grand les portes de l’App Store à tous les développeurs.

Peaufiné depuis deux ans, le kit de développement de Pebble est mature, alors que l’API d’Apple est « encore assez limitée ». Le SDK se décline en deux versions : un outil à télécharger sur OS X ou Linux (« sous Windows, il faut utiliser une machine virtuelle »), ou un environnement en ligne cloudpebble.net. Cette solution tout internet permet de développer une application complète, de la tester et même de la soumettre dans la boutique de Pebble. Par sa nature, cet environnement dans le nuage est ouvert à Windows et on peut même complètement développer depuis une tablette.

« Cette solution est utilisée par une grande majorité de nos développeurs, on y a investi énormément de ressources et d’efforts. C’est le moyen principal pour développer des applications Pebble et Pebble Time, avec l’émulateur qui permet de simuler une application en couleurs et son interaction avec la timeline », décrit Thomas. Qui précise que le développement pour Pebble ne posera aucune difficulté à celui qui s’est déjà frotté à un Arduino ou à l’Objective-C (langage de programmation d’Apple).

Des bracelets plus intelligents que la moyenne

Une des innovations peu médiatisée de la Pebble Time est la possibilité laissée aux développeurs et aux fabricants d’accessoires de concevoir des smart straps, en bon français des bracelets intelligents qui intègrent des fonctions qui, de base, ne sont pas proposées dans la montre. « Beaucoup de gens nous demandent : ‘’Pourquoi ne pas avoir intégré de cardiofréquencemètre ? Un GPS ? Le Wi-Fi ? La NFC ?’’ Il y a plein de très très bonnes idées ». Reste que les concepteurs de Pebble veulent se concentrer sur les fonctions de base, sans trop se diversifier, au risque sinon de perdre de vue ce qui est indispensable à l’expérience Pebble.

Le connecteur quatre broches au dos de la montre, qui fait office de port série (et de port de recharge) sur lequel les bracelets viennent se connecter, est un moyen pour Pebble de dire : « On reste concentré sur le produit, mais on ne prétend pas qu’il doit s’arrêter là. Nous voulons laisser la possibilité à d’autres d’améliorer le produit et d’aller plus loin ». Pebble a tout de même pensé à plusieurs types de bracelets, « sur lesquels on travaille avec des sociétés pour les mettre à disposition assez rapidement ».

Ces accessoires sont « très importants » : un GPS permettra ainsi de courir sans avoir à transporter le téléphone, une batterie souple offrira une autonomie d’un mois, et on pourra ajouter au poignet cardiofréquencemètre et capteurs fitness. Autres clients potentiellement intéressés : les professionnels, et notamment le monde médical. « Beaucoup de sociétés utilisaient Pebble dans le cadre de solutions médicales, pour de la recherche sur la maladie de Parkinson ou le diabète. On sait que ces gens-là sont très intéressés par la possibilité de se connecter directement à la montre ».

Si les bracelets équipés de batterie peuvent alimenter la montre, l’inverse est aussi vrai : les smart straps peuvent tirer leur énergie de la batterie de la Pebble (qui propose une autonomie de 7 jours en standard, de 10 jours sur la Pebble Time Steel). Ce sera utile dans le cas de capteurs qui ne nécessitent pas beaucoup d’énergie. L’un des atouts de la Pebble est son étanchéité, mais ce ne sera malheureusement pas le cas des bracelets. « C’est possible de concevoir des smart straps étanches, mais ce sera plus difficile et on pense que la plupart ne le seront pas. Ce ne devrait toutefois pas être un problème », tempère Thomas.

On était une des premières start-ups hardware sur Kickstarter. La révolution du matériel est en train d’arriver, c’est quelque chose de très intéressant qu’on veut supporter à notre tour. Avec smart strap, on dit aux gens qui ont une idée et qui veulent construire quelque chose : c’est possible. C’est aussi la raison pour laquelle on a créé ce fonds à un million de dollars pour soutenir les projets issus du financement participatif.

Le lancement de l’Apple Watch, à partir du 10 avril (à 9h01), est considérée comme une opportunité par Pebble. « Le fait qu’Apple se mette à faire un produit très similaire au notre, c’est une énorme validation, une confirmation de ce qu’on fait. Ils y croient. On a vu juste sur le fait que les montres connectées étaient quelque chose de pertinent. Ça semble presque évident aujourd’hui, mais il y a un an et demi, beaucoup de gens étaient sceptiques ».

Pebble joue aussi crânement la carte tarifaire. « Tous les utilisateurs iOS n’iront pas dépenser 350$ et plus dans une montre. Aujourd’hui, Pebble offre une alternative beaucoup moins chère, et complète d’un point de vue fonctionnel. On a quand même beaucoup d’atouts pour se défendre ». Un argument qui pourrait effectivement porter, puisque la Pebble Time est proposée à 199$.

Pebble Time contre Apple Watch. À moins que ce ne soit l'inverse…

Tout semble en place pour faire de la Pebble Time le prochain succès du constructeur, qui continue d’offrir une troisième voie entre Android Wear et l’Apple Watch. La plateforme logicielle et matérielle de Pebble va gagner en richesse et lui permettre d'asseoir une position déjà solide.

Mais au delà des parts de marché, le point le plus important pour l’entreprise est de conserver et de renforcer sa communauté, conclut Thomas. « On peut nous souhaiter de continuer à avoir une communauté aussi riche et inventive, ça a toujours été un aspect très important de Pebble. On n’a pas ces millions de dollars qu’Apple investit en marketing, mais on a une communauté qui s’en occupe. C’est ça qu’on veut conserver dans le futur ».

avatar clementgix | 

"La communauté des développeurs choyée", c'est le moins qu'on puisse dire... Le fait d'offrir une Pebble Time à ses développeurs actifs montre que Pebble souhaite faire grossir son catalogue d'applications et de "watchfaces".
Je ne suis pas si productif que ça en terme de développement (3 app avec environ 1000 téléchargements) et pourtant une Pebble Time me sera envoyée gratuitement en mai !

avatar oupsman | 

C'est clair, 1 watchface avec 120 téléchargements et je recevrai aussi une pebble time en mai (enfin, juin car il y'a 4 à 6 semaines de délai)

avatar boubloux | 

C'est super ce que font Pebble j'ai envie d'en commander une parceque j'aime leur façon de penser

avatar joneskind | 

@boubloux

J'irai pas jusqu'à acheter leur montre mais j'aime bien cette boîte aussi. Ils ont un petit côté garage assez rafraîchissant, et je leur souhaite longue vie et prospérité. Ces outsiders qui proposent une vision différente sont toujours réjouissants.

avatar ConilL | 

J'attends impatiemment ma Pebble Time Steel. Ces quelques mois vont être bien long.

avatar Pommeduverger | 

Franchement la montre est quand même moche, mais le concept est prometteur.

avatar fousfous | 

Sans écran tactile... Pour moi c'est le plus important le minimum, j'attend l'Apple Watch depuis très longtemps parce que justement utiliser une montre avec des boutons c'est juste pas ergonomique du tout.
Mais bon après le gens sont libre de s'emmerder comme ils veulent.

avatar ConilL | 

@fousfous :
Les avis peuvent diverger. Personnellement, je ne me vois pas appuyer mes gros doigts sur un si petit écran, question lisibilité ce n'est pas top.

avatar fousfous | 

@ConilL

Ce n'était que mon avis personnel hein.
Mais les boutons c'est juste horrible, surtout si on peut faire des choses un peu plus complexes.

Pour ce qui est de la taille de l'écran, tu as déjà utilisé l'iPod nano carré? Il est de taille intermédiaire entre les 2 tailles, et ça ne pose pas de problèmes à utiliser.

avatar ConilL | 

@fousfous :
J'ai eu cet iPod et je n'appréciais pas son utilisation, c'est sûrement pour ça. Mais comme tu dis, c'est personnel. L'important c'est que ça plaise à l'utilisateur, au final.

avatar Pommeduverger | 

@ConilL :
C'est justement avec le soucis de lisibilité et d'ergonomie que l'écran rectangulaire et tactile a été choisi accompagné de la couronne digitale. Afin de ne pas mettre les doigts sur l'écran lors des défilement, tout en garantissant une accessibilité instantané au fonction bouton.

Bref ... D'un point de vue technologie et design l'Apple Watch est à 1000 milieux de la peable.

avatar Orpioo | 

"100000 lieux", soit trop loin. Sinon, ça ne veut plus rien dire.

avatar Bruno de Malaisie | 

@Orpioo :
Ce serait même mieux avec
100000 lieues..
Je dis ça, je dis rien;)

avatar Philactere | 

@Bruno de Malaisie :
Moi j'aimais bien les "1000 milieux".
Ça m'a transporté dans un tas de mondes. Des divers milieux aquatiques jusqu'aux innombrables milieux imaginaires d'exoplanètes peuplés de créatures étranges.

avatar joneskind | 

@Philactere

Je te trouve bien poétique, ça fait plaisir !

avatar Ipader | 

@fousfous :
J'ai cet iPod monté sur bracelet et le tactile sur un format aussi petit n'est pas pratique, on ne voit plus l'écran et on laisse les traces de doigts.
En terme de gros bouton on ne peut pas faire plus gros que la couronne qui fait bouton aussi.

avatar bigbenshadow | 

C'est moi ou personne remarque que les 3 modèles ressemble au 3 modèles d Apple ??? la noir plastique pour la Watch sport, la grise avec bracelet maillons pour la Watch, et la doré avec bracelet rouge pour l édition .....

avatar fousfous | 

@Ipader

Trace de doigts? Je passe mes doigts sur ma montre actuel et j'en ai déjà pas, et de toute façon un coup sur le pentalon et hop c'est tout propre.

avatar Ipader | 

@fousfous :
Et pour le reste ?

avatar Ipader | 

@fousfous :
Ta montre actuelle n'a pas forcément un écran noir atteint 95% du temps, ça se voit beaucoup plus et ce n'est pas très jolie.
Et frotter sa montre sur son pantalon, pas très classe.

avatar Tchobilout23 | 

Quand je vois la Pebble... Quand je vois la Watch... Je me dis qu'il y a un monde entre les 2.. !!

Même si la Watch est pas parfaite.. La Pebble est vraiment très moche!

avatar P_LHomme | 

L'Apple Watch sera peut être une opportunité dans un premier temps puisque les premiers modèles des produits Apple ont beaucoup de défaut mais au bout de quelques versions, d'ici 2-3 ans, je doute qu'ils la voient encore comme une opportunité..

avatar phoenixback | 

@P_LHomme :
Tu m'etonnes a dans 2 ans pour la clef sous la porte :-D

avatar clementgix | 

C'est un peu exagéré, l'Apple watch ne concerne que les possesseurs d'iPhone (5 et plus). Pebble est compatible avec d'autres plateformes, ne l'oublions pas.

avatar béber1 | 

Y'a effectivement un effet d'aubaine dont Pebble pourra bénéficier pendant un temps,
après... je crains que cela devienne très dur pour eux

avatar Ipader | 

@béber1 :
Tu penses que pebble va regarder le train passer?
Ils en sont à la v2 quand Apple n'a pas encore sortie sa montre....

avatar béber1 | 

Ipader

la conception de base n'est pas ou ne sera plus la même dans le futur.

Si apparemment, les smartwachs se ressemblent dans leurs rôles limités et supplétifs aux smartphones aujourd'hui, la progression des fonctions logicielles qui vont s'additionner avec le temps va forcer à ce que leurs concepts actuels (volontairement limités, surtout pour des raisons de contraintes technologiques) évoluent vers des terminaux.

Qui dit terminaux, dit composants de pointe (SoC, miniaturisation..), dit ingénieries électroniques de haute volée, dit OS, dit écosystème logiciel (ce qui va se mettre en place pour l'Apple Watch), dit mutation du form-factor en fonction des contraintes d'utilisations pratiques, du confort de visualisation (qui sera toujours là, comme sur les smartphones), etc

C'est dans cette course que je vois Pebble avoir du mal à suivre dans les prochaines années.

Parce que comme tu l'évoques, Pebble evolue.
Il faut donc tenir compte de la dimension temporelle et de la course technologique qui va s'y dérouler.
Et là, il faudra avoir les reins plutôt solides.
On peut même prévoir que Pebble se fasse racheter un jour par un gros

avatar Ipader | 

@béber1 :
Je ne me réjouirais jamais quand une petite boîte novatrice puisse se faire racheter ou couler.
A croire qu'ici il y a du monde qui tendent le bâton pour se faire taper dessus.

Je n'aime pas particulièrement pebble mais j'aime la philosophie et ce qu'ils arrivent déjà à faire et à faire évoluer avec les seules moyens qu'ils ont.
C'est un boîte prometteuse et je leur souhaite un bel et long avenir !

avatar Smartiiez | 

@béber1
C'est drôle, en lisant ton commentaire, j'imaginais une Apple Watch autonome avec carte sim, accompagnée par une sorte d'iPhone où il ne reste qu'un écran, une batterie, un haut parleur, un micro et du bluetooth. Rendant la montre indispensable. Un iPhone d'1mm d'épaisseur.. non 2mm restons raisonnable.

avatar béber1 | 

Smartiiez

mmm, il me semble évident que les Wearterminaux (Smartwatchs, Smartglasses, SmartClothes pourquoi pas…) seront autonomes à terme.
Ce qui veut dire qu'ils pourront se passer de smartphones et qu'ils auront toutes les fonctions de communications.

À cause de raisons pratiques (pff, faut que j'emmène mon smartphone au jogging, ah mince je l'ai oublié ce matin, etc.), à cause de besoins de services connectés (geolocalisations, alertes en tous genre, etc.) et à cause des évolutions technologiques qui permettront des terminaux de plus en plus petits, transportables et évolués dans des espaces matériels de + en + réduits et variables.

Pour la forme,
j'ai toujours vu celle d'un bracelet de 4/5cm de large, en surface continue et en verre souple sur le dessus correspondant à la surface d'un grand écran courbé.
le bracelet cylindrique peut voir sa largeur et son épaisseur s'infléchir à sa partie inférieure (logement des batteries) et inversement s'élargir et être plus épais dans sa partie supérieure-écran-terminal.
Des prothèses audio-micro BT hit-tech peuvent s'ajouter à la panoplie

On est dans une période intermédiaire, dans laquelle la technologie est à la limite de ses possibilités pour rendre ces choses possibles, donc on s'en tient prudemment à des schémas connus, en comptant sur les évolutions dans les prochaines années pour faire évoluer les concepts des Wearterminaux (qui débutent là).

Il y a aussi le problème avec les opérateurs.
Déjà qu'ils ont été bousculé avec l'internet mobile, la 3G, puis la 4G, bientôt la 5… déjà qu'ils ont été bousculés par l'avènement des tablettes 3G elles aussi ou "Cellular" qui se rajoutaient aux smartphones... il va falloir qu'ils proposent de plus en plus au GP la possibilité de forfaits regroupant plusieurs terminaux mobiles pour une seule personne ou foyer.
Pour l'instant on y est pas.

avatar feefee | 

@Ipader :

"Tu penses que pebble va regarder le train passer?
Ils en sont à la v2 quand Apple n'a pas encore sortie sa montre...."

La seule différence c'est que peeble a commercialisé sa version d'essai pas Apple :-)

avatar Ipader | 

@feefee :
Tu veux me faire rire ?
Si cette Apple Watch n'est pas une version d'essai je n'y connais finalement plus rien.
Une montre qui ne sait rien faire de plus que l'iPhone dont elle dépend, comprendre ici double usage et rajouter la contrainte de devoir l'enlever la recharger et la remettre tous les jours...
Santé et activités mais pas étanche et pas 24h.
Tout est contradictoire et finalement pas fait pour être porté dans le bon sens du terme.

L'Apple Watch a déjà du retard alors qu'elle n'est pas encore sortie...

avatar béber1 | 

Ipader

L'Apple Watch, comme le 1er iPhone, est une base.
Comme le Mac, 1er du nom.
On pourrait même citer Mac OS X

Appelons-les versions d'essai pour te faire plaisir
Ils étaient tous peu fonctionnels et laissaient tout le monde dubitatif.

Il faut voir quel est le socle véritablement choisi sur lequel tout va s'édifier par la suite.
Tout Apple est là.
Ainsi, le choix du format rectangulaire n'est pas si anodin que ça.

C'est pas tant l'appareil en lui-même, avec sa forme et ses choix esthétiques (avec des visées de placements commerciaux), que ses fonctionnalités logicielles alliées à ses modalité pratiques qui en feront sa vraie utilité et donc son vrai intérêt.
De fait, le retard que chacun peut estimer selon ce qui lui apparait, n'est qu'un mauvais angle de vue qui laisse de coté les évolutions à l'avenir.
Car qui peut dire aujourd'hui toutes les applications logicielles qui vont fleurir dans les mois à venir?
(je peux même te prédire un feuilleton hebdomadaire sur le sujet à igen)

Quant à mon commentaire plus haut, tu as bien compris que je ne souhaitais pas la disparition de Pebble, ni d'aucune autre boite, et encore moins des montres suisses, etc.
Je ne faisais que mettre en perspective l'éventuelle course technologique qui devrait démarrer, avec les éventuelles conséquences qui pourraient en résulter.
Pareil pour Swatch d'ailleurs.

Ce que je remarque, et cela pourrait être valable pour la nouvelle Freebox tiens.., c'est que dans cette course technologique à la numérisation de tout, ce sont les boites spécialisées dans le secteur (disons en micro-informatique), ou qui en mettrons les moyens.. qui vont se tailler la part du lion.
Car elle y sont de plein-pied, ce qui n'est pas le cas des autres boites qui ne font qu'utiliser des solutions logicielles au coup-par-coup.

Prennons l'exemple de Free qui choisit Android… est-ce un hasard ? ou bien la démo qu'il faut avoir désormais les moyens humains et financiers, une solide tradition et expérience accumulée dans ce domaine, avec des tas de services en rapport avec un écosystème logiciel riche... pour espérer être dans et poursuivre cette course ?
Qui va pouvoir tenir et s'installer durablement dans cette course?

avatar DarKOrange | 

Avec 10 millions de $ ils auraient quand même pu embaucher un designer, même stagiaire.

avatar oupsman | 

Les goûts et les couleurs ... Je trouve la Pebble time très belle, et la Time Steel ira très bien pour moi.

Au dela du côté Bling Bling, ces montres gomment le principal défaut des autres montres connectées : une autonomie ridicule ...

J'évite de parler du gros gadget qu'est l'écran tactile sur une montre. Je pense à mes gros doigts sur un si petit écran et je rigole à l'idée de pouvoir pointer de manière précise sans voir ce que l'on pointe. Déjà que je trouve ça parfois limite sur mon iPhone ...

Je recharge ma Steel actuelle tous les 3 jours, et la batterie est encore à 50% au moins.

Au bout de 2 jours, une Apple Watch est éteinte. Je rappelle qu'elle ne tient même pas une journée complète (24h quoi)

avatar BLM | 

Oh la présentation biaisée des faits : «Le fait qu’Apple se mette à faire un produit très similaire au notre, c’est une énorme validation, une confirmation de ce qu’on fait. Ils y croient.»
Ils ont vraiment dit ça ?!
Apple ne se MET pas à faire un produit [sous entendu "suite au succès de Pebble"];
le travail d'Apple n'est en rien une CONFIRMATION [ de la VISION de Pebble ].
C'est vrai par contre qu'Apple Y croit. À quoi ? À ce qu'elle prépare depuis plus de 3 ans, c'est à dire avant la première campagne Kickstarter de Pebble.
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